Soutien scolaire : le scandale des fichiers Acadomia
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Bonjour,
C’est une sanction très exceptionnelle. Le 22 avril, la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) adresse un avertissement* à Acadomia, la société leader du soutien scolaire en France. Cet avertissement devrait d’ici peu être rendu public sur le site de la Cnil. Si le gendarme des libertés individuelles a décidé de lancer cette procédure rarissime « sur 120 à 150 contrôles chaque année, la Cnil ne sanctionne qu’entre 5 et 10 entreprises », rappelle son secrétaire général, Yann Padova , c’est que les faits reprochés sont nombreux et graves.
Premier reproche : Acadomia, qui suit chaque année quelque 100 000 élèves, n’a pas demandé à la Cnil l’autorisation préalable de constituer des fichiers nominatifs sur les enseignants qui postulent. Or, sa base Sranet (conservée sans limitation de durée, ce qui est illicite) comporte des données sur 52 618 candidats « recrutés », mais aussi sur 179 763 candidats « non recrutés ». Un autre fichier Seanet garde notamment en mémoire les fiches de 131 704 enseignants « démissionnaires » d’Acadomia.
Des jugements pas étayés
Le deuxième grief, plus inquiétant, revient en filigrane au fil des pages : s’il paraît normal qu’un organisme comme Acadomia tienne à jour des fichiers permettant de connaître les compétences des professeurs ou encore les besoins des élèves, la lecture de ces fiches individuelles laisse pantois. Tel enseignant a été « hospitalisé en urgence pour une tumeur cancéreuse » (ci-dessus) , tel autre « pue », un troisième encore est « en liberté surveillée pour affaire de pédophilie »… tous ces commentaires très très privés, reprenant parfois sans les étayer des accusations graves, visent autant les professeurs en question que leur entourage familial (« père en prison », « maman a un cancer de l’utérus »).
Les 350 000 « clients » d’Acadomia, élèves mais aussi parents, ne sont pas épargnés par ces commentaires sortant largement du cadre d’une relation commerciale efficace. Père estampillé « gros c.. », mère « raciste », fils « saloperie de gamin »… Parfois clairement injurieux, les propos relevés « portent gravement atteinte à la vie privée des personnes concernées », pointe la Cnil.
Fichiers conservés sans limitation de durée, collecte abusive du numéro NIR de Sécurité sociale (qui ne devrait être demandé qu’aux enseignants dûment recrutés), constitution d’un fichier de professeurs « interdits » (ce qui est là encore illégal pour des organismes privés), manquement à l’interdiction de collecter des données relatives à la santé (nature des pathologies, etc.), « au vu de la longue liste des faits reprochés, d’autant plus intolérables qu’ils émanent d’une société censée faire de la pédagogie », le président de la Cnil, le sénateur Alex Türk, a décidé de signaler les faits constatés au parquet de Paris le 17 mai. Contacté hier, le directeur financier d’Acadomia, José Dinis, précise que sa société a « déjà mis en oeuvre les recommandations de la Cnil (durée de conservation des données...) », mais souligne que le rapport est « truffé d’inexactitudes, qu’il souhaiterait voir corrigées ». Qu'en pensez vous ? A plus tard,
C’est une sanction très exceptionnelle. Le 22 avril, la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) adresse un avertissement* à Acadomia, la société leader du soutien scolaire en France. Cet avertissement devrait d’ici peu être rendu public sur le site de la Cnil. Si le gendarme des libertés individuelles a décidé de lancer cette procédure rarissime « sur 120 à 150 contrôles chaque année, la Cnil ne sanctionne qu’entre 5 et 10 entreprises », rappelle son secrétaire général, Yann Padova , c’est que les faits reprochés sont nombreux et graves.
Premier reproche : Acadomia, qui suit chaque année quelque 100 000 élèves, n’a pas demandé à la Cnil l’autorisation préalable de constituer des fichiers nominatifs sur les enseignants qui postulent. Or, sa base Sranet (conservée sans limitation de durée, ce qui est illicite) comporte des données sur 52 618 candidats « recrutés », mais aussi sur 179 763 candidats « non recrutés ». Un autre fichier Seanet garde notamment en mémoire les fiches de 131 704 enseignants « démissionnaires » d’Acadomia.
Des jugements pas étayés
Le deuxième grief, plus inquiétant, revient en filigrane au fil des pages : s’il paraît normal qu’un organisme comme Acadomia tienne à jour des fichiers permettant de connaître les compétences des professeurs ou encore les besoins des élèves, la lecture de ces fiches individuelles laisse pantois. Tel enseignant a été « hospitalisé en urgence pour une tumeur cancéreuse » (ci-dessus) , tel autre « pue », un troisième encore est « en liberté surveillée pour affaire de pédophilie »… tous ces commentaires très très privés, reprenant parfois sans les étayer des accusations graves, visent autant les professeurs en question que leur entourage familial (« père en prison », « maman a un cancer de l’utérus »).
Les 350 000 « clients » d’Acadomia, élèves mais aussi parents, ne sont pas épargnés par ces commentaires sortant largement du cadre d’une relation commerciale efficace. Père estampillé « gros c.. », mère « raciste », fils « saloperie de gamin »… Parfois clairement injurieux, les propos relevés « portent gravement atteinte à la vie privée des personnes concernées », pointe la Cnil.
Fichiers conservés sans limitation de durée, collecte abusive du numéro NIR de Sécurité sociale (qui ne devrait être demandé qu’aux enseignants dûment recrutés), constitution d’un fichier de professeurs « interdits » (ce qui est là encore illégal pour des organismes privés), manquement à l’interdiction de collecter des données relatives à la santé (nature des pathologies, etc.), « au vu de la longue liste des faits reprochés, d’autant plus intolérables qu’ils émanent d’une société censée faire de la pédagogie », le président de la Cnil, le sénateur Alex Türk, a décidé de signaler les faits constatés au parquet de Paris le 17 mai. Contacté hier, le directeur financier d’Acadomia, José Dinis, précise que sa société a « déjà mis en oeuvre les recommandations de la Cnil (durée de conservation des données...) », mais souligne que le rapport est « truffé d’inexactitudes, qu’il souhaiterait voir corrigées ». Qu'en pensez vous ? A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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- El Fredo
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J'ai réalisé des supports de cours interactifs sur CDROM il y a quelques années pour une de ces boites. Ce sont de véritables arnaques organisées.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
- sarkonaute
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quelle hypocrisie.
si les parents sont des "gros c... racistes" ou le gamin une "saloperie" qui a fait tourner en bourrique 10 profs, autant etre prévenu.
donc pas moyen pour transmettre cette mémoire que de l'écrire.
et évidemment ce n'est pas diffusé hors de l'établissement.
bref du vent gauchiste et de la pignolade droitdelhommique, comme toujours.
si les parents sont des "gros c... racistes" ou le gamin une "saloperie" qui a fait tourner en bourrique 10 profs, autant etre prévenu.
donc pas moyen pour transmettre cette mémoire que de l'écrire.
et évidemment ce n'est pas diffusé hors de l'établissement.
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- sarkonaute
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quand une loi est inepte, il faut la changer.
quelle hypocrisie. une amie me racontait qu'en salle des profs ils avaient un fichier (papier) avec des commentaires sur les élèves, les familles etc, bien utile d'une année sur l'autre pour avoir un suivi, ou pour les profs remplaçants. Eh ben c'est interdit ; débile.
quelle hypocrisie. une amie me racontait qu'en salle des profs ils avaient un fichier (papier) avec des commentaires sur les élèves, les familles etc, bien utile d'une année sur l'autre pour avoir un suivi, ou pour les profs remplaçants. Eh ben c'est interdit ; débile.
Savoir qu'un élève était casse pied l'année d'avant, c'est totalement contreproductif. Les élèves évoluent, et n'ont pas la même attitude suivant qui ils ont en face. Se braquer à l'avance c'est le meilleur moyen de mal démarrer l'année. L'effet "Pygmalion" est très fort chez les ados.
Pour les faits grave il y a le dossier scolaire.
De toute façon Acadomia c'est juste l'argent de l'état qui part en fumée. qu'on comme par virer cette niche fiscale.
Pour les faits grave il y a le dossier scolaire.
De toute façon Acadomia c'est juste l'argent de l'état qui part en fumée. qu'on comme par virer cette niche fiscale.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
Cela pose certaines questions pittoresques icon_confused
Que fait-on d'un prof particulier (qui se tient donc tout près de son élève) s'il pue du bec ?
Ou s'il est pédophile ? Le fait de ne pas le noter change-t-il la donne ? Cette "protection de la vie privée" est surtout une énorme hypocrisie.
Par contre, j'ai vu un reportage sur ce genre d'académie de soutien scolaire. on y embauche n'importe qui, y compris des profs de maths incapables de faire une règle de trois, ou de français n'ayant aucune notion d'analyse grammaticale et moins encore d'orthographe.
En caméra cachée, on voyait même le représentant de l'académie suggérer à une nouvelle recrue de prétendre détenir un haut diplôme, pourjustifier les honoraires.
Il est donc clair qu'un nombre impressionnant de gosses ont besoin de soutien scolaire alors que "de mon temps" cela n'arrivait qu'occasionnellement à un enfant qui avait été malade plus d'un mois, par exemple.
Elèves crétins, profs crétins et business douteux, parents remplaçant leur devoir d'accompagnement quotidien par un chèque à l'occasion, tout cela ne fait guère envie ...
Que fait-on d'un prof particulier (qui se tient donc tout près de son élève) s'il pue du bec ?
Ou s'il est pédophile ? Le fait de ne pas le noter change-t-il la donne ? Cette "protection de la vie privée" est surtout une énorme hypocrisie.
Par contre, j'ai vu un reportage sur ce genre d'académie de soutien scolaire. on y embauche n'importe qui, y compris des profs de maths incapables de faire une règle de trois, ou de français n'ayant aucune notion d'analyse grammaticale et moins encore d'orthographe.
En caméra cachée, on voyait même le représentant de l'académie suggérer à une nouvelle recrue de prétendre détenir un haut diplôme, pourjustifier les honoraires.
Il est donc clair qu'un nombre impressionnant de gosses ont besoin de soutien scolaire alors que "de mon temps" cela n'arrivait qu'occasionnellement à un enfant qui avait été malade plus d'un mois, par exemple.
Elèves crétins, profs crétins et business douteux, parents remplaçant leur devoir d'accompagnement quotidien par un chèque à l'occasion, tout cela ne fait guère envie ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Nombrilist
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Les notes sur des élèves ou des profs, bref, cela a toujours existé et existera toujours. tant que cela est établi et utilisé à des fins de bonne gestion et non pas par des petits chefaillons incapables de faire autre chose que de déverser leur bile sur le premier qui ne leur revient pas, cela ne me choque pas outre mesure.mps a écrit : Cela pose certaines questions pittoresques icon_confused
Que fait-on d'un prof particulier (qui se tient donc tout près de son élève) s'il pue du bec ?
Ou s'il est pédophile ? Le fait de ne pas le noter change-t-il la donne ? Cette "protection de la vie privée" est surtout une énorme hypocrisie.
Par contre, j'ai vu un reportage sur ce genre d'académie de soutien scolaire. on y embauche n'importe qui, y compris des profs de maths incapables de faire une règle de trois, ou de français n'ayant aucune notion d'analyse grammaticale et moins encore d'orthographe.
En caméra cachée, on voyait même le représentant de l'académie suggérer à une nouvelle recrue de prétendre détenir un haut diplôme, pourjustifier les honoraires.
Il est donc clair qu'un nombre impressionnant de gosses ont besoin de soutien scolaire alors que "de mon temps" cela n'arrivait qu'occasionnellement à un enfant qui avait été malade plus d'un mois, par exemple.
Elèves crétins, profs crétins et business douteux, parents remplaçant leur devoir d'accompagnement quotidien par un chèque à l'occasion, tout cela ne fait guère envie ...
Il y a un autre domaine dans lequel acadomia ne s'embarasse pas : le code du travail. j'ai reçu quelqu'un aujourd'hui qui semble avoir été contraint de signer un licenciement conventionnel (lic amiable) anti daté. D'après les pièces que j'ai pu obtenir, et sous toutes réserves (tant que cela n'est pas instruit et jugé, je me garderai bien d'affirmer), cette boite se croit plus maline que tout le monde. Cela risque de leur couter cher, enfin ... j'espère.
- politicien
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Bonjour,
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre Acadomia, vendredi 2 juillet, pour fichage présumé des clients et professeurs d'une filiale (AIS2) du leader du soutien scolaire à domicile. C'est la Cnil qui avait fait part de ses inquiétudes. Selon une source judiciaire, l'enquête préliminaire a été confiée aux policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) avait émis le 22 avril un avertissement public à l'encontre de cette filiale pour un fichage intempestif de ses professeurs et clients. L'avertissement a été adressé à la société AIS 2, filiale d'Acadomia (20% des activités du groupe), qui a pour fonction de sélectionner des enseignants, puis de proposer leurs services de soutien à des clients (parents d'élèves). Fait rarissime, la Cnil avait en parallèle informé le parquet "des manquements susceptibles de constituer des infractions pénales".
Selon la Cnil, un contrôle en novembre 2009 de la société AIS 2, qui travaille avec deux fichiers (l'un sur les enseignants postulants, l'autre sur les enseignants intervenants et les familles clientes), a permis de relever des "manquements à la loi 'informatique et libertés'".
Il est reproché à cette filiale d'avoir constitué des fiches sur des élèves ou des enseignants sans avoir fait de demande préalable à la Cnil.
Injures et état de santé sur les fiches des clients
Surtout, la Cnil a découvert "la présence, dans ses fichiers, de milliers de commentaires excessifs, voire injurieux" concernant enseignants, parents ou élèves, comme "gros c.., vraiment trop co..., mère sa...., gros crétin, saloperie de gamin, parisien frustré".
Autre manquement : ont été trouvées des "informations détaillées sur l'état de santé", telles que "cancer du poumon tant mérité, hospitalisé en urgence pour une tumeur cancéreuse au cerveau de grade 3, sa maman a cancer utérus, varie de la boulimie à anorexie".
Selon la Cnil, il est aussi apparu que "la société enregistrait des informations relatives à des infractions et des condamnations, telles que "élève retourné en prison", "est mis en examen (je ne sais pas pourquoi)".
Interrogé par l'AFP, le président d'Acadomia, Maxime Aiach, avait reconnu des "erreurs" mais assuré que les fiches incriminées "se comptaient sur les doigts de deux mains, sur deux millions de fiches au total". Ces fiches "ont été ou corrigées ou supprimées", selon lui.
Qu'en pensez vous ?
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre Acadomia, vendredi 2 juillet, pour fichage présumé des clients et professeurs d'une filiale (AIS2) du leader du soutien scolaire à domicile. C'est la Cnil qui avait fait part de ses inquiétudes. Selon une source judiciaire, l'enquête préliminaire a été confiée aux policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) avait émis le 22 avril un avertissement public à l'encontre de cette filiale pour un fichage intempestif de ses professeurs et clients. L'avertissement a été adressé à la société AIS 2, filiale d'Acadomia (20% des activités du groupe), qui a pour fonction de sélectionner des enseignants, puis de proposer leurs services de soutien à des clients (parents d'élèves). Fait rarissime, la Cnil avait en parallèle informé le parquet "des manquements susceptibles de constituer des infractions pénales".
Selon la Cnil, un contrôle en novembre 2009 de la société AIS 2, qui travaille avec deux fichiers (l'un sur les enseignants postulants, l'autre sur les enseignants intervenants et les familles clientes), a permis de relever des "manquements à la loi 'informatique et libertés'".
Il est reproché à cette filiale d'avoir constitué des fiches sur des élèves ou des enseignants sans avoir fait de demande préalable à la Cnil.
Injures et état de santé sur les fiches des clients
Surtout, la Cnil a découvert "la présence, dans ses fichiers, de milliers de commentaires excessifs, voire injurieux" concernant enseignants, parents ou élèves, comme "gros c.., vraiment trop co..., mère sa...., gros crétin, saloperie de gamin, parisien frustré".
Autre manquement : ont été trouvées des "informations détaillées sur l'état de santé", telles que "cancer du poumon tant mérité, hospitalisé en urgence pour une tumeur cancéreuse au cerveau de grade 3, sa maman a cancer utérus, varie de la boulimie à anorexie".
Selon la Cnil, il est aussi apparu que "la société enregistrait des informations relatives à des infractions et des condamnations, telles que "élève retourné en prison", "est mis en examen (je ne sais pas pourquoi)".
Interrogé par l'AFP, le président d'Acadomia, Maxime Aiach, avait reconnu des "erreurs" mais assuré que les fiches incriminées "se comptaient sur les doigts de deux mains, sur deux millions de fiches au total". Ces fiches "ont été ou corrigées ou supprimées", selon lui.
Qu'en pensez vous ?
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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