Borloo sur son plan banlieues : "Ils prennent le risque de créer un problème politique là où il n’y en avait pas"
INFO JDD - Comment, à l’Élysée et au gouvernement, certains ont fait de la résistance aux propositions de l’ex-ministre de la Ville Jean-Louis Borloo.
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INFO JDD - Comment, à l’Élysée et au gouvernement, certains ont fait de la résistance aux propositions de l’ex-ministre de la Ville Jean-Louis Borloo.
La gauche l’accuse d’être
le "président des riches", la droite de délaisser les zones rurales.
Emmanuel Macron devra montrer mardi qu’il sait au moins s’adresser à la banlieue. Ce jour-là, il prononcera un discours attendu : 200 à 300 personnes sont invitées à l’Élysée, élus et personnalités issues en partie de la société civile, comme l’humoriste Yassine Belattar, l’entrepreneur Saïd Hammouche ou Mohamed Mechmache, cofondateur de la coordination nationale Pas sans nous.
Jean-Louis Borloo, qui a présenté un ambitieux plan en avril, sera présent. Il y a une semaine, le Président lui expliquait qu’il pensait repousser ce rendez-vous. Il l’a maintenu. Mais Borloo, qui croyait inspirer le gouvernement, a vu ses espoirs rétrécir.
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Son plan sera "un élément parmi d'autres", relativise l'Élysée. "Cela fait un peu 'on va dans les banlieues et on fout un coup de peinture'", tacle un proche du gouvernement. Que retiendra au final le chef de l'État? Borloo confie qu'on est "dans le très haut de la fourchette" et que deux tiers de ses propositions feraient l'objet d'un "consensus ministériel", selon la terminologie officielle.
Le plan Borloo trop "paternaliste"?
Mais dans l'entourage de l'ancien ministre, que l'on sent plus inquiet qu'en colère, on décrit des troupes élyséennes divisées en deux camps, l'un s'activant à faire échouer son plan. "Ils prennent le risque de créer un problème politique là où il n'y en avait pas", estime Borloo. Mais certains ne prennent pas de gants. "Il faut arrêter de mettre des dispositions spécifiques au rabais pour la politique de la ville", estime Aurélien Taché, l'un des députés en pointe sur le sujet. D'autres trouvent le plan Borloo "paternaliste, avec des institutionnels qui sont toujours les mêmes, qui ne sont pas représentatifs et sur lesquels on déverse du fric".
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