Le parti de gauche

Georges
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Georges » 26 juin 2012, 14:10:56

"Le front de gauche a soutenu Hollande, et le NPA a fait de même"

Tu ne trouveras aucune déclaration du NPA apportant son soutien à Hollande, ce qu'a fait Mélenchon à plusieurs reprises.

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wesker
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 26 juin 2012, 20:56:16

Je me souviens pourtant avoir entendu le candidat du NPA expliquer clairement qu'il fallait dégager Sarkozy, par conséquent, tu sais aussi bien que moi ce que cela signifie, tu ne vas tout de même pas me faire le coup de l'élement de langage militant.

Objectivement, nous n'en sommes plus là, mais cela n'est pas incohérent, pour une formation de gauche de choisir un candidat pour son étiquette, pour moi, en revanche, j'ai toujours considéré que quelquesoit l'occupant de l'Elysée, les orientations seraient, à peu de chose près similaire et que cela pouvait s'expliquer aisément à la fois par le modèle économique qui justifie des arbitrages budgétaires douloureux et d'autres part par les abandons de souveraineté auquel la droite et la gauche ont consenti, au détriment des réalités.

Georges
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Georges » 26 juin 2012, 21:11:56

C'est vrai que notre candidat a dit qu'il fallait dégager Sarkozy, mais il n'a pas fait de réunions publiques entre les deux tours comme Mélenchon pour apporter son soutien à Hollande. Le NPA a fait le minimum.

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 27 juin 2012, 02:09:43

Mélenchon, le PCF et les colonies Philippe Pierre-Charles

«C’est à ses risques et périls que, en Europe, la révolution négligera les travailleurs de couleur». C.L.R. James

Il y a malheureusement une longue tradition des principaux courants de la gauche française de considérer comme une question secondaire le problème colonial. Dans les années 50 du siècle dernier, le PCF avait traduit cela par une formule restée célèbre dans les milieux concernés. Il ne faut pas, disait-il, «sacrifier le tout à la partie». «Le tout», c’était l’union avec la vieille SFIO;«la partie»n’était autre que le droit à l’autodétermination du peuple algérien.
On a peu réfléchi sur les conséquences de cette orientation sur l’évolution ultérieure du nationalisme algérien, en proie lui-même à d’intenses luttes de courants. Dans l’alliance du PCF et de quelques autres avec Jean-Luc Mélenchon, on peut se demander si la même maxime néfaste n’a pas été appliquée! «La partie», ici, ne serait que la solidarité avec les Anticolonialistes de ce qu’on appelle, en langage officiel, les DOM-TOM.Il est vrai que ce vocable ne concerne que quelques petits millions d’indigènes, aux quatre coins de la planète, qui ne posent pas de bombes (sauf pendant un bref intermède) et ne monopolisent l’attention des médias que lors des éruptions volcaniques …ou sociales.
De ce côté-ci de l’océan, on ne peut qu’être frappé de la rareté des interrogations portant sur le programme colonial du Front de gauche! «La partie» n’a vraiment pas semblé un cas de conscience pour le PCF, qui a classé sans bruit par pertes et profit la position abstentionniste du PC guadeloupéen, tout comme l’obligation du PC martiniquais d’ajouter au programme de Mélenchon, mais à ses risques et périls, des phrases rappelant vaguement qu’il est lui-même un parti anticolonialiste, pour s’embarquer dans le vote salvateur pour le FDG !
Il fut un temps, pas très lointain, où le PCF soutenait ouvertement la position autonomiste des PCM et PCG. Est-ce toujours le cas? Faudrait-il alors se laisser aller à la nostalgie sur cette modeste audace d’hier? On a entendu ici ou là, en France, de vifs regrets sur le «jacobinisme» mélenchonien. Mais une petite question a été esquivée et il nous revient de la poser: Comment s’appelle, cher-e-s camarades de la gauche française le jacobinisme lorsqu’il prétend s’appliquer de façon indifférenciée à des territoires encore colonisés?
«Je suis (…) républicain et français par passion»dixit J-L.Mélenchon. Nous ne nous permettrons pas de commenter. Mais, lorsque le même défend avec la même passion le caractère «un et indivisible» de sa France, lorsqu’il reproche vigoureusement à François Hollande d’imaginer un peu plus de pouvoir pour le Conseil régional de Corse, lorsqu’il peste contre la Charte des langues régionales, lorsqu’il prend des accents dignes de Jules Ferry sur ce que«la France a apporté à ces peuples», lorsqu’il nous bassine avec«l’atout que représente pour la France cette présence aux quatre coins de l’univers», nous sommes bien obligés de demander: mais où est la différence avec Sarkozy…ou pire encore?
Faire l’impasse sur cette question reviendrait à affirmer que la gauche française serait congénitalement incapable de secouer l’héritage colonial de la social-démocratie d’antan. C’est déjà dur de l’imaginer de Hollande, mais à sa gauche? Nous refusons une telle facilité. Elle serait mortelle pour toute idée d’alliance de l’anticapitalisme et de l’anticolonialisme.
Le célèbre intellectuel trinidadien C.L.R. James*, auteur de l’inoubliable ouvrage sur la révolution haïtienne, Les Jacobins noirs, concluait un article sur le soulèvement des esclaves d’Haïti par ces phrases:«…le rôle joué par les Noirs dans le succès de la Grande Révolution n’a jamais été suffisamment connu. C’est à ses risques et périls que, en Europe, la Révolution négligera les travailleurs de couleur».

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Message non lu par wesker » 27 juin 2012, 12:28:53

Je ne m'intéresse pas à ces vielles lunes, mais le NPA critique celui qu'elle a soutenu, même à minima.Il est vrai que je peux comprendre et respecter un tel point de vue cela étant je crois que le NPA devra répondre, lui aussi à des interrogations idéologiques, stratégiques au vu des résultats qu'il a obtenu !

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 01 juil. 2012, 02:32:04

Christian Picquet « Un pacte d’urgence à gauche » Entretien réalisé par Mina Kaci

À la veille du Conseil national de la Gauche unitaire, samedi et dimanche, Christian Picquet, son porte-parole, et président de la coordination du Front de gauche, livre ses réflexions sur le devenir de la coalition.

(...)

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Message non lu par Nico37 » 01 juil. 2012, 11:47:57

NON A L’AUSTERITE QU’ELLE VIENNE DE DROITE COMME DE “ GAUCHE ” ! Eric Coquerel


Le gouvernement Ayrault vient de révéler les décisions, niées la semaine dernière par François Hollande.

Pour compenser les futures embauches dans l’éducation, la police et la justice, le gouvernement serre la vis de tous les autres ministères.

Ce sont 2 fonctionnaires partant à la retraite sur 3 qui ne seront plus remplacés et des budgets de fonctionnement considérablement rognés. Ce qu’il reste de l’état social en prend ainsi un coup. Cette comptabilité mortifère ne prend aucunement en compte les besoins des citoyens.

A quelle logique répond cette politique ? Au respect de la règle d’or des 3% de déficit imposée par le Traité de Lisbonne.

Le gouvernement socialiste préfère ainsi rassurer des marchés à l’appétit insatiable que défendre l’intérêt général.

Cette politique nous mènera à la récession généralisée aussi sûrement qu’elle a conduit à la défaite les gouvernements socialistes de Papandréou ou Zapatero.

Nous ne serons jamais solidaires d’une telle logique. Elle renforce la nécessité d’un Front de Gauche clairement autonome de la majorité gouvernementale.

D’où qu’elle vienne le Parti de Gauche s’opposera dans les mois à venir à l’austérité.

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 01 juil. 2012, 11:53:01

Il est évident que l'austérité de gauche risque d'être plus douloureuse que celle de droite. Le Gouvernement ayant alourdi ses charges au cours des premiers de jours de son mandat devra pratiquer des mesures de rattrapage afin de respecter les engagements pris par la France en matière de réduction des déficits budgétaires. Par ailleurs, il convient d'ajouter que nous n'en sommes qu'au début compte tenu qu'en contrepartie des miettes que l'Allemagne accepte de consentir au titre de la solidarité européenne, Hollande, contrairement à ses engagements devant le peuple, consentira à adopter le pacte budgétaire.

Pour ma part, j'estime indispensable que ce pacte, qui vise à introduire la règle d'or, n'introduise pas, dans les dépenses les investissements qui doivent être réalisés pour s'assurer la croissance future !

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Message non lu par Nico37 » 03 juil. 2012, 00:54:14


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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 03 juil. 2012, 12:40:20

Et je pense qu'ils n'ont pas fini d'être surpris, déçus....

Depuis des années, on poursuit, au nom des dogmes ultra libéraux, libre échangiste, mondialistes...la construction d'un modèle économique et commercial qui pousse au nivellement par le bas, qui fut masqués par l'endettement. Aujourd'hui, en plus du ralentissement économique, s'ajoute la nécessité de la réduire et pour se faire on transfère la souveraineté budgétaire vers l'Union Européenne.

Mais, je rappelle que les électeurs ont voulu cela, ils confient le pouvoir toujours aux mêmes, par conséquent, ne soyez pas surpris de ce qui va arriver. Conformément à tout ce qu'ils ont fait ailleurs en Europe, les socialistes imposeront la rigueur, pour ne pas dire l'austérité, à rebours des espérances, des attentes que l'absence de programme concret avait pu susciter !

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 04 juil. 2012, 01:19:42

La gauche célèbre sa victoire face au FN dans le Var

Pierre Laurent et Harlem Désir ont fait part de leur satisfaction après l’élection, ce dimanche, du maire communiste de Brignoles au second tour de l’élection cantonale partielle qui l’opposait au candidat FN Jean-Paul Dispard.

(...)

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 04 juil. 2012, 12:46:17

La victoire est toujours heureuse....

Quoiqu'il en soit, cela ne reflète aucunement une victoire ou une progression de l'influence des idées que le front de gauche a porté, durant ces campagnes puisqu'en dépit d'une fédération autour de ce rassemblement emmenée par Mélenchon, les élus sont moins nombreux et leurs idées absolument ignorés. Par conséquent, je ne vois pas de bonnes raisons, pour eux, de se réjouir à moins que leur seul objectif ne soit que de battre le FN ce qui semble assez peu audacieux au regard de la situation !

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 07 juil. 2012, 00:42:59

Austérité gouvernementale. Le Front de gauche empêtré dans " l'abstention constructive " ! 04 Juillet, Antoine (Montpellier)

Que nous sommes loin des grandes diatribes quasiment anticapitalistes portées pendant la présidentielle, et déjà mises en sourdine pendant les législatives, par les représentants du Front de gauche ! Il aura suffi de ce grand moment, dans la logique foncièrement électoraliste et ultralégaliste de cette coalition, du vote de confiance à l'Assemblée nationale pour retrouver les vieux fonctionnements des appareils de la gauche dite de transformation sociale qu'incarne plus que nul autre le PC et que, de fait ressuscite le regroupement autour de Jean-Luc Mélenchon ; le hasard des titres à la une d'un quotidien comme Le Monde parle de lui-même : Vote de confiance : « l’abstention constructive » du Front de gauche et Lebranchu : "c'est un grand moment de rigueur" pour les fonctionnaires

On se reportera aux articles en question et on pourra les croiser avec autant d'autres articles qu'on voudra, la triste réalité est bien là : prenant appui sur ce parangon de la pensée unique libérale-capitaliste qu'est la Cour des Comptes, la "gauche molle" confirme qu'elle nous la jouera "dur" puisqu'elle s'inscrit dans la logique d'ensemble d'une Europe capitaliste que depuis des lustres elle a contribué à construire en consensus total avec la droite. Cette gauche du "changement maintenant" est sans surprise une gauche de la continuité sur les fondamentaux de "la sortie capitaliste de la crise capitaliste" au détriment des populations. Tout le problème de cette gauche-là est d'arriver à donner le change par des mesures symboliques, certaines importantes (égalité des droits en faveur des LGTBI par exemple), ayant surtout pour fonction de monter en épingle ce qui malgré tout, comparé aux grands enjeux sociaux, n'est qu'épiphénomène. En somme "je vous donne 60 000 postes dans l'Education Nationale", qui d'ailleurs ne compensent pas les dégâts du sarkozysme dans ce secteur, et vous "digérez" la rigueur salariale et finalement aussi sur le terrain de l'emploi pour l'ensemble de la Fonction Publique. Pour ce qui est du privé, le syndrome de Vilvorde est en passe de s'imposer. Aucune des grandes contre-réformes sarkozyennes n'est abrogée dont la plus emblématique peut-être, celle des retraites contre laquelle s'était insurgé, en 2010, le mouvement social si cher au Front de gauche ! Il est vrai que le ver était dans le fruit de l'Humain d'abord, ce programme à prétention radicale portant la campagne mélenchonienne qui faisait l'impasse sur un retour aux 37,5 annuités, ce corollaire nécessaire, pour autant qu'on soit vraiment dans la rupture avec la droite, à un retour aux 60 ans !

Alors l'heure de vérité des débats parlementaires, loin du bruit et de la fureur de la rue et des places mobilisées en campagne électorale, est arrivée qui met en évidence les travers politiciens occultés précisément par la magie des rassemblements "révolutionnaires" à la Bastille : le Front de gauche ne peut pas faire mieux que s'abstenir sur la confiance à un gouvernement dont on vient de voir qu'il est et sera inéluctablement austéritaire et sur lequel la dérisoire représentation parlementaire frontdegauchesque ne peut espérer avoir la moindre influence ! Disons-le tout net, en particulier à l'adresse de ces anticapitalistes qui sont (encore et malgré tout) sous le charme du verbe mélenchonien : ce que le débat parlementaire dont nous parlons fait apparaître c'est que la revendication de participation à la majorité de gauche avec le PS a des implications directes particulièrement négatives sur le coeur des enjeux sociaux que le Front de gauche dit être sa préoccupation fondamentale : quand Chassaigne, au nom de tous les élus de celui-ci, y compris donc l'élu du PG, déclare que "ce choix [de l'abstention] n'est pas "un vote de défiance", il faut mesurer l'ampleur de la démission politique induite, l'importance de l'alignement de fait, par défaut d'opposition, sur la politique générale du PS ! Démission et alignement qui expliquent bien la gêne et les formules empruntées et contorsionnées du président du groupe Gauche, démocrate et républicaine (GDR) : "C'est une abstention que nous voulons constructive et nous ne pensons pas faire fausse route", "Nous sommes conscients de la difficulté de porter ce discours mais nous avons le sens des responsabilités, s'est justifié M. Chassaigne. Notre objectif n'est pas de sortir d'une majorité de gauche mais de faire des propositions précises qui soient au cœur de la gauche." "C'est la réussite de la gauche qui est en jeu", a-t-il poursuivi.

Sens des responsabilités, difficulté à porter la position d'abstention, volonté d'être au coeur d'une gauche qui pourtant applique l'austérité capitaliste...Tout confirme que le Front de gauche dans son échafaudage politique est sous influence, quoi qu'il dise, du social-libéralisme. Ce regroupement politique ne convoque le mouvement social que pour chercher à en tirer les moyens de négocier sa place "au coeur de la gauche" loin des appels au peuple pour qu'il prenne le pouvoir ! Le pouvoir dans le schéma stratégique qui est au centre de l'orientation du Front de gauche c'est celui que détiennent désormais des élus qui n'ont plus (?!) aucun compte à rendre aux "assemblées citoyennes", elles aussi invoquées le temps d'une élection, pour essayer, en vain, de "mettre sur la bonne voie" des socialistes qui ne connaîtront qu'une limite à leurs prétentions austéritaires : la mobilisation dans la rue !

Autant dire que les anticapitalistes qui pensent pouvoir infléchir un Front de gauche prétendant lui-même infléchir le Parti Socialiste, sont engagés dans une impasse qui appellera bien des désillusions. A l'instar des Obono, Chaibi et quelques autres passés du NPA au Front de gauche, il y a longtemps que leur assourdissant silence acritique envers le mélenchonisme signe la faillite du prétendu "pôle anticapitaliste de l'intérieur" !

L'indépendance vis-à-vis de ces chaînes de dépendances politiques dans lesquelles le PCF et le PG tentent d'entraîner les salariés et l'ensemble des victimes de la loi du capital n'est certes pas un chemin de roses, le NPA en sait quelque chose : mais il faut savoir payer le prix d'un anticapitalisme momentanément sur la défensive hors des raccourcis menant aux défaites annoncées, la première d'entre elle étant l'incapacité des élus du Front de gauche à assumer que la seule réponse à une politique d'austérité n'est pas l'abstention mais le vote contre, un vote contre dont le signe de distinction vis-à-vis du vote contre de la droite devrait être un appel à la mobilisation sociale. Or là aussi force est de constater que le Front de gauche est aux abonnés absents pour le grand bénéfice du Parti Socialiste et du capitalisme qu'il se propose de sauver ! Les militants du Front de gauche vont-ils accepter longtemps de voir leur volonté d'en découdre galvaudée par la politique politicienne de leurs dirigeants polarisée par les espaces clos de l'Assemblée nationale ?

PS : l'analyse comparée de Philippe Marlière sur Syrisa et le Front de gauche souvent pertinente fait cependant l'impasse sur la dépendance institutionnelle du Front de gauche vis-à-vis du PS. Dépendance qui oblitère la capacité de cette coalition à contribuer à une mobilisation sociale qui soit à la mesure de la radicalité qu'elle affiche ! C'est, pour le dire brièvement, l'électoralisme structurel du Front de gauche (la "révolution par les urnes") et son incidence démobilisatrice sur le terrain social que Philippe Marlière laisse de côté.
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 07 juil. 2012, 09:59:56

Le front de gauche a participé et contribué, par ses bulletins de vote à la réussite et à la mise en place de cette équipe. Difficile aujourd'hui d'adpter une position différente de celle de l'abstention, sur le vote de confiance, et quant aux révolutionnaires, ils sont de moins en moins nombreux à croire aux envolées des partis qui s'en réclament mais qui, depuis des années n'arrivent à rien.

Gueuler dans la rue permets certes de se faire plaisir mais ne rembourse aucunement la dette, n'offre pas de réelles perspectives de sortie de crise et n'apporte pas les solutions budgétaires dont le pays a besoin. Le front de gauche l'avait compris mais a, semble t-il été victime de ses dépendances passées avec un PS qui ne partage pas ses solutions en matière économique. Les électeurs, sur ce coup furent d'une trés grande cohérence et je réaffirme ici que la recomposition est en marche.

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 07 juil. 2012, 12:27:39

René Balme a quitté le Parti de gauche par René Balme CABINET DU MAIRE Aux instances départementales et nationales du Parti de Gauche.

Objet : Mise en congé du PG

Grigny, le 18 juin 2012
Camarades,

C’est une décision douloureuse que je suis amené à prendre aujourd’hui. Je la prends après une très longue réflexion et de multiples discussions que j’ai pu avoir avec mes camarades de Grigny et de nombreux amis du Front de Gauche.
Je n’ai rien voulu faire avant que le deuxième tour des élections législatives soit terminé pour ne pas ajouter de la confusion dans une campagne particulièrement détestable.
Je me mets en congé du Parti de Gauche.
Je le fais car j’estime que j’ai été trahi par les instances nationales du PG qui ont laissé planer le doute - et l’ont alimenté sur les antennes - sur ma droiture, ma probité, mon engagement au service de l’être humain et les valeurs que je porte depuis plus de 40 ans. Ces valeurs sont vérifiables, pour peu qu’on veuille se donner la peine de suivre mon parcours politique et syndical. Dans le contexte électoral, cela est d’autant plus inadmissible. Le PG a usé d’arguments et d’une stratégie qui reflètent une irresponsabilité politique que je n’autorise plus, convaincu que le temps de notre société doit passer à l’heure de la révolte réfléchie et constructive pour l’être humain.
Les accusations portées contre moi par Rue89 et reprises en boucle par la presse nationale n’ont eu pour écho à la direction nationale du PG que des : « on ne savait pas... », « on va étudier », « on ne connait pas plus que ça cet élu... », « on va mener une enquête... », etc.
A aucun moment, alors que tout le monde avait compris que l’attaque qui était portée contre moi était politique et destinée à me discréditer, ainsi que le PG et lancer un pavé dans la campagne des législatives, la direction nationale n’a fait preuve de courage politique en affichant son soutien à mon égard.
D’autres l’ont fait et je les remercie. D’autres ont eu ce courage là et ont affirmé haut et fort que les accusations portées contre moi ne me concernaient pas. Qu’elles s’inscrivaient dans le cadre d’une campagne politicienne destinée à me nuire. Parmi ceux-là, il y eut de nombreux militants de base du PG, des responsables des composantes politiques du PG, des responsables politiques du PCF, des intellectuels, etc. Enfin, des femmes et des hommes qui me connaissent depuis des décennies et qui savent qui je suis.
Ce ne sont pas les attaques de la presse obscurantiste et aux ordres des puissances de l’argent qui m’ont blessées, mais le doute qui a été entretenu par la direction nationale du PG pendant toute la durée de cette affaire.
Quand on se réclame de la révolution citoyenne et que l’on pointe du doigt le comportement des médias aux ordres de la pensée unique, il faut être révolutionnaire jusqu’au bout et avoir le courage de dire les choses et d’affirmer son soutien inconditionnel à un élu qui, pendant plus de 40 ans, a milité pour un véritable changement de société, qui a toujours affirmé son combat contre l’antisémitisme, pour l’amitié entre les peuples et pour le droit des peuples à décider de leur avenir.
Le concept révolutionnaire doit être porté dans tous les actes de la vie quotidienne et dans chaque engagement et prise de position, surtout lorsque l’on est un élu du peuple. Il faut passer de la théorie aux actes : c’est ce que je fais quotidiennement. Et c’est pour cela que l’on m’attaque avec une telle violence.
Mon soutien aux révolutions d’Amérique Latine, mon soutien au peuple palestinien, mon combat contre le sionisme ; mon travail quotidien pour placer l’homme au centre de toutes les décisions municipales depuis 20 ans que j’ai été élu maire de Grigny ; mes combats, avec de nombreux intellectuels pour la désobéissance civile, contre les OGM, pour la décroissance, contre les expulsions locatives sont des combats justes et qui démontrent, s’il le fallait, que les accusations portées contre moi n’étaient pas fondées.
Le Parti de gauche m’était apparu comme une formation inespérée dans la mélasse dans laquelle s’engluait la gauche. Je suis déçu, pour le moins, de constater qu’il la rejoint et l’alimente. Les vieilles recettes politiques dénoncées par Chomsky et autres professionnels ou militants juristes, écrivains, philosophes, historiens, documentaristes, sociologues, producteurs, sont encore au menu. Mon ami Paul Ariès vient d’éditer un ouvrage intitulé « Le socialisme gourmand » dont je vous recommande la lecture et sur lequel je vous recommande une haute réflexion. Je ne saurais que trop vous exhorter à ouvrir vos appétences en faveur de la noble politique dont l’être humain a urgemment besoin, au lieu de lorgner les parts de gâteau.
Je pars. Je vais poursuivre le combat aux côtés du Front de Gauche, auprès de celles et de ceux qui luttent au quotidien. Je vais poursuivre avec eux ce travail d’éducation populaire qui permettra au peuple de mieux se situer dans son environnement.
Nous allons préparer, avec l’ensemble des forces vives de la commune, la campagne électorale de 2014 et faire en sorte que Grigny, cette ville d’histoires, de résistances et de cultures, affirme son ancrage à gauche. Nous le ferons pour l’être humain, dans la poursuite de l’action que nous menons depuis 1977. Notre démarche de démocratie participative - unique en France et pas assez reconnue à sa juste valeur révolutionnaire - nous y aidera.
Nous allons, aussi, réfléchir, avec les forces de gauche au niveau local, à la mise en œuvre d’une stratégie qui, plaçant l’être humain au centre des décisions, nous permettra d’aller à la reconquête d’un électorat perdu et passablement perturbé par les stratégies d’appareil qui ont eu pour conséquence de nous faire perdre la 11ème circonscription, alors même qu’elle était gagnable. Ce cadeau fait à la droite et à l’extrême droite, même si le PG n’est pas tout à fait coupable - encore que, la stratégie nationale qui a fait le choix de tout miser sur Hénin-Beaumont peut surprendre - raisonnera longtemps dans les esprits libres, conquérants et révolutionnaires que nous prétendons être.

Fraternellement. René Balme Maire de Grigny
Mercredi 4 Juillet 2012 Secrétariat National du Parti de Gauche

« Le Parti de gauche (PG) prend acte de la démission de René Balme. Cette décision personnelle ne permet plus néanmoins qu’une discussion ouverte et mutuellement argumentée se mette en place avec lui dans le but d’œuvrer à une clarification nécessaire, suite aux faits avancés et commentés dans l’article publié le 30 mai 2012 par le site Rue89 « Législatives : une tache rouge-brune dans la campagne du Front de Gauche ». Et ce, dans le cadre statutaire de notre parti.

Nous le regrettons.

Toutefois, nous souhaitons à cette occasion réaffirmer un certain nombre de principes fondamentaux pour le PG:

La lutte contre le racisme et l’antisémitisme est évidemment au cœur de nos valeurs et de l’identité de notre parti.

A ce titre, il est nécessaire que tous les adhérents du PG, a fortiori ceux qui peuvent être amenés à parler en son nom ou le représenter, soient particulièrement attentifs aux documents et aux textes dont ils font la promotion. Et ce, dans le cadre de leurs activités dans le parti ou dans d’autres espaces militants. Nous tenons ainsi à réaffirmer qu’en aucun cas, il n’est concevable que des militants, de surcroît des responsables ou toute personne se prévalant de son appartenance à notre parti dans la vie publique, puissent participer, directement ou indirectement, à ouvrir des espaces publics aux promoteurs d’idées racistes, antisémites ou négationnistes.

En effet, pour ne pas banaliser ce type de parole, il importe de condamner avec la plus grande fermeté ceux qui la véhiculent. A ce titre, des individus comme Dieudonné, Alain Soral ou Paul-Eric Blanrue sont connus pour multiplier publiquement depuis longtemps les déclarations antisémites ou promouvoir des historiens négationnistes comme Robert Faurisson. Ils sont d’ailleurs chacun des adversaires déclarés du PG et du Front de Gauche qu’ils méprisent d’ailleurs régulièrement dans leurs publications ou leurs sites. De même, nous ne partageons en rien les théories « complotistes » d’individus comme Thierry Meyssan. Et même, nous les condamnons.

Cette vigilance collective est d’autant plus nécessaire que nombre de nos adversaires, dans l’arène politique, intellectuelle et médiatique, oeuvrent régulièrement pour tenter de décrédibiliser « l’autre gauche » en l’assimilant scandaleusement à l’antisémitisme et aux courants « rouges-bruns ».

L’offensive de la droite contre Jean-Luc Mélenchon sur ce thème au lendemain de l’élection présidentielle en a constitué une nouvelle démonstration.

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