L'hémorragie des élus LR vers le camp Macron s'amplifie
15 mai 2017, 19:49:00
Après la nomination à Matignon du juppéiste Edouard Philippe, l'hémorragie d'élus de droite vers le camp macroniste s'amplifie, menaçant...
Après la nomination à Matignon du juppéiste Edouard Philippe, l'hémorragie d'élus de droite vers le camp macroniste s'amplifie, menaçant l'unité de LR, qui continue de faire le pari difficile d'une victoire aux législatives.
Sous la conduite de Thierry Solère, député de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et proche de Bruno Le Maire, 28 élus LR viennent de signer un communiqué commun appelant à saisir "la main tendue par le président de la République".
La nomination du député-maire LR du Havre "représente un acte politique de portée considérable" et "la droite et le centre doivent prendre la mesure de la transformation politique qui s'opère sous leurs yeux", plaident ces élus juppéistes (Benoist Apparu, Fabienne Keller...) ou lemairistes (Arnaud Robinet, Delphine Burkli...).
L'ex-numéro deux de LR Nathalie Kosciusko-Morizet, puis Jean-Louis Borloo, fondateur de l'UDI, ont annoncé en fin de journée à l'AFP qu'ils signaient eux aussi cet appel.
"Plutôt que les anathèmes, les caricatures, les exclusions, nous demandons solennellement à notre famille politique d'être à la hauteur de la situation de notre pays et de l'attente des Français", ajoutent ces élus.
Ce positionnement pourrait préfigurer l'entrée au gouvernement, mardi, de plusieurs élus LR, notamment Bruno Le Maire, ex-ministre sous Sarkozy et candidat dans l'Eure, une circonscription où La République en marche (REM), le parti du chef de l'Etat ne présente d'ailleurs aucun candidat.
Ce germaniste pourrait obtenir le portefeuille des Affaires étrangères... ou de la Défense. Lundi, il s'est empressé de tweeter ses "félicitations" à M. Philippe, affirmant qu'il fallait "dépasser les vieux clivages pour servir la France et les Français".
L'accession de M. Philippe à Matignon constitue un sérieux revers pour la droite, déjà éprouvée par sa cinglante défaite au premier tour de la présidentielle. La direction des Républicains a immédiatement fait savoir à M. Philippe qu'il s'était placé "de lui-même en dehors de (sa) famille politique".
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