Il s'agit d'un problème que je connais par coeur, et quand je dis par coeur, cela signifie que j'ai rencontré (presque comme un journaliste professionnel), tous les protagonistes de cette affaire relatée par l'AFP dans un communiqué de ce jour (25/10/2009).
C'est l'histoire d'une petite île du pacifique : l'île de Pâques qui veut absolument contrôler son flux migratoire ainsi que garder la maitrise sur la gestion du tourisme sur son petite territoire de 160 km2 et de 4500 habitants.[/size]
Voila, ce que déclare l'AFP auprès des organismes de Presse :
Or, en fait le problème n'est absolument pas là : l'île de Pâques connait un contingentement "naturel", du faible nombre d'avions qui atterrissent sur son territoire ainsi que de la faible capacité d'accueil... La distance, la durée de vol et le prix du billet faisant le reste.Chili: l'île de Pâques vote pour contrôler son immigration
SANTIAGO - Les habitants de l'Ile de Pâques ont approuvé samedi lors d'une consultation populaire une réforme de la Constitution chilienne, qui doit donner aux autorités de l'îlot du Pacifique Sud un contrôle accru sur leurs flux migratoires.
Quelque 1.300 électeurs ont approuvé, à plus de 96% selon les médias chiliens, le principe d'une réforme constitutionnelle, initiative du gouvernement chilien pour répondre aux inquiétudes des îliens pour l'impact sur leurs écosystème et culture d'un tourisme et d'une immigration croissants.
En août, les Pascuans, d'origine majoritairement polynésienne, ont "fermé" l'île pendant 24 heures, bloquant l'unique aéroport, pour réclamer des limites à la durée de séjour des touristes et à l'immigration de Chiliens du continent.
Ils s'inquiètent des flux vers leur bout de paradis perdu de près de 5.000 habitants à 3.500 km des côtes chiliennes. Chaque année 50.000 touristes viennent visiter ses plages, ses paysages volcaniques et ses célèbres Moai, statues géantes de pierre.
Le vote, a expliqué le vice-ministre de l'Intérieur Patricio Rosende, présent sur l'île samedi, doit à terme aider à "réguler la croissance de la population de l'île. C'est un territoire très fragile qui ne supporte pas une quantité indéterminée de peuplement permanent".
Le gouvernement avait lancé en septembre un système de cartes migratoires, vérifiant le motif, la durée et le lieu de séjour des visiteurs, premier pas vers un contrôle des flux. La Cour suprême début octobre l'a jugé "illégal et arbitraire", au nom de la liberté d'aller et venir dans le pays.
Le vote de samedi doit lancer un processus de révision de l'article de la Constitution qui reconnait déjà à l'île de Pâques un statut particulier.
(©AFP / 25 octobre 2009 05h46)
Le vrai problème, est, en fait, comme dans beaucoup d'endroits, le fait que les "indigènes" (notion bien relative) du secteur, se retrouvent submergés par une élite métropolitaine qui, argent aidant vient s'installer sur une île sous équipée, pour laquelle n'importe quel sous-cadre chilien, sud-américain ou français peut acquérir une conséquente parcelle pour une bouchée de pain, puis finalement, s'emparer complètement de l'île, économiquement et même physiquement !![/size][/font]
Ce contexte, bien connu en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Nouvelle Calédonie a trouvé son écho sur cette petite île.
Les leaders aborigènes pascuans que j'ai pratiquement tous rencontré sont parfaitement à l'écoute de se qui se passe dans le Monde et particulièrement de ce qui se passe dans les DOM/TOM français et le blocage (en aout) de l'aéroport ne leur suffit pas : ils veulent le référendum qui leur rendrait leur île ! C'est bien sur une demande tout à fait ségrégationniste cachée derrière une raison écologique et habilement présentée par l'AFP pour ne pas froisser le susceptibilités.
Alors ? A quand un tel référendum dans les DOM/TOM français et même en Corse ? Car le problème est exactement le même !!
Photo personnellle JPC "la chambrebleue" prise le 19/09/2009