Concernant la Syrie, je vous fais remarquer que la France a aussi, en 2003 lors de la guerre en Irak, refusé de participer au conflit. Ce n’est donc pas une spécificité de la politique allemande.Ramdams » 27 Sep 2013, 21:59 a écrit :Ce que j'apprécie chez Merkel, c'est qu'elle pense à l'Allemagne en premier : elle ne s'enlise pas dans le conflit syrien, elle ouvre les portes de l'Union Européenne pour compenser le vieillissement de sa population par des flux migratoires... et c'est pour cela qu'elle a été réélue haut la main. Bien sûr que sa politique est aux antipodes du FN mais c'est la politique nécessaire en Allemagne. En France, on a déjà des flux migratoires très importants et une fécondité tout aussi notable. Merkel a su dicter ses choix pour la France pour arriver à ses fins ; c'est à ça que l'on reconnait une bonne chef d'Etat. Elle est libre et souveraine, pas la France, qu'elle soit sarkozyste ou hollandiste.
Marine Le Pen dit que la France est la catin du Qatar et de l'Arabie Saoudite. Elle a très bien résumé la situation et j'extrapolerais d'ailleurs à d'autres pays. Aucun gouvernement ne réussit à faire entendre la voix de la France dans le monde, ni même dans l'Union Européenne.
Sur l’immigration, je ne partage pas votre analyse. Avec un taux de fécondité de 2, la France renouvelle tout juste sa population qui vieillit, même si le phénomène est moins dramatique chez nous qu’en Allemagne. Par ailleurs ça fait plus de 30 ans que le FN dit qu’il y a trop d’immigrés. Quelle serait notre démographie aujourd’hui si on avait stoppé l’immigration comme Jean-Marie Le Pen le demandait à l’époque ?
Vous dites que Merkel pense à l’Allemagne avant tout, mais les intérêts des Allemands ne sont pas tous identiques. Or en soutenant la politique européenne, Merkel privilégie les entreprises et les rentiers aux travailleurs. Les inégalités sont plus importantes et il y a plus de pauvres en Allemagne qu’en France, c’est le revers de la médaille de la compétitivité allemande. L’Allemagne est le plus gros créancier des pays en difficulté, et sera appelée fatalement à contribuer de plus en plus au financement des pays d’Europe du Sud.