http://www.google.fr/#hl=fr&source=hp&q=le pen reagan&aq=f&…
Edit : Ah j'ai enfin retrouvé un de mes signets. C'est la version numérique du livre "l'extrême-droite en France et en Belgique" de Pascal Delwit, Jean-Michel de Waele et Andrea Rea. Il y a un chapitre consacré au programme économique du FN. Il y est question de la période succédant la référence de JMLP au libéralisme de Reagan. On peut y lire par exemple :
Le second objectif nécessite une cohérence économique plus théorique. Elargir sa base électorale contraint le parti [le FN] à s'inscrire dans une perspective économique plus globale. En l'occurrence, le libéralisme semble à l'époque tout à fait adapté, car il est "dans l'air du temps" et ceux qui en sont les "champions" apparaissent comme les ennemis les plus acharnés du système communiste. Quatre extraits de la préface de Jean-Marie Le Pen, en 1983, viennent à l'appui de cette démonstration.
Dans un premier temps, il justifie l'authenticité de la démarche frontiste par rapport à la droite parlementaire : "Les choses ont bien changé depuis la parution de Droite et démocratie économique, il y a six ans. On n'avait pas encore découvert la révolution conservatrice américaine et les hommes politiques, qui se déclarent complaisamment reaganiens en étaient encore au libéralisme avancé, forme mondaine du socialisme sournois, ou au travaillisme repeint aux couleurs de la France."
Le cheminement du FN serait donc, lui, authentiquement libéral. Le parti de Jean-Marie Le Pen revendique ainsi un choix libéral antérieur à la mode reagano-thatchérienne de la droite classique des années 1982-1988, importée en France par guy Sorman et popularisée principalement par le Figaro-Magazine.
Puis :
Enfin, dernier temps, il faut affirmer le crédo libéral du FN, même si le recours à la notion de tradition permet de ménager quelques portes de sortie : "Fidèle à ses principes, il n'entend pas se substituer à ses adversaires, dans l'appareil étatique actuel, il veut en libérer les force de création et de réalisation économiques. il fait confiance à la révolution technologique moderne, pour ouvrir des voies nouvelles à la liberté et à la prospérité de nos pays, dans le respect des traditions et de l'humanisme occidental."
Et :
Vont, en conséquence, être déclinés, pêle-mêle, les thèmes classiques du populisme antiparlementaire et une vulgate libérale un peu frustre. Il s'agit tout d'abord de mettre en évidence le caractère central de l'entreprise et de la personnalité du patron, pivot de cette entité. A l'appui de cela, les relents néopoujadistes sont, bien évidemment, constants : "On ne doit, en effet, pas perdre de vue qu'un patron n'est pas libre d'agir à sa guise : il est aux ordres du peuple. [...] Le bénéfice, pourboire accordé par le peuple s'il daigne acheter, n'a rien d'une certitude. Il apparaît comme le résultat aléatoire [...] d'un travail, très souvent pénible, demandant une bonne dose d'intelligence et de connaissance assez étendue."
Ainsi se trouvent mêlées la fonction économique de l'entreprise et 'idée qu'elle serait le lieu électif, le creuset de la démocratie. Partant de là se dessine tout l'univers théorique du FN, très fortement insipré d'ultra-libéralisme : "le désir de profit", est le moteur de l'économie, la propriété a vocation à "préciser les responsabilités", ce qui suppose "d'assurer la sécurité". "L'inégalité économique est normale" dans la mesure où, même dans les pays marxistes elle demeure, et où, d'autre part, l'existence des riches est la meilleure garantie de subsistance pour les pauvres.
Etc.
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http://books.google.fr/books?id=splVBxN ... lpg=PA85&d…
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M