L'affaire Bettencourt.

Venez nous parler de notre justice française ( les prisons, les procès en cours... )
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mps
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Message non lu par mps » 28 juil. 2010, 16:43:00

Moi aussi.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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politicien
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Message non lu par politicien » 29 juil. 2010, 12:54:00

Bonjour,

Les policiers ont entamé jeudi matin peu avant 9 heures l'audition d'Eric Woerth au ministère du Travail, rue de Grenellle, dans l'enquête sur le contenu des écoutes clandestines réalisées chez Liliane Bettencourt, ont annoncé des sources policières.

Au coeur de la tourmente provoquée mi-juin par les révélations d'enregistrements clandestins réalisés chez Liliane Bettencourt, Eric Woerth se disait «impatient» de s'expliquer face aux enquêteurs.

Le ministre du Travail doit être entendu en tant que témoin dans l'enquête. Les écoutes pirates suggèrent des opérations de fraude fiscale dans la gestion de la fortune de la milliardaire mais aussi un possible conflit d'intérêts avec l'ex-ministre du Budget et trésorier de l'UMP : son épouse a travaillé deux ans et demi dans la société Clymène, chargée de sa gestion. Clymène est présidée par Patrice de Maistre, décoré par Eric Woerth de la légion d'honneur en 2008. Les enquêteurs se sont fait remettre le dossier relatif à la décoration pour vérifier les conditions de son attribution.

Le domicile de la fille de Liliane Bettencourt perquisitionné la veille de l'audition
Interrogé, l'avocat d'Eric Woerth, Me Jean-Yves Le Borgne s'est refusé à tout commentaire, indiquant qu'il tiendrait «sans doute» une conférence de presse en fin d'après-midi.
Le cabinet du ministre avait indiqué mercredi soir qu'Eric Woerth renonçait à un déplacement prévu jeudi matin en Eure-et-Loir avec Bruno Le Maire sur le thème des retraites agricoles, sans en préciser la raison.

L'audition du ministre ce jeudi intervient au lendemain de la perquisition du domicile de la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Meyers-Bettencourt. Selon l'avocat de la fille de la milliardaire, Me Olivier Metzner, les policiers ont saisi plusieurs documents sans importance, en l'absence de sa cliente. «Ils ont saisi les agendas de Jean-Pierre Meyers (le marie de Françoise Meyers-Bettencourt, ndlr), un agenda de 2010 de Mme Meyers sur lesquels il n'y avait rien», a affirmé l'avocat. «Les policiers ont également emporté avec eux un ordinateur et «saisi ce que l'on leur avait déjà remis : les transcriptions des écoutes», a-t-il ajouté. La perquisition «s'est terminée vers midi. Ils sont repartis très déçus», a assuré Me Metzner.
Lilianne Bettencourt avait elle été auditionnée lundi, dans la résidence située juste en face de la sienne, à Neuilly (Hauts-de-Seine).

A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

lancelot
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Message non lu par lancelot » 29 juil. 2010, 16:01:00

mps a écrit : Moi aussi.
La transaction belge, peut être, mais pour les françaises, tu as démontré le contraire par tes écrits.

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KALIKO
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Message non lu par KALIKO » 30 juil. 2010, 06:18:00

Eric woerth a invité la police à venir prendre le thé au ministère du travail... chez toi, les bourres débarquent à 6 heures du mat' en fracassant ta porte et t'embarquent à poil devant tes gosses !

La police qui vient au ministère du travail c'est pas encore du conflit d'intérêts ça ?????....
PAS MORT ?... PLUS FORT !

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 30 juil. 2010, 09:12:00

On a frôlé la garde à vue ^^ !

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mps
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Message non lu par mps » 30 juil. 2010, 09:14:00

Tu imagines un Ministre qui ne soit pas contactable pendant 8 heures ?

En quoi le  fait de répondre aux magistrats dans une salle ou une autre ferait-il une différence ?

En outre, une audition de  ce type, ce n'est pas bavasser : sur place, les documents servant de preuve sont immédiatement disponibles, gros avantage pour les enquêteurs.

Enfin, j'ai été entendue comme témoin  dans une affaire compliquée : personne n'a explosé ma porte mais, suite à un coup de fil cordial, il a été convenu que je recevrais les enquêteurs chez moi.
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Message non lu par Nombrilist » 30 juil. 2010, 09:23:00

"Tu imagines un Ministre qui ne soit pas contactable pendant 8 heures ?"

Le poste de police n'est pas une cage de Faraday.

"En quoi le  fait de répondre aux magistrats dans une salle ou une autre ferait-il une différence ?
"

Alors pourquoi on n'interroge pas tous les gens chez eux ?

"En outre, une audition de  ce type, ce n'est pas bavasser : sur place, les documents servant de preuve sont immédiatement disponibles, gros avantage pour les enquêteurs."

N'importe quoi. Les documents intéressants sont au ministère du budget, pas à celui du travail. De plus, je vois mal les enquêteurs farfouiller tout en posant des questions.

"Enfin, j'ai été entendue comme témoin  dans une affaire compliquée : personne n'a explosé ma porte mais, suite à un coup de fil cordial, il a été convenu que je recevrais les enquêteurs chez moi."


Normal, comme témoin.

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mps
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Message non lu par mps » 30 juil. 2010, 10:35:00

Etre contactable,  cela veut aussi par exemple signer un document urgent.

Généralement, on demande aux gens de venir au commissariat, pour éviter aux policiers des pertes de temps en déplacement, et avoir sous lamain de quoi taper les PV d'udition.
Pour des auditions plus longues, c'est différent. Et la police fait souvent du meilleur travail en captant l'ambiance d'un domicile.
Les documents intéresaants, en l'occurence, sont sans doute lesdocumentspersonnels du Ministre, qui le suivent où qu'il soit.
Et Woerth ? Il est entendu comme prévenu ? icon_biggrin
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Message non lu par pwalagratter » 30 juil. 2010, 10:52:00

Il a été entendu comme témoin mais il semble que le procureur Courroye soit moins zélé que le juge Courroye qui officiait correctement à l'époque 

Source : Mediapart

 
Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui eut l'occasion de convoquer ou faire convoquer ministres et anciens ministres lorsqu'il était juge d'instruction, est d'ailleurs bien placé pour savoir que leur statut ne leur conférait aucun droit particulier quant au lieu de leur audition.



M. Courroye convoqua ainsi comme témoins, en 2002, dans son cabinet, Hubert Védrine et Pierre Moscovici, alors respectivement ministre des affaires étrangères et des affaires européennes, dans le cadre de l'enquête sur les ventes d'armes vers l'Angola.
C'est également dans les locaux du pôle financier que M. Courroye signifia, en janvier 2004, sa mise en examen au secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la justice, Pierre Bédier. Ironie de l'histoire, M. Bédier avait été mis en examen puis renvoyé devant le tribunal correctionnel (qui le condamna) par M. Courroye pour avoir perçu des enveloppes en espèces d'un entrepreneur. M. Bédier avait notamment été dénoncé par... le comptable de ce dernier.
Cela n'est pas sans rappeler l'affaire Bettencourt/Woerth. Le témoin qui a livré le témoignage le plus compromettant dans le volet politico-financier de l'affaire est l'ancienne comptable des époux Bettencourt. Que ce soit à la police ou à Mediapart, Claire Thibout a notamment fait des déclarations spectaculaires évoquant un possible financement occulte, en 2007, de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, dont Eric Woerth était le trésorier.
L'ex-comptable a, à plusieurs reprises, affirmé avoir été sollicitée début 2007 par le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, qui lui aurait réclamé 150.000 euros en espèces pour les remettre à Eric Woerth, et ce afin de financer – illicitement – la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Depuis ces déclarations, Claire Thibout est, selon son avocat, l'objet «d'un harcèlement judiciaire». L'ex-comptable, devenue un témoin gênant pour le pouvoir en place, a été entendue huit fois par la police en un mois. Du jamais vu. D'abord placée en garde à vue, elle a même été rattrapée sur son lieu de villégiature dans le Gard et reconduite en train, sous escorte policière, pour de nouvelles auditions-marathon à Paris.
En clair, alors qu'elle n'est que témoin, Claire Thibout a été traitée comme une délinquante. Eric Woerth, sur lequel pèse divers soupçons – fondés ou non – a lui eu droit au traitement habituellement réservé aux victimes. Le monde à l'envers, en quelque sorte.
On peut noter au passage la différence de traitement des "témoins" de cette affaire.

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mps
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Message non lu par mps » 30 juil. 2010, 11:06:00

Encore une tempête dans un verre d'eau.

Qu'importe le local ?
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pwalagratter
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Message non lu par pwalagratter » 30 juil. 2010, 11:24:00

mps a écrit : Encore une tempête dans un verre d'eau.

Qu'importe le local ?
Effectivement Mme Thibout aurait pu être entendu sur son lieu de villégiature et quitte à déplacer du monde cela aurait évité le coût de son billet de train.
Mais..... voilà, elle n'avait pas d'importants documents à signer comme le Ministre du Travail qui bien entendu, toute la journée, n'a eu de cesse de faire tourner son ministère tout en répondant aux questions des policiers et prétendant qu'il n'avait rien à voir avec ce tissu de mensonges.

C'est beau à ce niveau la conscience professionnelle et tant pis pour l'égalité de traitement, tant pis si les policiers se sont mis en position d'infériorité. Il faut sauver le soldat Worth pour sauver le général Sarkozy.

Va donc expliquer ensuite aux petits et grands loubards de quartiers voire même à tes propres enfants que des règles ça se respectent ! 

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racaille
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Message non lu par racaille » 30 juil. 2010, 19:13:00

politicien a écrit :Bonjour,

Les policiers ont entamé jeudi matin peu avant 9 heures l'audition d'Eric Woerth au ministère du Travail, rue de Grenellle, dans l'enquête sur le contenu des écoutes clandestines réalisées chez Liliane Bettencourt, ont annoncé des sources policières.
Une petite question sur la méthode, loin du fond de cette affaire véreuse :
Woerth: le traitement de faveur qui fâche policiers et magistrats

Un mois et demi après les premières révélations de Mediapart, Eric Woerth a été entendu, jeudi 29 juillet, par la brigade financière dans les multiples volets de l'affaire Bettencourt qui le concernent, qu'il s'agisse des soupçons de financement politique occulte ou des conditions dans lesquelles sa femme, Florence, a été embauchée au service de Liliane Bettencourt.

Eric Woerth a été entendu sous le statut du témoin dans le cadre de plusieurs enquêtes préliminaires dirigées par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye. L'audition, qui a commencé vers 9 heures du matin, a pris fin peu avant 17 heures.

S'il est encore trop tôt pour connaître la teneur exacte des déclarations de M. Woerth aux enquêteurs (ni, d'ailleurs, la tournure des questions qui lui ont été posées par les policiers), il est déjà un constat qui suscite bien des interrogations chez de nombreux magistrats et policiers.

Contrairement à d'autres protagonistes clés du dossier, l'actuel ministre du travail a été entendu non pas dans les locaux de la brigade financière, rue du Château-des-Rentiers, à Paris, mais... à son ministère, rue de Grenelle. Et ce à la demande de M. Woerth lui-même. Un traitement de faveur dont la force symbolique ne trompe pas. En acceptant de se déplacer, les policiers se sont mis, même inconsciemment, en position d'“infériorité”, ce qui n'aurait évidemment pas été le cas s'ils avaient pu questionner le ministre dans leurs locaux. Son épouse, Florence Woerth, avait du reste été contrainte de se déplacer au siège de la PJ parisienne.

«Cela m'a toujours choqué même si c'est une pratique de police qui n'est pas rare, que ce soit pour des ministres ou pour des chefs d'entreprise», réagit Clarisse Taron, la présidente du Syndicat de la magistrature. Selon la magistrate, procureure adjointe à Metz, ce type de diligences relève des «aménagements policiers et judiciaires pour ceux que l'on considère du même monde. Ce sont des petites fleurs pour des gens importants, des gens de bonne compagnie», se désole la présidente du SM, qui n'hésite pas à parler de «justice de classe».

Le sentiment est partagé au sein du principal syndicat des gradés et gardiens de la paix de la police nationale, Unité SGP Police FO. «Cela donne vraiment l'impression qu'il y a les manants et les puissants», considère Yannick Danio, délégué national du syndicat. «Le principe d'égalité, toutes considérations confondues, n'est absolument pas respecté dans cette affaire. Ne serait-ce que vis-à-vis de la femme du ministre, qui s'est déplacée à la brigade financière quand elle a été entendue», poursuit le policier.

«Autant pour Madame Bettencourt, qui est dans un âge avancé, on peut comprendre que les policiers se déplacent chez elle pour l'interroger, mais M. Woerth est un ministre bien portant...», explique M. Danio.

Avant Eric Woerth, un autre homme politique célèbre avait eu la chance de “choisir son terrain”: Jacques Chirac. Mais les deux cas sont difficilement comparables. D'abord, il n'est pas illogique qu'un ancien chef de l'Etat, lui-même institutionnellement protégé de la justice, bénéficie d'un statut particulier. D'autre part, en l'espèce, il est de notoriété publique que la santé de M. Chirac (77 ans), depuis qu'il a quitté le pouvoir, ne cesse de susciter l'inquiétude de ses proches, et mérite à tout le moins certains égards.

Cela étant, entre 2007 et 2009, M. Chirac s'est tout de même rendu, sans rechigner, au pôle financier du tribunal de Paris, où il a été interrogé à de nombreuses reprises par la juge Xavière Simeoni, qui l'a finalement renvoyé en correctionnelle au terme de son enquête sur les chargés de mission de la Ville de Paris, en octobre 2009.

Les récusations d'Eric Woerth

Dans un autre volet de l'enquête, instruit à Nanterre, le juge Alain Philibeaux avait lui accepté, en juillet 2007, d'interroger M. Chirac, en qualité de témoin assisté, dans ses bureaux, rue de Lille. Le successeur de M. Philibeaux, le juge Jacques Gazeaux, choisit quant à lui un “terrain neutre”, en l'occurrence les locaux du médiateur de la République, à Paris, afin de signifier à M. Chirac, en décembre 2009, sa mise en examen pour «prise illégale d'intérêts».

Il s'agissait alors pour l'ancien maire de Paris d'éviter photographes et cameramen. Surtout, il s'était agi d'une audition de pure forme (20 minutes seulement!), l'enquête étant achevée depuis longtemps. Rien de comparable avec la situation de M. Woerth donc.

On rappellera aussi, pour souligner l'incontestable traitement de faveur accordé au ministre du travail, que Julien Dray, visé lui aussi par une enquête préliminaire – du parquet de Paris – avait été longuement entendu... au siège de la brigade financière, tout député qu'il fût.

Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui eut l'occasion de convoquer ou faire convoquer ministres et anciens ministres lorsqu'il était juge d'instruction, est d'ailleurs bien placé pour savoir que leur statut ne leur conférait aucun droit particulier quant au lieu de leur audition.

M. Courroye convoqua ainsi comme témoins, en 2002, dans son cabinet, Hubert Védrine et Pierre Moscovici, alors respectivement ministre des affaires étrangères et des affaires européennes, dans le cadre de l'enquête sur les ventes d'armes vers l'Angola.

C'est également dans les locaux du pôle financier que M. Courroye signifia, en janvier 2004, sa mise en examen au secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la justice, Pierre Bédier. Ironie de l'histoire, M. Bédier avait été mis en examen puis renvoyé devant le tribunal correctionnel (qui le condamna) par M. Courroye pour avoir perçu des enveloppes en espèces d'un entrepreneur. M. Bédier avait notamment été dénoncé par... le comptable de ce dernier.

Cela n'est pas sans rappeler l'affaire Bettencourt/Woerth. Le témoin qui a livré le témoignage le plus compromettant dans le volet politico-financier de l'affaire est l'ancienne comptable des époux Bettencourt. Que ce soit à la police ou à Mediapart, Claire Thibout a notamment fait des déclarations spectaculaires évoquant un possible financement occulte, en 2007, de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, dont Eric Woerth était le trésorier.

L'ex-comptable a, à plusieurs reprises, affirmé avoir été sollicitée début 2007 par le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, qui lui aurait réclamé 150.000 euros en espèces pour les remettre à Eric Woerth, et ce afin de financer – illicitement – la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Depuis ces déclarations, Claire Thibout est, selon son avocat, l'objet «d'un harcèlement judiciaire». L'ex-comptable, devenue un témoin gênant pour le pouvoir en place, a été entendue huit fois par la police en un mois. Du jamais vu. D'abord placée en garde à vue, elle a même été rattrapée sur son lieu de villégiature dans le Gard et reconduite en train, sous escorte policière, pour de nouvelles auditions-marathon à Paris.

En clair, alors qu'elle n'est que témoin, Claire Thibout a été traitée comme une délinquante. Eric Woerth, sur lequel pèse divers soupçons – fondés ou non – a lui eu droit au traitement habituellement réservé aux victimes. Le monde à l'envers, en quelque sorte.

Lors d'une conférence de presse, jeudi en fin de journée, l'avocat d'Eric Woerth a déclaré que son client avait récusé tout soupçon de financement politique occulte. «Avec une vigueur et une énergie particulières, il a nié avoir reçu un quelconque financement politique qui eût été contraire à la loi», a dit Me Jean-Yves Leborgne. «Je pense que la justice (...) dira que les explications d'Eric Woerth le mettent complètement en dehors de la polémique que nous connaissons», a cru pouvoir conclure l'avocat.
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Message non lu par El Fredo » 02 août 2010, 23:11:00

En clair, alors qu'elle n'est que témoin, Claire Thibout a été traitée comme une délinquante. Eric Woerth, sur lequel pèse divers soupçons – fondés ou non – a lui eu droit au traitement habituellement réservé aux victimes. Le monde à l'envers, en quelque sorte.
Je crois que ça résume bien cette affaire.
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Message non lu par logan » 03 août 2010, 12:49:00

C'était assez prévisible ;) Mais c'est bien de le souligner ça fait prendre conscience aux gens de la situation peu démocratique de la France et de la main mise d'une certaine "caste" voir "classe ? " sur le pays au détriment de tous les autres.

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Message non lu par mps » 03 août 2010, 16:22:00

Que répondre à des "fous du local" ?

L'important n'est-ilpas que la très longue audition ait eu lieu et soit actée ?

Et si c'étaient les membres de la brigade financières qui avaient préféré mener l'audition au Cabinet, dans l'espoir d'avoir mieux que ce que crache habituellement leur vieille machine à café ?

Quand la forme prend le pas sur le fond, on est vite dans la  vase intellectuelle ...
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