Et cependant, la valeur différente des vies est sans cesse reconnue dans notre culture, ou peut-être bien au-delà.mps, la question de la rareté est intéressante, mais à mon avis, ce n'est pas cela qui est en jeu. Quand tu parles de préserver des proches, la raison est l'attachement affectif. Ensuite, ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup d'humains qu'ils n'ont pas de valeur. Ce serait appliquer un raisonnement d'offre-demande aux humains. Or la question n'est pas de savoir si on a besoin de tel humain ou pas, mais de savoir la valeur qu'il a tout court.
On va toujours sauver en premier lieu les enfants, pas parce qu'ils sont moins lourds ou plus mignons, mais parce qu'ils représentent le pous grand potentiel d'existence.
On va ensuite porter aide aux femmes, pas parce qu'elles sont sexy, mais parce qu'elles sont la ressource reproductive des sociétés.
Si un médicament salvateur se fait rare, on le gardera en priorité aux jeunes et aux gens "dans la force de l'age", et on ne l'administrera plus aux plus de 60 ans "qui ont fait leur temps".
Si une communauté isolée n'a qu'un médecin, on apportera à ce médecin une nourriture et des soins supérieurs à ceux des autres, parce que lui est indispensable à la survie du groupe.
Comme secouriste en cas de catastrophe, on nous demande d'inventorier rapidement les blessés, et s'ils sont trop nombreux, de nous désintéresser des bobos, mais aussi des blessés trop gravement atteints, pour déployer os efforts là où ils ont le plus de chance d'aboutir (compriemr une artère, par exemple).
Et dans le cas d'un accouchement "impossible", où la vie de la mère et celle de l'enfant sont inconciables, on préfèrera généralement privilégier la mère, indispensable à sa famille et susceptible d'avoir d'autres enfants, plutôt que d'un bébé à l'avenir incertain.
Bref, la vie nous impose souvent des choix fondés sur l'utilité différente entre les gens, et allant dans le sens de la conservation de l'espèce, plutôt que de l'individu.
Tu vois que décréter qu'une vie vaut une vie n'est pas conforme à la réalité.