L'ouvrage de George Orwell, « 1984 », figure parmi les meilleures ventes de livres à travers le monde. Ce classique de la littérature d'anticipation décrit comment le pouvoir politique contrôle les citoyens en manipulant la vérité. Les lecteurs s'inquièteraient-ils de l'avenir que leur réservent l'Amérique de Donald Trump, ses « faits alternatifs », sa « post-vérité », et la Russie de Vladimir Poutine et son storytelling ?
Ces derniers temps, de nouvelles notions comme celles de « post-vérité » et de « faits alternatifs » sont devenues à la mode grâce au nouveau président américain Donald Trump et son équipe qui ne s'embarrassent pas de savoir si ce qu'ils affirment correspond aux faits. Sous de nouveaux mots, époque post-moderne oblige, c'est la propagande et son discours « performatif » qui sont remis au goût du jour.
La victoire de Donald Trump s'inscrit dans un contexte plus général de montée du « populisme » dans les démocraties occidentales qui exprime un certain désenchantement et une défiance des citoyens sur fond de crise économique persistante à l'égard des valeurs démocratiques et de la rationalité, ce dont profitent les démagogues.
La garantie de la liberté d'expression
Contrairement aux régimes totalitaires, les régimes démocratiques garantissent la liberté d'expression, la pluralité des opinions dont la confrontation admet implicitement que des vérités existent.
C'est ce thème de la perte de liberté qui se trouve au cœur de « 1984 », roman de l'écrivain britannique George Orwell (1903-1950), qui compte ces jours-ci parmi les meilleures ventes de livres dans de nombreux pays tant aux Etats-Unis qu'en Europe. Les lecteurs s'inquièteraient-ils de savoir quel monde leur réserve la dérive actuelle ?
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Un roman glaçant
Le roman glaçant d'Orwell visait à avertir ses lecteurs de la fragilité des régimes démocratiques. L'objectif de relativiser la vérité passe aussi par une communication plus subtile et séduisante comme celle de la Russie sous la présidence de Vladimir Poutine. En France, notamment, Vladimir Poutine en tant que chef d'Etat bénéficie d'une aura qui, fait notable, provoque des divisions dans tous les partis, malgré qu'il musèle son opposition, est incapable de redresser une économie en récession, et a annexé de facto la Crimée, au mépris des règles du droit international.
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http://www.latribune.fr/opinions/editos ... 34003.html
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