Le parti de gauche

[wesker]

Mélenchon n'hésite pas à rappeler aux socialistes les engagements et les attentes qu'ils ont pris devant leurs électeurs. De ce point de vue là il a toute sa place et sa cohérence dans le débat, mais je ne me faisais aucune illusion.

[Nico37]

Il faut choisir Roseline Vachetta Hebdo Tout est à nous ! 188 (28/03/13)

Plus tribun que jamais lors du congrès du PG à Bordeaux, Mélenchon a multiplié les diatribes. Pense-t-il vraiment, comme il l’a dit dans un entretien à Mediapart il y a quelques jours au sujet de l’Italie, que la période est « prérévolutionnaire et qu’il faut, dans cette période, que quelqu’un assume une fonction tribunitienne » ?
Il veut « mettre du conflit partout ». Chiche, mais comment ? Il se veut « la mauvaise conscience » des socialistes et donc le premier opposant de Hollande, « leur surmoi » dit-il. Faire pression sur le gouvernement ? C’est en deçà du ras-le-bol exprimé par la population, et pas une réponse à la hauteur des attaques que subissent aujourd’hui des millions de personnes ni à la hauteur des exigences des salariéEs en lutte à PSA ou ailleurs, ou des résistants contre l’Ayraultport ! Eux parlent d’alternative politique et entrent en conflit pour des revendications incompatibles avec la politique de ce gouvernement.
Ce qui est franchement inquiétant dans ce discours de Bordeaux, c’est ce mélange continuel d’appels à la lutte sociale et de propos très républicains, quasiment nationalistes, tels « Moscovici, quelqu’un qui ne pense plus en français mais dans la langue de la finance internationale », ou bien ce refus de sortir de l’euro pour que « l’euro de Merkel ne triomphe pas ». Sans même parler de « l’internationalisme et la solidarité, cela c’est français »…
La lutte de classes, l’écosocialisme ne peuvent se limiter aux frontières de l’État et de la République. D’abord parce que cet État n’est pas neutre : ses institutions sont au service de la classe que nous combattons. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne voulons pas les gérer. Ensuite parce que la gauche de combat est réellement internationaliste, pour défendre les intérêts communs des oppriméEs par delà d'inutiles frontières.
Dans un contexte de mondialisation de la crise économique, écologique, politique, comment tenir un tel discours républicain ? Quel est l’objectif : gouverner le pays, ou bien se mettre au service des mobilisations dans une perspective d’opposition de gauche résolue à ce gouvernement, de rupture avec cette République et de réelle alternative au système ? Il devient urgent de choisir.

[wesker]

A force d'alternance et de déceptions successives, je crois aussi que les citoyens peuvent et doivent s'exprimer sur leur classe politique. Cherchant à surfer sur les espérances sociales, Mélenchon incarne cette conscience que les socialistes utilisèrent pour parvenir au pouvoir, mais oublient rapidement sur l'autel du réalisme euro mondialiste.

[Nico37]

A force d'alternance et de déceptions successives, je crois aussi que les citoyens peuvent et doivent s'exprimer sur leur classe politique. Cherchant à surfer sur les espérances sociales, Mélenchon incarne cette conscience que les socialistes utilisèrent pour parvenir au pouvoir, mais oublient rapidement sur l'autel du réalisme euro mondialiste.

Oublié depuis longtemps, si tu prends les 110 propositions de 1981, tu crois presque lire le programme de Mélenchon...

[wesker]

Cela signifie simplement que Mélenchon reste cohérent avec la ligne politique qu'il a souhaité incarner lors de la création du parti de gauche et de son alliance pour le front de gauche, là où les socialistes, tout comme la droite mondialiste d'ailleurs ont renoncé à leurs idées pour servir une idéologie dont ils se gardent de reconnaître la teneur en l'exposant aux français.

Cela étant, Mélenchon ne s'inscrit pas dans l'opposition, à la différence des LO et NPA il souhaite uniquement construire et faire revivre le front de gauche qui s'apparente davantage au PSU qu'aux révolutionnaires. Cela étant ses qualités oratoires et la politique socialiste l'emporte sur les autres considérations.

[Nico37]

[BBvideo 600,350]http://www.dailymotion.com/video/xyp4fh ... -2013_news[/BBvideo]

[Nombrilist]

Tiens Mélenchon se pose la même question que je viens de poser dans un autre fil: comment les limiers ont-ils pu ne pas trouver en 20 ans ce que des journalistes ont trouvé en quelques semaines ?

Sinon, heureusement qu'il est là pour dénoncer l'accord inique sur la flexi-bien-niqués des travailleurs.

[Marsupilami]

Mélenchon est tellement tous Azimuts et dégaine tellement rapidement qu'on en oublie de lui poser des questions pertinentes aussi.. icon_biggrin
Il fait un bon boulot, c'est clair....

[Nombrilist]

Le 21 mars, Mélenchon a mis les points sur les "i" concernant sa position sur l'euro. Il a expliqué qu'il ferait un bras de fer avec la BCE pour la réformer, et que si elle ne lâchait pas, il faudrait jeter l'euro par dessus bord. Autrement dit sortir de la zone euro. Je ne vois pas comment il pourrait être plus clair que ça.

A partir de la minute 6'20. Du grand Mélenchon. Je suis à 100% d'accord avec lui, y compris ses réflexions sur la protection nationale.

[BBvideo 600,350]http://www.youtube.com/watch?v=f6gYHQdTG8s[/BBvideo]

[wesker]

Ben il pose de bonnes questions et s'interroge, à la fois, sur la crédibilité des politiques en ces périodes où des sacrifices considérables sont exigées de la part des travailleurs. Jusqu'à quand les citoyens accepteront ils tout cela ?

[Nombrilist]

Pendant très longtemps. Crois-moi.

[Nico37]

[BBvideo 600,350]http://www.youtube.com/watch?v=5pgAKpJc7k0[/BBvideo]

[Golgoth]

Il a expliqué qu'il ferait un bras de fer avec la BCE pour la réformer, et que si elle ne lâchait pas, il faudrait jeter l'euro par dessus bord.

Je pense que le bras de fer serait plus tôt avec certains de nos partenaires (vous savez qui, mais je vais me faire encore taxer de gros méchant raciste toussa).

[Nombrilist]

Son explication incluait bien évidemment nos amis martiens (les blonds aux yeux bleus, pas les verts).

[wesker]

En clair même s'il ne partage pas les orientations politiques conduites actuellement, il assume le fait de les avoir porter au pouvoir et d'avoir obtenu des élus, par la complaisance des socialistes ou leur retrait localement. C'est ce qui le distingue de Besancenot qui, par son attitude d'opposition au PS n'a obtenu aucune faveur et ne peut donc se prévaloir d'une tribune ou d'une dépendance quelconque à leur égard !