Merkel reconduite à la tête du pays avec les libéraux

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politicien
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Message non lu par politicien » 27 sept. 2009, 20:47:00

Bonjour,

 Le pari semble gagné pour Angela Merkel. Non seulement la chancelière sortante sera reconduite à la tête de l'Allemagne, comme attendu, mais elle devrait aussi être en mesure de former une coalition avec ses alliés de prédilection, les libéraux du FDP, qui ont réalisé un score historique de l'ordre de 15 %, selon les estimations disponibles hier soir à 19 h. Les unions chrétiennes (CDU et CSU) ont certes réalisé un score très décevant de 33,5 %, encore inférieur au niveau de 2005 (35,2 %), déjà perçu comme une contre-performance. Mais le camp conservateur, en totalisant autour de 48 % des voix, devrait obtenir une majorité de sièges au Bundestag, compte tenu du mode de scrutin, qui allie proportionnelle et suffrage direct uninominal.   Les sociaux-démocrates, qui avaient effectué dans les derniers jours de la campagne une belle remontée dans les intentions de vote, notamment après le duel télévisé entre Angela Merkel et son rival Frank-Walter Steinmeier, n'ont finalement pas réussi à mobiliser leurs électeurs. Ils obtiennent autour de 23 % des voix, soit leur plus mauvais score de l'histoire de la RFA, largement en dessous du précédent record de 1953 (28,8 %). Au cours des quatre dernières années, leur profil s'est singulièrement émoussé et ils ont pâti de la concurrence féroce de la gauche radicale menée par Oskar Lafontaine, qui a recueilli quelque 13 % des voix. Les politologues attendaient hier un changement de génération majeur au sein du SPD, qui devra se régénérer dans l'opposition. Frank-Walter Steinmeier a concédé " une défaite amère de la social-démocratie ".  Reste à voir comment la chancelière Merkel se positionnera dans la nouvelle coalition. Après une campagne centrée sur sa personne, son image de gestionnaire de la crise, sans programme détaillé, mais seulement de vagues promesses de réductions d'impôts, son parti réalise un score très médiocre. Les libéraux, qui obtiennent leur meilleur résultat depuis 1949, seront à l'inverse en position de force, que ce soit pour le nombre de portefeuilles ou l'application de leur programme axé sur la dérégulation. Ce qui pourrait provoquer des tensions au sein du prochain gouvernement.   La chancelière, qui a revendiqué le centre de l'échiquier politique lors de la campagne, a en effet clairement exprimé son opposition aux mesures les plus radicales du programme du FDP : assouplissement de la loi sur les licenciements, abrogation des salaires minimum sectoriels, réforme fiscale drastique. Qui plus est, la CDU a un oeil sur les élections régionales du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, qui auront lieu en mai 2010. Le Land le plus peuplé du pays a basculé à droite en 2005, mais sous la direction de Jürgen Rüttgers, le chef de file de l'aile sociale de la CDU. Un virage à droite marqué, au niveau fédéral, pourrait lui nuire. Les unions chrétiennes et le FDP sont en revanche d'accord pour revenir sur le plan de sortie progressive du nucléaire adopté par Gerhard Schröder et prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires.  La nouvelle coalition devra compter sur une opposition résolue. Le SPD devra se montrer agressif pour récupérer des électeurs, et les Verts ont réalisé hier leur meilleur score : plus de 10 %. Les syndicats, qui s'étaient montrés très conciliants avec la grande coalition, devraient aussi se montrer plus combatifs.   La participation est tombée hier à 72,5 %, encore plus bas qu'en 2005 (77,7%), jusque là le plus faible niveau depuis la création de la RFA en 1949. Les commentateurs politiques l'expliquent par l'atonie de la campagne et le fait qu'Angela Merkel était quasiment sûre d'être reconduite, quelle que soit la coalition gagnante.   (Les echos)    Qu'en pensez vous ?    A plus tard,  
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Cépajuste
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Message non lu par Cépajuste » 27 sept. 2009, 21:55:00

C’est une défaite pour les deux grands partis (CDU et SPD) qui ont dominé l’Allemagne depuis 60 ans.
La droite gagne grâce à la percée des libéraux.
Le SPD perd grâce à la percée de Die Linke.
Merkel reste, mais avec une autre coalition, donc avec une autre politique, plus libérale : moins de régulation, moins d’impôts… ce qui ne va pas dans le sens de l’histoire, puisque la crise financière exige plus de régulation, et que les déficits et l’endettement exigent plus d’impôts.
Comment l’Allemagne, qui vient d’inscrire dans sa constitution l’obligation d’avoir des comptes équilibrés, pourra aller dans le sens des libéraux ? Comment réduire les déficits en période de récession ou de stagnation tout en baissant les impôts ? C’est la quadrature du cercle.
Et l’euro dans tout ça ? Est-ce que l’Europe ne va pas faire les frais des incohérences de la politique allemande ?

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