Anne Hidalgo : l'échec

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Hector

Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par Hector » 11 févr. 2018, 11:15:15

Anne Hidalgo : l'échec

09 févr. 2018, 07:00:12



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ENQUÊTE - Embouteillages incessants, pollution stable en dépit de la chasse aux automobilistes, finances exsangues, politique du logement sectaire et polémiques à répétition, propreté des rues en berne… Jamais les choix politiques et la méthode autoritaire de la «reine maire» de Paris n'avaient été aussi contestés, à droite comme à gauche. C'est à croire qu'elle a perdu la main.

Lors du dernier Conseil de Paris, Anne Hidalgo a beaucoup parlé de propreté. Un long discours, promettant de nouvelles consultations citoyennes, après celles qui ont déjà eu lieu. Mais les observateurs ont senti la tension dans l'air. Une tension qui n'est plus circonscrite à ce seul dossier. Même ses proches le reconnaissent. «Anne a enfin compris qu'elle n'avait plus la main», nous dit l'un d'eux. «On est dans une phase difficile, il va falloir rester groupés», ajoute un autre. «2017 a été notre annus horribilis, 2018 sera beaucoup mieux», espère celui-ci. «Ça commence à se fissurer», conclut celui-là. Constats lucides, car il faudrait être aveugle pour ne pas voir que quelque chose cloche. Rompue aux polémiques sur la circulation, abonnée aux attaques violentes contre sa personne - qui provoque parfois unedétestation irrationnelle -, Anne Hidalgo a toujours mis celles-ci sur le compte du machisme, ou des combats d'arrière-garde d'une droite ringardisée. Elle fait pourtant face depuis six mois aux revers qui s'accumulent. Une pluie acide de mauvaises nouvelles sur fond de ciel gris détrempé et de crue de la Seine.

Le symbole des déboires municipaux commence par les rats, qui se sont multipliés dans Paris depuis la crue de 2016. Jusque-là, Marseille était leur port d'attache, abritant neuf millions de rongeurs pour un peu moins d'un million d'habitants. On savait les services de propreté de la Cité phocéenne très inefficaces, car gangrenés par un syndicalisme d'un autre âge multipliant débrayages et services minimums, et on y voyait un phénomène très local. Or, les rats sont «entrés» dans Paris. Ils sont passés du sous-sol au macadam. Un phénomène très visible et donc très gênant, que la Mairie ne nie pas. Réseaux sociaux aidant, Twitter ou Facebook, on les découvre dans des petits films postés par les badauds. Ils ont la force d'un symbole.

» LIRE AUSSI - Heureux comme un rat à Paris

Ce symbole s'ajoute à l'exaspération constante des Parisiens automobilistes ou usagers des transports en communs depuis trois ans. Dans une interview au JDD, la maire de Paris a affirmé qu'il y avait 10% de trafic en moins depuis septembre 2016. Mais elle ne cite pas l'étude qui l'établit. Elle passe outre l'augmentation du temps de parcours dans plusieurs axes de la capitale. Au total, ce sont des centaines d'heures par an passées au volant par chaque automobiliste, qui ont aussi un coût économique. Enfin, la baisse de la pollution, son sujet fétiche, laisse pour le moment à désirer. Selon l'organisme Airparif «la diminution de 48 % de ses rejets en dioxyde d'azote est essentiellement imputable à la modernisation du parc roulant», et non à la fermeture des quais rive droite. Enfin, la pollution reste très forte dans l'est de Paris, celui qui vote pour elle.

Le vélo, le métro et le bobo festif ont laissé la place à un autre spectacle plus concret, plus désolant. Celui de contrats mal négociés, des embouteillages qui persistent, d'une politique du logement idéologique et horriblement coûteuse.

Ainsi tout paraît sale, embouteillé, et mal géré. On ne voit plus la capitale verte, digitale et inclusive que promettait celle qui a été choisie par Bertrand Delanoë pour lui succéder. Le vélo, le métro et le bobo festif ont laissé la place à un autre spectacle plus concret, plus désolant. Celui de contrats mal négociés, des embouteillages qui persistent, d'une politique du logement idéologique et horriblement coûteuse, qui engendre un endettement crânement revendiqué, et dangereusement glissant. Dans un rapport remis en janvier sur les questions de propreté et cosigné par tous les groupes politiques, Florence Berthout, qui dirige le groupe LR face à Hidalgo, et présidait pour l'occasion cette commission, dresse le constat unanime d'une mauvaise gestion de ces services depuis très longtemps: «La gauche a considéré pendant des années la propreté comme une exigence bourgeoise, le budget propreté est passé de 149 millions en 2001 à 133 millions en 2016, alors que dans le même temps l'espace public parisien augmentait de près de 30 %, ce qui explique aussi pourquoi aujourd'hui les rats sont à la fête.»

L'impéritie se retrouve aussi du côté des panneaux d'affichage de la capitale. Depuis le 31 décembre, ils n'affichent plus rien. Un fond blanc a remplacé les habituelles publicités et informations municipales. Une rente facile à capter. Le nouveau contrat passé avec JCDecaux prévoyait que 15 % des panneaux puissent afficher de la publicité numérique. Ce n'était pas en soi une mauvaise idée, mais c'était oublier le règlement local, adopté en 2011 par la Ville elle-même, qui interdit la publicité lumineuse. Le contrat a donc été retoqué par le tribunal administratif. Un jugement confirmé cette semaine par le Conseil d'Etat. La Ville perdra donc 40 millions de revenus cette année. Le cabinet du maire ne s'appesantit pas trop sur la grosse faute d'anticipation de l'adjoint fétiche de la maire, Jean-Louis Missika.

«Problèmes de transition»
Mais ce n'est pas tout. Les stations Vélib' qui firent la fierté des années Delanoë sont en vrac. Les vélos dernier cri ne sont pas fournis comme prévu par la société Smoove, alors que d'innombrables témoignages auraient dû alerter la municipalité sur les difficultés de mise en place à Montpellier, la ville témoin qui a pourtant permis à Smoove de séduire les édiles parisiens, au point de les convaincre de signer pour quinze ans. «C'est un problème de transition qui concerne aussi 67 communes autour de Paris. Au printemps, tout sera revenu dans l'ordre», assure la maire de Paris. En attendant le joli mois de mai, d'autres dossiers administratifs témoignent de «problèmes de transition». C'est le cas d'Autolib'. Ces petites voitures d'un gris si laid et si sale ont été mises sur le marché par Vincent Bolloré au temps de Bertrand Delanoë. Elles n'ont pas rencontré le succès espéré - notamment dans les communes limitrophes. Qui paiera la facture? Là encore, Anne Hidalgo assure qu'une renégociation est en cours avec Vincent Bolloré, et que tout se passera bien. Pourtant un proche de la maire parle de sommes importantes à provisionner si Vincent Bolloré décidait de passer en force, «autour de 100 millions d'euros».

A cette litanie d'avanies judiciaires et commerciales, s'ajoutent les contrats qui liaient la Ville au patron des forains, Marcel Campion. Pourtant, ce dernier était dans le comité de soutien d'Anne Hidalgo pendant les élections municipales de 2014. Et cette dernière n'a-t-elle pas dit à plusieurs reprises tout le bien qu'elle pensait des forains? Elle l'a pourtant lâché du jour au lendemain après un rapport de la chambre régionale des comptes qui met en cause la Mairie de Paris pour favoritisme dans l'attribution de la grande roue et du marché de Noël des Champs-Elysées. Campion réclame 8 millions d'euros pour indemniser ses investissements dans le marché de Noël, qui a été interdit in extremis en décembre dernier. «On l'avait lancé en 2008 avec Delanoë, on a commencé par 200 000 visiteurs. Dix ans plus tard ils étaient 15 millions, ce qui valait à la Mairie un loyer de 700 000 euros, toujours utile quand on fait face à un déficit de 6 milliards d'euros», enrage Campion, qui a créé son mouvement politique, Paris libéré, pour «peser sur les prochaines élections municipales», car, rappelle-t-il, «il y a mille forains qui tournent autour de Paris, mais ils sont liés aussi aux commerces et aux marchés, et ça compte pour une élection»… Est-ce pour la même raison que le marché aux fleurs et aux oiseaux sur l'île de la Cité risque de disparaître au profit d'une nouvelle halle, comme le regrette l'écrivain Benoît Duteurtre qui y voit le signe d'une «touristification de masse» en vue d'éradiquer tout ce qui ressemble au Paris d'hier.

Anne Hidalgo s'est toujours présentée comme une loyale continuatrice du premier maire socialiste de la capitale. N'est-elle pas coresponsable des contrats mal rédigés, des mauvaises habitudes installées ?

Ainsi Marcel Campion est-il soudain considéré comme l'Al Capone de Paris, après dix-sept ans de partenariat - Nathalie Kosciusko-Morizet et la nouvelle droite parisienne avaient d'ailleurs rompu avec lui en 2014. «Quand Delanoë et sa première adjointe Anne Hidalgo sont arrivés à Paris en 2001, ils avaient un slogan: “Changer d'ère”, et finalement, on découvre qu'ils ont continué à faire comme avant», observe Jean-Baptiste de Froment, premier vice-président de l'opposition de Paris. L'argument touche juste: n'est-il pas temps, en effet, de changer d'ère, faute d'avoir changé l'air? Les proches de la maire en sont si conscients qu'ils tentent désormais, mais en vain, de renier les deux mandats de son prédécesseur. «Anne ne le dira jamais comme cela, mais ce que nous soldons aujourd'hui, ce sont les mauvaises pratiques des années Delanoë», confie l'un de ses collaborateurs. Anne Hidalgo s'est toujours présentée comme une loyale continuatrice du premier maire socialiste de la capitale. N'est-elle pas coresponsable des contrats mal rédigés, des mauvaises habitudes installées? «Au bout de dix-sept ans de pouvoir, on sent une fatigue. Le système Chirac s'est terminé six ans après son départ, en 2001», admet un membre de son équipe, quasi sur le départ.

Elue après deux mandats de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo a voulu «changer de style», nous rappelle ce proche. Elle s'est emparée des grands sujets, a vibré pour les grandes causes, négligé les petites, et oublié les détails. Mais les 54.000 agents de la municipalité forment une armée pesante et hiérarchisée et pas toujours très mobilisée par la valeur travail. Ils doivent être surveillés de près. «Delanoë était un colérique maniaque et un autoritaire centralisateur qui régnait sur une majorité municipale à sa botte, Anne ne peut être maire que par l'accord d'une coalition très compliquée. Elle a voulu transformer cette coalition forcée en collégialité souple», continue cet observateur. Mais le résultat a été de laisser la bride sur le cou à ses adjoints. C'est le cas d'Ian Brossat, élu communiste sûr de lui, version stalinoïde du bobo moralisateur, qui est chargé de la politique du logement - un dossier clé sur lequel la maire de Paris a fait des promesses mirobolantes pendant sa campagne. Brossat dépense donc avec largesse l'argent des Parisiens pour acheter très cher des immeubles qu'il veut convertir en logements sociaux. Il est l'un des maillons faibles de la maire, qui reste sévèrement jugée dans les sondages sur sa politique du logement par ceux-là mêmes qui devraient en profiter.

Des finances «hors de contrôle»
Dans une ville qui compte déjà 20 % de logements sociaux, il est illusoire d'augmenter ce parc déjà conséquent à 25 ou 30 % comme le proclame la maire, solidaire de son adjoint, quand le prix du mètre carré ne cesse d'augmenter. Mais ce n'est pas grave, la dette de la Ville est là pour cela. «On est passé d'un milliard de dette au début de l'époque Delanoë à 4 milliards avant son départ, et depuis, la dette monte de plus en plus vite et devrait atteindre près de 7,5 milliards en 2020», précise Jean-Baptiste de Froment, qui décrit des finances «hors de contrôle». Elle parle d'investissements massifs, mais on a peine à voir où, en dehors de la masse salariale. Si les agences de notation sont encore clémentes pour le moment, c'est que Paris vaut de l'or, et les droits de mutation sont très juteux. Sans parler des jeux d'écritures comptables autorisés par le gouvernement Valls qui ont permis de niveller les dépenses de fonctionnement. «Madame Hidalgo se plaint toujours de Manuel Valls, mais elle lui doit une fière chandelle rien que pour ça»,répète souvent le député PS du Val-de-Marne, Luc Carvounas.

Anne Hidalgo aime les grands mots. Paris «ville résiliente», Paris «ville-monde»! Ville monde? Hidalgo ne règne en réalité que sur un tout petit périmètre de 20 arrondissements, qui n'a rien à voir avec la surface immense des vraies mégapoles. Sa capitale est une tête d'épingle, une vitrine qui tire sa substance de toute l'IIe-de-France. Plutôt que de militer pour le Grand Paris, qui est la vraie solution pour déployer et mutualiser la politique du logement social et des transports, la maire a décidé d'assumer le statu quo, en tournant le dos aux Franciliens. Certes, le projet d'un agrandissement de Paris au-delà du périph est un casse-tête, mais elle faisait sienne cette belle idée - de gauche? - tant que les élus de la petite couronne étaient de son bord. Aujourd'hui, le pilotage de la Métropole du Grand Paris offre des résultats beaucoup plus ténus, malgré les promesses de son président, Patrick Ollier.

Il y a un an, Anne Hidalgo pouvait regarder l'avenir avec plus d'optimisme. Elle espérait incarner l'un des espoirs de la gauche. Elle se voyait peu à peu en égérie d'une relève «nationale». Et elle se targuait surtout d'être internationale

Tout est donc plus compliqué pour celle qui «maîtrise l'art de se faire des ennemis y compris dans son propre camp», comme le dit M, le magazine du Monde dans sa une du mois de novembre dernier. Et ils sont très nombreux à gauche, de Daniel Vaillant et Myriam El Khomri dans le XVIIIe arrondissement. Ou le conseiller de Paris Didier Guillot, lui aussi ancien allié de la maire passé chez Macron, dénonce son «obsession de la com». Cinq élus PS ont ainsi formé un sous-groupe macronien emmené par son ex-adjoint chargé des Finances, Julien Bargeton. Il y a un an pourtant, Anne Hidalgo pouvait regarder l'avenir avec plus d'optimisme. Elle espérait incarner l'un des espoirs de la gauche. Elle se voyait peu à peu en égérie d'une relève «nationale». Et elle se targuait surtout d'être internationale. Depuis les attentats de 2015 et l'émotion planétaire qui s'est ensuivie, la maire de Paris préside le C40, qui réunit les 81 plus grandes villes du monde autour de projets de coopération. Les voyages à l'étranger se sont multipliés. La maire a fait sienne la théorie intéressante du politologue Benjamin Barber qui voit dans les mégapoles la bonne échelle pour penser l'Histoire en marche, face à des Etats-nations devenus exsangues et inefficaces. «Nous reconnaissons qu'en 2016 et 2017, la maire s'est éloignée des Parisiens. Mais il fallait convaincre pour les Jeux olympiques et restaurer l'image de la ville dans le monde pour relancer le tourisme après les attentats», justifie son entourage.

Cet éloignement stratosphérique et les polémiques à répétition accompagnant chaque projet ont fini par user son image. La maire de Paris est une pragmatique, mais elle aime aussi la castagne et la provoc. «Elle a une concupiscence pour le coup de com et l'événement médiatique», selon l'expression d'un de ses visiteurs réguliers. Un choix en tout point contraire de la gestion consensuelle de Lyon par Gérard Collomb, aujourd'hui ministre de l'Intérieur, qui pourtant s'est fixé les mêmes objectifs de ville verte - il a été un pionnier du vélo en libre-service. Collomb a logiquement vu en Emmanuel Macron la ligne politique qui correspondait à son électorat autant qu'à ses convictions. C'est aussi le choix qu'aurait pu faire Anne Hidalgo.

Son prédécesseur, Bertrand Delanoë n'a-t-il pas annoncé son soutien à Macron pendant la présidentielle? Cela lui a valu une brouille discrète mais vivace «avec Anne». Encore un nouvel ennemi? La maire de Paris a en tout cas fait d'autres choix. Elle a successivement soutenu avec conviction les deux grands perdants de la gauche: Vincent Peillon qui a réuni 6,8 % des suffrages à la primaire socialiste, puis Benoît Hamon qui a réuni 6,36 % des suffrages au premier tour de la présidentielle. Chacun a vu son absence de flair politique: 35 % des Parisiens ont voté Emmanuel Macron, 26 % François Fillon, 20 % Jean-Luc Mélenchon et seulement 10 % Benoît Hamon. «Elle aurait dû être macroniste, mais elle a aussi un mari», rappelle un fin connaisseur. Son époux, le député Jean-Marc Germain, a animé l'aile dure des frondeurs pendant le quinquennat Hollande. Un de ces spécimens de parlementaires qui aura contribué à casser la gauche en deux.

Un très mauvais bruit de fond
Toutes ces inconséquences, ces maladresses et ces polémiques finissent par créer un très mauvais bruit de fond. Un sondage Elabe pour Les Echos publié le 1er février dernier, met en lumière un vrai glissement dans l'opinion. Celle qui fut surnommée «Notre-Drame de Paris» dans un livre publié à la rentrée 2017 et vendu à 38.000 exemplaires a perdu 12 points de popularité en six mois: seuls 18 % des Français ont donc une bonne opinion d'Anne Hidalgo. Etonnamment, cette chute est surtout forte à gauche, où elle perd 23 points, passant de 55 à 32 % d'opinions favorables. Ainsi son camp ne la remercie même pas d'avoir longtemps gardé ses distances avec le nouveau Président.

«Pour l'opinion, une idée d'Anne Hidalgo et c'est une nouvelle polémique. La répétition du phénomène finit par abîmer son image»

Un sondeur
«Pour l'opinion, une idée d'Anne Hidalgo et c'est une nouvelle polémique. La répétition du phénomène finit par abîmer son image», fait valoir un sondeur. Même les Jeux olympiques de 2024 ne sont plus l'atout dont elle aurait pu rêver. Tout d'abord parce que chacun se souvient qu'elle y était hostile - échaudée par l'échec cuisant de Bertrand Delanoë pour l'attribution des Jeux en 2012. Mais aussi parce que le succès final peut surtout être mis au crédit du nouveau Président français, dont l'élection surprise a séduit les décideurs internationaux.

Il ne suffit plus dès lors de dénoncer «la fachosphère, les réacs, les néoréacs, les gros machos» pour expliquer une chute de popularité qui est visible dans son propre camp: la maire de Paris a perdu 20 points de popularité dans la capitale, passant de 36 % en mai 2017 à 16 % en février 2018. «Il faut se méfier des sondages nationaux ; ce qui compte pour nous, ce sont le 1,2 million d'électeurs parisiens, et tous les sondages montrent qu'elle a conservé son socle du premier tour des municipales», objecte Matthieu Lamarre, qui est chargé des relations avec la presse à la Mairie de Paris. Il n'empêche. Si l'on en croit de nombreux élus de droite à Paris et si l'on écoute les 12 députés de La République en marche - sur 18 -, la plupart disent qu'il est temps de tourner la page de dix-sept ans de socialisme municipal. Certains sont prêts à le faire ensemble, car la droite connaît ses faiblesses et manque de leadership et LREM aurait besoin de s'appuyer sur elle. «On ne peut pas se satisfaire de cette gestion de la Ville de Paris: 6 milliards de dette, des rats dans les rues, des stations sans Vélib'et des embouteillages qui pénalisent tant les véhicules polluants que les voitures électriques», a écrit récemment sur son compte Twitter Stanislas Guerini, le député LREM de la 3e circonscription de Paris. «Quoi qu'il advienne, d'ici à 2020 nous devons chercher un nouveau souffle pour cette ville», confie un autre élu macronien. Le Président n'a pas encore décidé de lâcher la maire de Paris pour pousser l'un de ses champions: le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, moins en cours ces temps-ci, ou le secrétaire d'Etat au numérique, Mounir Mahjoubi, dont le nom circule aussi. Le sort de la maire de Paris dépend en réalité beaucoup des calculs élyséens. C'est très désagréable pour la «reine maire», qui a un jour glissé à l'oreille de François Hollande: «Emmanuel Macron, je m'en fiche, je n'ai pas peur d'un mec qui n'est même pas élu.»



Image Anne Hidalgo est consciente des ratés de ces derniers mois. Elle veut se montrer plus à l'écoute des doléances des Parisiens, en multipliant les «études qualitatives». Lea Crespi / Pasco


ENQUÊTE - Embouteillages incessants, pollution stable en dépit de la chasse aux automobilistes, finances exsangues, politique du logement sectaire et polémiques à répétition, propreté des rues en berne… Jamais les choix politiques et la méthode autoritaire de la «reine maire» de Paris n'avaient été aussi contestés, à droite comme à gauche. C'est à croire qu'elle a perdu la main.



Lors du dernier Conseil de Paris, Anne Hidalgo a beaucoup parlé de propreté. Un long discours, promettant de nouvelles consultations citoyennes, après celles qui ont déjà eu lieu. Mais les observateurs ont senti la tension dans l'air. Une tension qui n'est plus circonscrite à ce seul dossier. Même ses proches le reconnaissent. «Anne a enfin compris qu'elle n'avait plus la main», nous dit l'un d'eux. «On est dans une phase difficile, il va falloir rester groupés», ajoute un autre. «2017 a été notre annus horribilis, 2018 sera beaucoup mieux», espère celui-ci. «Ça commence à se fissurer», conclut celui-là. Constats lucides, car il faudrait être aveugle pour ne pas voir que quelque chose cloche. Rompue aux polémiques sur la circulation, abonnée aux attaques violentes contre sa personne - qui provoque parfois unedétestation irrationnelle -, Anne Hidalgo a toujours mis celles-ci sur le compte du machisme, ou des combats d'arrière-garde d'une droite ringardisée. Elle fait pourtant face depuis six mois aux revers qui s'accumulent. Une pluie acide de mauvaises nouvelles sur fond de ciel gris détrempé et de crue de la Seine.


Le symbole des déboires municipaux commence par les rats, qui se sont multipliés dans Paris depuis la crue de 2016. Jusque-là, Marseille était leur port d'attache, abritant neuf millions de rongeurs pour un peu moins d'un million d'habitants. On savait les services de propreté de la Cité phocéenne très inefficaces, car gangrenés par un syndicalisme d'un autre âge multipliant débrayages et services minimums, et on y voyait un phénomène très local. Or, les rats sont «entrés» dans Paris. Ils sont passés du sous-sol au macadam. Un phénomène très visible et donc très gênant, que la Mairie ne nie pas. Réseaux sociaux aidant, Twitter ou Facebook, on les découvre dans des petits films postés par les badauds. Ils ont la force d'un symbole.


» LIRE AUSSI - Heureux comme un rat à Paris


Ce symbole s'ajoute à l'exaspération constante des Parisiens automobilistes ou usagers des transports en communs depuis trois ans. Dans une interview au JDD, la maire de Paris a affirmé qu'il y avait 10% de trafic en moins depuis septembre 2016. Mais elle ne cite pas l'étude qui l'établit. Elle passe outre l'augmentation du temps de parcours dans plusieurs axes de la capitale. Au total, ce sont des centaines d'heures par an passées au volant par chaque automobiliste, qui ont aussi un coût économique. Enfin, la baisse de la pollution, son sujet fétiche, laisse pour le moment à désirer. Selon l'organisme Airparif «la diminution de 48 % de ses rejets en dioxyde d'azote est essentiellement imputable à la modernisation du parc roulant», et non à la fermeture des quais rive droite. Enfin, la pollution reste très forte dans l'est de Paris, celui qui vote pour elle.

Le vélo, le métro et le bobo festif ont laissé la place à un autre spectacle plus concret, plus désolant. Celui de contrats mal négociés, des embouteillages qui persistent, d'une politique du logement idéologique et horriblement coûteuse.

Ainsi tout paraît sale, embouteillé, et mal géré. On ne voit plus la capitale verte, ...





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Article complet sur http://premium.lefigaro.fr/politique/20 ... -bilan.php
Voilà un excellent état des lieux en vue des municipales de 2020. La seule question est: qui va lever le drapeau pour dégager Hidalgo ?

Hector

Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par Hector » 11 févr. 2018, 11:19:31

Paris s'enlise dans la crasse

06 févr. 2018, 04:50:01

Une tribune de Jérôme Dubus, élu du 17e arrondissement de Paris.

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Une tribune de Jérôme Dubus, élu du 17e arrondissement de Paris.





Par Jérôme Dubus.


Plus un jour ne passe sans que la Ville de Paris ne soit pointée du doigt pour la déréliction de ses espaces publics, alors qu’il y a un an déjà, Anne Hidalgo annonçait déjà ne pas vouloir « nier ou contourner ces difficultés ».


Qu’a-t-il bien pu se passer pour que la ville, considérée comme la plus belle du monde, capitale du tourisme mondial, s’enlise aujourd’hui dans la crasse ? Cette question est complexe, mais une chose est sûre : l’enjeu de la propreté urbaine parisienne est en passe de prendre les proportions d’une affaire d’état.

Incurie


Monceaux de détritus accumulés sur la voie publique, chaussée en état de délabrement avancé, multiplication des campements sauvages insalubres et même invasion de rats, dont les attaques se multiplient depuis des mois… Nous nous croirions revenus à une autre époque, où attractivité touristique, développement durable et santé publique n’étaient que de très vagues notions.


Et cela alors qu’à l’approche des Jeux Olympiques de 2024, rendre à Paris la propreté qui lui est due devrait être la première des priorités.


L’exécutif municipal a certes affiché sa volonté de remédier à cette situation, mais ni les moyens alloués, ni les ambitions défendues, ni même les orientations suivies n’ont été à la hauteur des enjeux en présence.


Après celle des rats, faudra-t-il une invasion de sauterelles pour qu’enfin madame Hidalgo prête attention à ce sujet ? Il n’est plus aujourd’hui possible de se contenter béatement de changer de modèle de poubelles publiques, d’embaucher une poignée d’agents et d’augmenter le montant théorique d’une verbalisation inexistante pour espérer compenser 17 ans de réductions budgétaires, de coupes de personnel, de désorganisation des services, d’absentéisme systématique et de vieillissement des engins.


Il semble pourtant que la seconde vague de mesures proposée par l’exécutif, sur la base de travaux menés par la mission d’information, ne soit pas plus novatrice, ni plus efficace. Une goutte d’eau claire jetée dans un océan d’immondices.

Propositions


La Maire de Paris semble purement et simplement incapable d’accorder sa politique de propreté urbaine avec l’évolution des usages des espaces publics et de la population parisienne. Pourtant, la mise en œuvre d’un nouveau plan moderne, ambitieux et adapté aux enjeux globaux comme localisés de la capitale est loin d’être une utopie.

Audit


Le premier enjeu est celui de l’optimisation des moyens existants, concernant la collecte des déchets sur la voie publique et le nettoyage des rues. À ce titre, un audit extérieur complet doit être réalisé sur les coûts et l’efficacité de celle-ci, comparant notamment ses différents modes de gestion : régie directe ou délégation au secteur privé. Les Parisiens ont le droit de connaitre la vérité des coûts. Seule l’efficacité les intéresse en dehors de toute idéologie.

FARP


Dans le même ordre d’idées, cet effort d’optimisation passe également par la prise en compte des urgences diverses des interventions effectuées par les services. Si certaines sont priorisées du fait de leur nature exceptionnelle ou complexe, d’autres plus ponctuelles se retrouvent négligées, bien qu’étant tout aussi nécessaires au maintien de la propreté de Paris.


De facto, il convient d’agir par la création d’une force d’action rapide propreté, la FARP, plus moderne et plus efficace, en liaison systématique avec l’application DansMaRue.

Direction de la maintenance urbaine


Par ailleurs, la mise en œuvre de cette nouvelle direction, incarnée par un adjoint de la Ville de Paris et d’une équipe technique, en liaison avec une organisation symétrique au niveau des arrondissements, semble être une nécessité, afin de poursuivre cette logique de meilleure coordination des interventions des services et de meilleur entretien de l’espace public très négligé.

Dératisation


ImageEnfin, la problématique des rats, émanation directe de la malpropreté des rues de Paris, est une urgence de santé publique et doit être réglée au plus vite par l’adoption d’un nouveau plan massif de dératisation couvrant l’ensemble de l’espace public parisien.


Si l’exécutif parisien n’a plus ni idée ni volonté concernant la propreté urbaine, cet enjeu ne saurait passer au second plan plus longtemps, car il en va du rayonnement de Paris, en tant que capitale moderne, saine et attractive.


Anne Hidalgo le disait d’ailleurs elle-même : « la propreté est au cœur d’enjeux essentiels pour une ville-monde au XXIe siècle ». Le XXIe siècle ne fait que débuter : il n’est donc pas encore trop tard pour le prouver.





Article complet sur https://www.contrepoints.org/2018/02/06 ... ise-crasse
Un autre article décapant.

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Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par johanono » 11 févr. 2018, 12:15:35

Les anti-Hidalgo primaires ont la compréhension difficile. Je vais donc répéter ce que j'ai déjà dit, à savoir que ceux qui ont le plus de raison de la maudire (notamment à cause des difficultés rencontrées en matière de transports) sont des banlieusards qui ne seront donc pas appelés à voter aux municipales à Paris. Les gens qui habitent à Paris sont des bobos majoritairement satisfaits de son bilan.

Donc ne t'en déplaise, Hector : Hidalgo sera réélue haut-la-main.

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Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par Nolimits » 11 févr. 2018, 12:44:27

J'ajouterai en plus que l’origine de ces articles sont des sites qui lui sont clairement opposés (ce qui ne remet pas en cause leur sérieux cependant), mais on doit pouvoir en trouver autant avec des médias "partisans" d'Hidalgo.

Hector

Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par Hector » 11 févr. 2018, 18:02:31

johanono a écrit :
11 févr. 2018, 12:15:35
Les anti-Hidalgo primaires ont la compréhension difficile. Je vais donc répéter ce que j'ai déjà dit, à savoir que ceux qui ont le plus de raison de la maudire (notamment à cause des difficultés rencontrées en matière de transports) sont des banlieusards qui ne seront donc pas appelés à voter aux municipales à Paris. Les gens qui habitent à Paris sont des bobos majoritairement satisfaits de son bilan.

Donc ne t'en déplaise, Hector : Hidalgo sera réélue haut-la-main.
Ta suffisance naturelle des plus élevées te fait émettre un jugement erroné sur ce qui se passe à Paris.

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Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par wesker » 11 févr. 2018, 21:14:46

Bof, j'ai le sentiment qu'elle s'inscrit dans la continuité de ce qui fut entrepris sous Delanöe dont elle fut la première adjointe, c'est à dire favorable aux thèses libérales démocrates. Ces majorités voulurent se démarquer des pratiques jugées assez obscures sous la droite parisienne de l'ère Tibéri et autres...

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Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par johanono » 11 févr. 2018, 21:17:45

Hector a écrit :
11 févr. 2018, 18:02:31
johanono a écrit :
11 févr. 2018, 12:15:35
Les anti-Hidalgo primaires ont la compréhension difficile. Je vais donc répéter ce que j'ai déjà dit, à savoir que ceux qui ont le plus de raison de la maudire (notamment à cause des difficultés rencontrées en matière de transports) sont des banlieusards qui ne seront donc pas appelés à voter aux municipales à Paris. Les gens qui habitent à Paris sont des bobos majoritairement satisfaits de son bilan.

Donc ne t'en déplaise, Hector : Hidalgo sera réélue haut-la-main.
Ta suffisance naturelle des plus élevées te fait émettre un jugement erroné sur ce qui se passe à Paris.
Non, c'est un constat. Ce sont surtout les banlieusards qui gueulent contre Hidalgo. Cela tombe bien pour Hidalgo : ils ne pourront pas voter contre elle aux municipales.

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wesker
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Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par wesker » 11 févr. 2018, 21:20:14

Ceux qui se disent opposée à cette majorité mais qui furent en responsabilité auparavant ne devraient ils pas, plutôt s'interroger sur les causes, les raisons pour lesquelles une majorité, aujourd'hui encore ne leur font toujours pas confiance ?

Les élections imperdables furent perdues et ils semblent continuer à promouvoir des pratiques, des valeurs et des intérêts dans lesquels les citoyens ne se reconnaissent pas. Peut être faut il remettre en avant des valeurs qui peuvent mobiliser des citoyens de tout horizons.

Hector

Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par Hector » 22 févr. 2018, 22:30:55

Camouflets à répétition pour Anne Hidalgo

21 janv. 2033, 01:00:00

Annulation de la fermeture à la circulation des voies sur berge, retrait des panneaux publicitaires JC Decaux, fiasco du Vélib’… Les revers se multiplient pour la maire de Paris.

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Pas une semaine sans qu’Anne Hidalgo (PS) ne subisse un nouveau revers. Depuis les défaites électorales au printemps dernier, la maire de Paris est prise dans une spirale infernale. Sa majorité politique s’effrite et les mauvaises nouvelles s’enchaînent faisant oublier ses réussites.


Voies sur berge : la fermeture annulée. A peine la polémique éteinte sur son refus d’offrir une sépulture à l’écrivain Michel Déon à Paris, c’est un véritable coup de tonnerre qui fait trembler ce mercredi les murs de l’Hôtel de Ville. Le tribunal administratif de Paris annule la très contestée piétonnisation des voies sur berge au centre de la capitale. Le jugement, sévère, brocarde « des inexactitudes, des omissions et des insuffisances concernant les effets du projet sur la circulation automobile, les émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores ». Un véritable camouflet pour la maire qui, même si elle va faire appel, perd ainsi l’emblème de sa croisade contre la pollution menée à marche forcée.

La zone concernée par la décision du tribunal
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Nouveaux Vélib’ : le déploiement raté. Les nouveaux Vélib’ étaient l’autre symbole de son combat écologique. Ils devaient accélérer la révolution des déplacements des Parisiens et des Franciliens. Mais voilà que le très lent déploiement du réseau de vélos en libre-service par le nouvel opérateur Smovengo vire au cauchemar et suscite la colère des utilisateurs.


Amendes de stationnement : la colère des automobilistes. Autre front, autre déconvenue : la réforme du contrôle du stationnement payant soulève la bronca des automobilistes. L’amende de 17 € a été remplacée en janvier dernier par un « Forfait Post Stationnement » pouvant atteindre 50 €. Cette hausse très impopulaire chez les conducteurs s’est accompagnée d’une privatisation du contrôle. Grâce à des véhicules équipés de lecteurs automatiques des plaques d’immatriculation, le contrôle se fait à la chaîne, et les amendes pleuvent. Non sans de multiples erreurs, provoquant la colère des usagers qui ont bien du mal à obtenir réparation.


Privée des recettes publicitaires de JC Decaux. Qu’à cela ne tienne : Anne Hidalgo compte bien empocher les 300 millions d’euros (M€) que devrait rapporter chaque année cette réforme. Elle en aura bien besoin puisqu’elle vient de voir s’évaporer les recettes publicitaires de JCDecaux. Une nouvelle déconvenue pour la Ville ! Le Conseil d’Etat a confirmé il y a quelques jours l’annulation d’un contrat entre la Ville de Paris et du géant de l’affichage publicitaire. Un manque à gagner de 40 M€.


Les rats et la saleté, les autres points chauds. Dernier dossier polémique et pas des moindres : celui de la propreté. Les Parisiens n’en peuvent plus de la saleté dans les rues, de l’amoncellement d’encombrants et des gravats au pied de chez eux et sans parler des nouvelles corbeilles de rue qui débordent. Anne Hidalgo a consenti — un peu tard — à augmenter le budget de la propreté (de 500 à 532 M€) tout en appelant les Parisiens au civisme… De quoi en excéder certains.


Et pour couronner la série noire, la saleté des rues conjuguée à la crue et aux travaux a fait proliférer les rats dans la capitale. Un sujet dévastateur dont se serait bien passé la maire de Paris.


Contactée à plusieurs reprises, Anne Hidalgo n’a pas souhaité s’exprimer.





Article complet sur http://www.leparisien.fr/paris-75/camou ... 572642.php
Tiens, cela vient d'un journal moins à droite ...

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Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par johanono » 23 févr. 2018, 10:07:07

La prolifération des rats à Paris constitue un vrai problème de santé publique. Mais que peut y faire la mairie ? Si les rats prolifèrent, c'est parce que les gens (habitants comme touristes) jettent de la nourriture partout. C'est un problème de civisme, de savoir-vivre. Et on ne pourra jamais mettre un contrôleur de la mairie derrière chaque habitant, chaque touriste. Je crains que cette bataille ne soit perdue d'avance.

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Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par wesker » 23 févr. 2018, 12:52:31

Finalement droite et gauche mènent les mêmes politiques, privatisent les contraventions aux stationnements impayés etc..alors soit on continue avec eux en espérant qu'ils changent par révélation soudaine, soit on décide de s'affranchir de ces vieilles querelles et on construit un projet qui puisse répondre à la préservation de l'intérêt des citoyens plutôt que des lobbies que ces gens là fréquentent, probablement avec trop d'assiduité.

En l'occurrence, l'acharnement envers les automobilistes parisiens devient, y compris pour le reste de la France, préoccupant. D'une part notre capitale dispose d'atouts considérables et prétendre que lé piétonisation et l'augmentation tarifaire des stationnements contribuera à améliorer la qualité de l'air, l'attractivité touristique et autre revient à faire preuve de dogmatisme idéologique. Mais peut être faudra t-il que cet acharnement devienne plus fort encore pour que lezs citoyens décident, enfin de se prendre en main.

Hector

Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par Hector » 23 févr. 2018, 20:39:02

johanono a écrit :
23 févr. 2018, 10:07:07
La prolifération des rats à Paris constitue un vrai problème de santé publique. Mais que peut y faire la mairie ? Si les rats prolifèrent, c'est parce que les gens (habitants comme touristes) jettent de la nourriture partout. C'est un problème de civisme, de savoir-vivre. Et on ne pourra jamais mettre un contrôleur de la mairie derrière chaque habitant, chaque touriste. Je crains que cette bataille ne soit perdue d'avance.
La prolifération des rats provient de deux phénomènes: l'arrêt de l'empoisonnement d'une part, et les crues de 2016 et 2018 qui chassent les rats des berges de la Seine et les fait remonter dans la ville. Il est vrai que la ville n'est pas super propre, la mère Hidalgo a fait diminuer le budget propreté de 30 millions d'€ en 3 ans. Ce qui n'empêche pas les finances d'aller dans le mur avec une dette abyssale qui se creuse. La propreté est un vice bourgeois de droite parait il !

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Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par asterix » 23 févr. 2018, 21:33:42

johanono a écrit :
11 févr. 2018, 12:15:35
Les anti-Hidalgo primaires ont la compréhension difficile. Je vais donc répéter ce que j'ai déjà dit, à savoir que ceux qui ont le plus de raison de la maudire (notamment à cause des difficultés rencontrées en matière de transports) sont des banlieusards qui ne seront donc pas appelés à voter aux municipales à Paris. Les gens qui habitent à Paris sont des bobos majoritairement satisfaits de son bilan.

Donc ne t'en déplaise, Hector : Hidalgo sera réélue haut-la-main.
Je crois aussi.

Ce ne sont pas les Parisiens proprement dit qui utilisent les voies sur berge en voiture. et la foire du trône, c'est affreusement populiste, selon pas mal d'entre eux, et géré par des racailles (ça ils n'osent pas le dire mais ils le pensent).

De toute façon, Paris n'est ni de droite ni de gauche, il est juste bourgeois, et vote pour le plus bourgeois des lieux. NKM aurait aussi bien fait l'affaire. D'autant que les bourgeois, la gauche leur va bien, c'est un sauf conduit pour leur bourgeocratie, qui les dispense de repentir sur la misère banlieusarde, et qui leur dit: "voyez, nous aussi on est de gauche". Parce que le bourgeois n'assume plus sa droite, et qu'il n'a jamais aussi bien vécu que sous Mitterrand. Ça valait bien en remerciement, une conversion d'apparence à l'humanisme, à l’impressionnisme et l'art abstrait, à l'anti racisme, à l'angélisme et à la repentance de ce qu'on fait leur pères et mères, en sniffant un trait de coke acheté à Bobigny.
La bourgeoisie qui assume sa droite est à Auteuil et Boulogne ou Neuilly. Leur foire du trône, c'est Roland Garros. c'est vrai que ça a une autre allure... :rofl:

Hidalgo, c'est Dorothée ou Chantal Goya pour les grands. La terreur du CPE est tombé dedans quand il était petit. Voyez qui je veux dire... le p'tit Julliard. Le cauchemar de De Villepin. Les cauchemars, c'est chacun son tour, et celui là ne vient pas de la rue, mais de la justice.
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Re: Anne Hidalgo : l'échec

Message non lu par asterix » 23 févr. 2018, 21:46:18

Hector a écrit :
23 févr. 2018, 20:39:02
johanono a écrit :
23 févr. 2018, 10:07:07
La prolifération des rats à Paris constitue un vrai problème de santé publique. Mais que peut y faire la mairie ? Si les rats prolifèrent, c'est parce que les gens (habitants comme touristes) jettent de la nourriture partout. C'est un problème de civisme, de savoir-vivre. Et on ne pourra jamais mettre un contrôleur de la mairie derrière chaque habitant, chaque touriste. Je crains que cette bataille ne soit perdue d'avance.
La prolifération des rats provient de deux phénomènes: l'arrêt de l'empoisonnement d'une part, et les crues de 2016 et 2018 qui chassent les rats des berges de la Seine et les fait remonter dans la ville. Il est vrai que la ville n'est pas super propre, la mère Hidalgo a fait diminuer le budget propreté de 30 millions d'€ en 3 ans. Ce qui n'empêche pas les finances d'aller dans le mur avec une dette abyssale qui se creuse. La propreté est un vice bourgeois de droite parait il !
La prolifération des rats est une fake news. Paris et les rats, c'est une histoire millénaire. Et il est juste vrai que la crue offre un skud politique aux opposants d'Hidalgo.

Du raticide, il y en au BHV au rayon droguerie.

Mais tuer des rats, est ce vraiment compatible avec la politique écolo et de défense des animaux? Voilà une polémique qui ne saurait tarder à faire surface, au vu de l'évolution des sensibilités des esprits. Car si le rat est sale, c'est bien parce qu'il est "nettoyeur". :D

A noter qu'il est mille fois plus facile de dératiser, que d’éradiquer une colonie de punaise de lit dans un AirBNB qui voit passer toutes les valises du monde.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

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