Oui, je comprends ce que tu veux dire par rapport à la délimitation de la ville de Rennes. C'est vrai que du point de vue de l'urbanisation, les limites de la ville de Rennes sont peut-être un peu mieux marquées qu'ailleurs.El Fredo a écrit :Oui, enfin ces deux communes sont quand même dans la (très) grande couronne rennaise, totalement déconnectée de l'agglomération, et on ne parle pas d'esthétique architecturale mais d'urbanisme (le phénomène d'étalement urbain serait tout aussi exécrable si les pavillons étaient construits dans le plus pur style traditionnel). Moi je parle de l'unité urbaine rennaise (intrarocade et petite couronne), qui sans être parfaite est plutôt mieux maîtrisée que dans la plupart des grandes villes françaises. L'article parle d'ailleurs essentiellement de la disparition de l'entrée des villes.johanono a écrit :Si tu es satisfait de l'urbanisme à Rennes, ça veut dire que tu contentes de peu. En Bretagne, l'urbanisme est une catastrophe, y compris à Rennes. Il suffit de se balader, par exemple, du côté de la Mézière ou de la Chapelle-des-Fougeretz, pour trouver des lotissements à perte de vue, avec des pavillons tous aussi hideux les uns que les autres. La mode est à la construction de pavillons aux formes toutes biscornues.
Rennes par exemple échappe totalement au phénomène du nuage tentaculaire et interminable qui fait disparaître les frontières des grandes villes dans un brouillard de lotissements et de zones commerciales. A Rennes cette frontière est au contraire parfaitement délimitée par la rocade (dont l'existence a contribué à sa densification et sa mixité urbaine), si bien que la plupart du temps elle matérialise l'interface ville-campagne (phénomène particulièrement flagrant au sud). Au contraire quand je vais à St Brieuc, Nantes ou Laval je suis totalement incapable de te dire où commence la ville, et les vues satellites ne font que confirmer cette impression.
Ceci dit, on trouve quand même, à peu près partout aux alentours de Rennes, des lotissements pavillonnaires hideux à perte de vue, certes pas collés à la ville de Rennes, mais quand même pas très loin, et peuplés de gens qui travaillent à Rennes.
Certes, des villes comme la Mézière et la Chapelle-des-Fougeretz ne sont pas collées à la ville de Rennes, tu dis que c'est la très grande banlieue, mais elles sont quand même assez proches de Rennes, à moins de 10 km de la rocade. Et peut-être bien que d'ici quelques années, au rythme où ça va, il y aura une urbanisation continue depuis la rocade jusqu'à la Mézière.
Par ailleurs, j'ai trouvé un article intéressant, concernant la Bretagne :
Comment la Bretagne est devenue moche
Le développement des zones commerciales moches et des lotissements pavillonnaires hideux n'est probablement pas propre à la Bretagne. Mais il prend une importance particulière dans une région jadis connue pour le cachet de ses bâtiments traditionnels et la beauté de ses paysages. :evil:
J'ai également trouvé ceci :
Le pavillon individuel : cancer des villes françaises
Le seul problème, mais je crois qu'on l'a déjà dit, c'est que même si les cités pavillonnaires constituent un non-sens écologique, elles correspondent aux aspirations d'une majorité de Français : les clients qui rêvent de faire construire, les élus qui veulent agrandir leur commune, et les agriculteurs contents de vendre leurs terres à bon prix.
Voici un autre article qui s'interroge sur l'avenir des lotissements péri-urbains et qui qualifie même ces lotissements de "bidonvilles du futur". L'expression est peut-être un peu provocatrice, mais peut-être pas si éloignée de ce que sera la réalité des prochaines décennies...
Et puis c'est bien connu, l'Europe connaît en général les mêmes évolutions sociales que les Etats-Unis, avec 20 ou 30 ans de retard. Voici donc un article sur les cités pavillonnaires américaines :
Des vieillards américains cloués à la maison ? Bien fait pour eux !