Les promesses du président Macron
Le huitième président de la République a pris de nombreux engagements dans tous les domaines. Tour d'horizon de ses priorités...
L'ancien ministre de l'Économie a résumé son diagnostic du pays en une phrase : "Ce que les gens veulent, c'est du travail, rien d'autre !", s'exclamait-il en janvier, à Lille.
Au programme, il souhaite baisser le coût du travail, en transférant une partie des cotisations sociales sur la fiscalité. Objectif : augmenter le salaire net, en supprimant les cotisations maladies et chômages. Pour compenser, une hausse "plus limitée de la CSG" aura lieu et touchera notamment les retraités les plus aisés.
La revalorisation de la prime d'activité de 50% en moyenne, soit "près de 1000 euros par an pour une personne au SMIC", est aussi au programme.
Emmanuel Macron souhaite créer un "droit au chômage universel", ouvrant ainsi les allocations chômage à ceux qui n'ont pas cotisé, aux salariés démissionnaires mais aussi aux artisans, aux commerçants et aux agriculteurs. En contrepartie, les demandeurs d'emploi devront accepter les offres correspondant à leurs compétences. Au bout de deux offres "décentes" refusées, le chômeur pourrait perdre ses droits.
Il veut "nationaliser" l'assurance-chômage, donc que l'État reprenne la main, à la place des partenaires sociaux.
En parallèle, Emmanuel Macron a promis la naissance d'"un vrai service public de la formation continue et de la qualification" et le développement du compte personnel de formation, qui permettra directement aux actifs de se (re)former. Quant au régime social des indépendants (RSI), il sera fondu dans le régime général.
Enfin, sur la question des retraites, le président de la République s'est dit favorable à une caisse de retraite unique et un système à points, sans toucher ni à la durée de cotisation (43 années) ni à l'âge de départ à taux plein (62 ans).
Un chantier qu'il dit vouloir mener pendant toute la durée de son quinquennat, vu la complexité du dossier.
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Moralisation et institution : une "grande loi"... et un référendum ?
Grâce aux affaires, la moralisation de la vie politique est l'un des rares thèmes qui a surnagé lors de cette campagne présidentielle. Il veut donc en faire l'objet d'une "grande loi" prise "dès les premières semaines du quinquennat".
Elle prévoira notamment l'interdiction des emplois parlementaires familiaux, l'obligation d'un casier judiciaire vierge pour tout candidat à une élection et le non-cumul de plus de trois mandats dans le temps.
Sur la réforme des institutions en elle-même, Emmanuel Macron a promis qu'il n'y aurait pas de big bang institutionnel. Sa priorité est plutôt de renouveler le personnel politique. La moitié des candidats aux législatives qui porteront les couleurs de son mouvement, En Marche, est censée être issue de la société civile. Ainsi qu'"un tiers" de son gouvernement.
Il dit enfin vouloir introduire une dose de proportionnelle aux élections législatives et baisser le nombre de députés et de sénateurs d'environ un tiers. Une réforme qui nécessitera soit l'accord du Sénat, où Emmanuel Macron n'a a priori pas de majorité acquise, soit l'organisation d'un référendum.
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Éducation : l'enseignement primaire d'abord
Pour lutter contre l'échec scolaire dans les zones difficiles, Emmanuel Macron affiche une mesure forte : diviser par deux les effectifs des classes de CP et CE1 en zone REP et REP + (ex-ZEP). La création de 5 000 postes et le redéploiement de 6 000 à 10 000 d'enseignants doit permettre d'atteindre cet objectif en 2018 ou 2019.
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Une Europe renouvelée ?
Rare candidat à faire applaudir l'Europe et à distribuer le drapeau aux douze étoiles dans ses meetings, l'ex candidat a promis de poursuivre le chantier de la construction européenne, à l'arrêt depuis le traité de Lisbonne, en 2009.
Sa méthode ? Ouvrir des conventions démocratiques, après les élections allemandes à l'automne, pour aboutir à un projet qui sera adopté par les pays qui le souhaitent.
Plus concrètement, le Français souhaite proposer à ses homologues un budget de la zone euro avec un Parlement et un ministre de l'Economie et des Finances dédiés. Ainsi que conditionner l'accès aux marchés publics européens aux entreprises localisant au moins la moitié de leur production en Europe.
Enfin, sujet controversé pendant la campagne, il veut intensifier la répression contre le travail détaché illégal.
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Enfin, il affiche l'objectif d'un budget de la Défense à 2% du PIB pour 2025.
INFOGRAPHIE. Le programme d'Emmanuel Macron en un clin d’œil
Article complet sur http://www.lcp.fr/actualites/les-promes ... ent-macron
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