Les coups de rabot de Baroin
- wesker
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Plutôt que de reduire la TVA sur une profession, n'aurait il pas été plus interessant de s'interroger sur les raisons qui inciteraient les travailleurs à aller au restaurant plus souvent ?
Une reduction des charges salariales auraient permis de relancer la competitivité du travail, reduirait les decaissements de tresorerie des entreprises et augmenterait le pouvoir d'achat des salariés. C'est grâce à ce dernier que les gens vot au resto et non par souci de voir sa note reduit de 2€.
Comme l'a dit mps 2€ serait important quand on augmente et rien quand on baisse....Alors agissons vraiment, mais le Gouvernement en est il capable ? Est il capable de faire les économies nécessaire au financement d'une telle mesure ?
Une reduction des charges salariales auraient permis de relancer la competitivité du travail, reduirait les decaissements de tresorerie des entreprises et augmenterait le pouvoir d'achat des salariés. C'est grâce à ce dernier que les gens vot au resto et non par souci de voir sa note reduit de 2€.
Comme l'a dit mps 2€ serait important quand on augmente et rien quand on baisse....Alors agissons vraiment, mais le Gouvernement en est il capable ? Est il capable de faire les économies nécessaire au financement d'une telle mesure ?
- artragis
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de manière assez forte, ce sont surtout les administratifs de l'EN, qui sautent plus que les profs (et encore, pour les profs, ce sont des posts non pourvus)Sachant que l'essentiel des suppressions concerne les professeurs
Pour Nombrilist (je pense que c'est toi qui me demandais le chiffres), j'analyse selon plusieurs données démographiques, taux d'emplois etc. quej e trouve dans le hors série "Génération", de Alternatives économiques.
->pyramide des âges, 55-59 ans +50-54 ans (génération baby-boom qui arrive à la retraite dans les prochaines année)supérieurs à 15-24 ans
->depuis 2000 les +65 ans ont fait un bon de 75% (graphique p29)
->"à la sortie de la classe 15-24 ans, près de 60% des jeunes ont un emploi, cependant, dans les statistiques, ils sont dès lors présentés dans la classe 25-50 ans du fais que la pluspart d'entre eux (à 25 ans, tu as bac+7) ont potentiellement connu une année de chômage et ne sont plus considérés comme "nouveaux actifs" "
voila.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.
J'ai passé plus de 20 ans dans l'administration, et ait donc un avis beaucoup plus nuancé.Encore faut-il prouver cette inutilité. Sachant que l'essentiel des suppressions concerne les professeurs, et notamment en ZEP. Le mythe du fonctionnaire-fainéant qui bulle dans son administration, c'est un vieux fantasme de la droite qui en réalité ne représente que des cas marginaux.
- 30 % des fonctionnaires se défoncent réellement, et font un travail extraordinaire, sans même compter leurs heures.
- 50 % de fonctionnaires se contentent de "pousser leurs papiers" comme on dit en anglais, sans zèle excessif ni grande productivité
- 20 % de fonctionnaires ne foutent strictement rien, et je pèse mes mots : pas une note par an ! Avec des avancements à l'ancienneté, en plus !
Du point de vue des services, certains sont en manque chronique de personnel (laJustice e.a), d'autres ne savent à quoi occuper leurs foules d'employés.
Un bel exemple (qui n'a été suivi nulle part, ce que je regrette) c'est celui de la Suisse, il y a quelues années.
Chaque fonctionnaire a reçu personnellement un courrier. Estimait-il qu'il avait trop, assez, ou pas assez de travail ?
S'il acceptait de changer de service en cas de sous-emploi, il bénéficiait même d'une prime de mobilité.
On a alors assisté à un jeu de chaises musicales d'environ 15 % des fonctionnaires, et une véritable re-dynamisation de services carencés.
Dernière remarque concernant les fonctionaires qui ne fichent rien : ce sont des gens profondément malheureux, et qui somatisent au-delà de tout ce que tu peux imaginer.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Nombrilist
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"Dernière remarque concernant les fonctionnaires qui ne fichent rien : ce sont des gens profondément malheureux, et qui somatisent au-delà de tout ce que tu peux imaginer."
C'est exact. Mais c'est valable aussi pour le privé. Ensuite, la mobilité en Suisse ou en Belgique, c'est pas les mêmes contraintes qu'en France.
C'est exact. Mais c'est valable aussi pour le privé. Ensuite, la mobilité en Suisse ou en Belgique, c'est pas les mêmes contraintes qu'en France.
Oui, bien entendu, c'est aussi le cas dans le privé, mais c'est plus rare. Peu de patronspaient un salarié pour rester assis sur sa chaise, relié à son bureau par des toiles d'araignées icon_biggrin
Pour les règles françaises, je te faisconfiance, elles sont certainement les plus byzantines et inutilement contraignantes. Mais il suffit de les modifier.
Pour les règles françaises, je te faisconfiance, elles sont certainement les plus byzantines et inutilement contraignantes. Mais il suffit de les modifier.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Nombrilist
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"Peu de patrons paient un salarié pour rester assis sur sa chaise, relié à son bureau par des toiles d'araignées"
Même dans le privé, si le salarié n'a rien à se reprocher au niveau comportement, et qu'il est simplement lent, il est quasi-invirable. Parcontre, le patron lui foutra une pression monstre pour qu'il démissionne.
Par contrainte, je sous-entendais qu'il est plus facile de passer de Namur à Liège (pas forcément besoin de déménager et le conjoint peut garder son boulot) que de Melun (Paris) à Fréjus (Var).
Même dans le privé, si le salarié n'a rien à se reprocher au niveau comportement, et qu'il est simplement lent, il est quasi-invirable. Parcontre, le patron lui foutra une pression monstre pour qu'il démissionne.
Par contrainte, je sous-entendais qu'il est plus facile de passer de Namur à Liège (pas forcément besoin de déménager et le conjoint peut garder son boulot) que de Melun (Paris) à Fréjus (Var).
Même quand un caïd attaque un fourgon blindé et pique des millions, une parti repart en TVA, et cela crée des emplois induit (gardien, assurance...) Bref l'état devrait me donner un petit milliard par an, promis juré j'embauche 10 000 personnes icon_mrgreen
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
Nombrilist, changer de service ou de Ministère ne signifie pas nécessairement changer de ville.
Mas ta remarque sur le patron qui mettrait la pression sur un glandu m'a obligé à faire des recherches, et je tombe à la renverse !
En Belgique, un patron qui souhaite se défaire d'un collaborateur lui file son "C-4", document donnant droit au chômage.il doit lui assurer un préavis de troismois (ou plous si importante ancienneté) qu'il peut lui demander de prester, ou simplement lui compenser financièrement. Et bien entendu il lui liqude son dû, y compris ses congés payés prorata temporis et tout le toutim.
Bref, on reconnait au patron le droit de travailler avec qui lui convient, tout en dédommageant correctement celui qui ne lui convient pas.
C'est aussi bien moins injurieux pour la personne licenciée que de devoir justifier qu'il est trop c.., qu'il met la sale ambiance, ou qu'il pue des pieds icon_cry
Complètement fou !
PS : et si tu sors avec une fille, puis qu'elle te brbe et que tu veuxla laisser tomber, tu dois aussi paser devant une Commission avec des motifs "graves et sérieux" ? icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin
Mas ta remarque sur le patron qui mettrait la pression sur un glandu m'a obligé à faire des recherches, et je tombe à la renverse !
Après cela, va t'étonner de la réticence pour un employeur à engager quelqu'un, de l'ambiance infecte des relations de travail en France, des procès à la noix, etc.L’employeur qui veut licencier un salarié pour motif personnel doit invoquer une cause réelle et sérieuse, inhérente à la personne. Il doit aussi respecter la procédure fixée par le Code du travail.
En Belgique, un patron qui souhaite se défaire d'un collaborateur lui file son "C-4", document donnant droit au chômage.il doit lui assurer un préavis de troismois (ou plous si importante ancienneté) qu'il peut lui demander de prester, ou simplement lui compenser financièrement. Et bien entendu il lui liqude son dû, y compris ses congés payés prorata temporis et tout le toutim.
Bref, on reconnait au patron le droit de travailler avec qui lui convient, tout en dédommageant correctement celui qui ne lui convient pas.
C'est aussi bien moins injurieux pour la personne licenciée que de devoir justifier qu'il est trop c.., qu'il met la sale ambiance, ou qu'il pue des pieds icon_cry
Complètement fou !
PS : et si tu sors avec une fille, puis qu'elle te brbe et que tu veuxla laisser tomber, tu dois aussi paser devant une Commission avec des motifs "graves et sérieux" ? icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- El Fredo
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Oui mais la différence, comme tu nous l'as souvent expliqué, c'est qu'en Belgique l'indemnité chômage est à vie. Ca change tout, non ? Moi à partir du moment où on m'assure mon niveau de vie je veux bien me faire virer sans raison à n'importe quel moment. Mais en France le MEDEF fait pression en permanence pour réduire les durées et montants de l'assurance chômage, alors c'est normal qu'en contrepartie le salarié soit protégé contre les licenciements arbitraires.
Cela dit, je suis quand même étonné de ce que tu décris de la législation belge, en effet l'Organisation Internationale du Travail exige que tout licenciement soit motivé par une cause valable, ce qui avait été le principal argument avancé contre le CNE. Et je serais très surpris que la Belgique soit exempte des conventions internationales.
Cela dit, je suis quand même étonné de ce que tu décris de la législation belge, en effet l'Organisation Internationale du Travail exige que tout licenciement soit motivé par une cause valable, ce qui avait été le principal argument avancé contre le CNE. Et je serais très surpris que la Belgique soit exempte des conventions internationales.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
Je ne crois pas que la durée de l'indemnité de chômage joue dans cette histoire, en plus que le montant du chômage n'est équivalent qu'à de très minables salaires.
Et c'est bien la premiière fois que j'entends parler, non pas de devoir justifier un licenciement (ce qui est plus cruel qu'utile), mais de devoir soumettre cette raison à l'appréciation de tiers, sans doute d'une "commission".
En Allemagne, par exemple, le licenciement est libre à condition de payer le préavis, mais il est aussi possible de le justifier par lettre si le patron veut invoquer la faute grave, et donc le renvoi sans préavis.
http://www.connexion-emploi.com/fr/info ... -licenciem…
Bon j'ai jeté un oeil sur le texte de l'OIT concernant des justifications de licenciement.
Il prévoit les protection habituelles (mandat syndical, maladie, etc) que personne ne conteste.
Je relève aussi " a) la charge de prouver l'existence d'un motif valable de licenciement tel que défini à l'article 4 de la présente convention devra incomber à l'employeur;", ceci uniquement dans le cas où le salarié se défendrait de son licenciement, ce qui est tout de même exceptionnel.
Mais je ne trouve nulle trace d'une "permission" que devrait demander l'employeur.
http://www.ilo.org/ilolex/cgi-lex/convdf.pl?C158
Le principe de cette liberté est vieille comme e monde : "nemo coegit ad actum". Personne ne peut obliger un salarié à rester dans un emploi, ni un patron à l'y maintenir.
Et c'est bien la premiière fois que j'entends parler, non pas de devoir justifier un licenciement (ce qui est plus cruel qu'utile), mais de devoir soumettre cette raison à l'appréciation de tiers, sans doute d'une "commission".
En Allemagne, par exemple, le licenciement est libre à condition de payer le préavis, mais il est aussi possible de le justifier par lettre si le patron veut invoquer la faute grave, et donc le renvoi sans préavis.
http://www.connexion-emploi.com/fr/info ... -licenciem…
Bon j'ai jeté un oeil sur le texte de l'OIT concernant des justifications de licenciement.
Il prévoit les protection habituelles (mandat syndical, maladie, etc) que personne ne conteste.
Je relève aussi " a) la charge de prouver l'existence d'un motif valable de licenciement tel que défini à l'article 4 de la présente convention devra incomber à l'employeur;", ceci uniquement dans le cas où le salarié se défendrait de son licenciement, ce qui est tout de même exceptionnel.
Mais je ne trouve nulle trace d'une "permission" que devrait demander l'employeur.
http://www.ilo.org/ilolex/cgi-lex/convdf.pl?C158
Le principe de cette liberté est vieille comme e monde : "nemo coegit ad actum". Personne ne peut obliger un salarié à rester dans un emploi, ni un patron à l'y maintenir.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- El Fredo
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C'est pareil en France, il n'y a pas d'autorisation administrative de licenciement, et la motivation n'est en pratique nécessaire qu'en cas de litige.mps a écrit :Je relève aussi " a) la charge de prouver l'existence d'un motif valable de licenciement tel que défini à l'article 4 de la présente convention devra incomber à l'employeur;", ceci uniquement dans le cas où le salarié se défendrait de son licenciement, ce qui est tout de même exceptionnel.
Mais je ne trouve nulle trace d'une "permission" que devrait demander l'employeur.
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- wesker
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Ahurissant d'entendre le Président de la République nous expliquer, dans la même interview ne pas vouloir augmenter les impôts et, en même temps, de reduire les niches fiscales qui se traduisent par une hausse de la fiscalité pour ceux qui en sont privés....Je crois qu'un peu d'honnêteté ne ferait pas de mal.
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