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par asterix » 17 nov. 2017, 12:26:04
Seule la loi et son autorité peuvent sauver l'être humain: c'est absolument clair, il est incapable de réagir à un mal annoncé par un comportement collectif responsable. Il n'est juste capable que de réagir à un mal annoncé le concernant individuellement. C'est une des raison de l'échec du collectivisme: il faut toujours qu'il soit appliqué par l'autorité. Donc, autant que possible, puisqu'on ne peut se passer de la loi et de l'autorité, autant fonder une société fondée sur l'individu (non sur la masse d'individus), libérale dans le cadre des lois.
Le libéralisme n'est pas mauvais. Ce qui lui donne de mauvais aspect, c'est la non application des lois, la non application des sanction et des peines. Les lois existent et son largement suffisantes. Ce qui existe moins, c'est leur mise en application. Je vous signale que le clignotant est obligatoire dans les rond points, c'est prévu par la loi. Mais seuls 25% des gens l'utilisent, du coup 75% des gens ne sont jamais sanctionnés de leur manquement. Voilà le problème. Et ce n'est certainement pas le fait de se lancer dans un communisme libertaire qui va résoudre ce problème, alors même qu'il est logique, au vu de la dégradation de la conscience du citoyen, que la démocratie est en échec.
J'ai parlé plus haut du niveau de démocratie possible, en fonction de la conscience collective. Or la conscience collective actuelle nous mène vers l'autoritarisme, au vu de ses manquements civiques. Quand je dis autoritarisme, je n'évoque pas spécialement la dictature, mais simplement un régime fort et autoritaire, qui donne à la démocratie un aspect beaucoup plus représentatif que participatif. J'en déduis un recul du libéralisme comme du libertarisme, puisque la qualité de démocratie se mesure en fonction de l'aptitude à la liberté.
La liberté, il ne suffit pas de la décréter: il faut en être capacitaire. Chaque jour nous prouve que nous ne le somme pas collectivement, même si de très nombreux individus sont individuellement capacitaires.
Or, dans la question du "mérite", les capacitaires sont doués d'humanisme, certes, mais il arrive un point du curseur de l'humanisme ou l'individu capacitaire dit: "aller au delà de ce que je mets en oeuvre dans ma vie pour aider les défavorisés (ou plus globalement la collectivité) devient pour moi, non plus un sens aigu du partage, mais du gâtisme". Parce que soudain, le mérite n'a plus de sens, et la médiocrité devient une règle: les têtes évitent d'émerger de peur d'être rackettée. Tout le monde cherche alors le profil bas, celui qui n'est pas ponctionné. Les rares alors encore décidé à assumer leur liberté, prennent un profil de "tueur", et créent autour de leur individualité un triple rang de barbelé. Voilà schématiquement comme je vois la paranoïa actuelle, dans laquelle l'égalitarisme, tel qu'il est appuyé, est un herbicide à la liberté, non seulement, il est motivé par la peur de la liberté.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches