SNCF : un rapport préconise la fin du statut de cheminot

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Papibilou
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Re: SNCF : un rapport préconise la fin du statut de cheminot

Message non lu par Papibilou » 19 juil. 2018, 11:52:24

johanono a écrit :
19 juil. 2018, 10:21:44
"parce que la privatisation du ferroviaire est une décision européenne validée par les prédécesseurs de Macron et non une décision Macron."

Il y a confusion entre ouverture du marché ferroviaire à la concurrence et privatisation de la SNCF. Ce sont deux choses différentes, faut-il le rappeler. Les engagements européens de la France l'obligent à ouvrir le marché ferroviaire à la concurrence, pas à privatiser la SNCF. Certes, le changement de statut de la SNCF, décidé par le gouvernement, peut laisser à penser qu'une privatisation aura lieu dans les prochaines années, mais cela n'a pas encore été annoncé pour l'instant.
Exact mes termes sont erronés. Et la SNCF n'a effectivement pas été privatisée.

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johanono
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Re: Fitch dégrade la note de la SNCF à cause de la réforme ferroviaire

Message non lu par johanono » 19 juil. 2018, 11:56:58

albert a écrit :
19 juil. 2018, 10:29:42
Papibilou a écrit :
19 juil. 2018, 10:04:16
Très bien l'article. En revanche votre conclusion est à revoir.
Ma conclusion est un simple constat : la dette de la SNCF sera plus chère, ce qui va fragiliser l'entreprise et aura un impact sur ses tarifs. Et c'est la conséquence de la réforme prise par Macron qui d'ailleurs l'assume (mais je veux bien considérer également l'UE comme co-responsable.)

Ce que vous dites n'invalide pas mon constat. Vous le justifiez car vous êtes dans une logique idéologique néolibérale et non dans une logique de service public.
Sauf que :
- les notes adressées par les agences de notation ne présagent en rien des taux d'intérêts pratiqués par les créanciers : la preuve en est que la France bénéficie de taux d'intérêts très faibles alors même que sa note a été dégradée il y a quelques années ;
- tant que l’État reste actionnaire majoritaire, et même exclusif de la SNCF, il continuera à garantir, de fait, la dette de la SNCF, ce qui sera de nature à rassurer les créanciers éventuels,
- la dette de la SNCF sera (en grande partie) reprise par l’État, ce qui allègera d'autant la charge financière pesant actuellement sur la SNCF.

Donc contrairement à ce qui est dit dans l'article, il n'y a donc pas de raison pour que la dette de la SNCF lui coûte plus cher à l'avenir.

Papibilou
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Re: Fitch dégrade la note de la SNCF à cause de la réforme ferroviaire

Message non lu par Papibilou » 19 juil. 2018, 12:00:48

albert a écrit :
19 juil. 2018, 10:29:42

Ma conclusion est un simple constat : la dette de la SNCF sera plus chère, ce qui va fragiliser l'entreprise et aura un impact sur ses tarifs. Et c'est la conséquence de la réforme prise par Macron qui d'ailleurs l'assume (mais je veux bien considérer également l'UE comme co-responsable.)

Ce que vous dites n'invalide pas mon constat. Vous le justifiez car vous êtes dans une logique idéologique néolibérale et non dans une logique de service public.
Néolibéral surement pas, mais j'estime, parce que j'ai travaillé de nombreuses années à France Telecom (aujourd'hui Orange) que la mise en concurrence de certains domaines est bénéfique à l'ensemble des français et même au meilleur fonctionnement de la dite entreprise. Et la réforme de la SNCF n'a vraiment rien de néolibéral puisque les cheminots actuels gardent leur statut comme l'ont gardé les fonctionnaires de FT. Mais je considère que l'état n'a pas à s'approprier seule des domaines non régaliens.

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albert
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Re: Fitch dégrade la note de la SNCF à cause de la réforme ferroviaire

Message non lu par albert » 19 juil. 2018, 12:14:15

johanono a écrit :
19 juil. 2018, 11:56:58
- les notes adressées par les agences de notation ne présagent en rien des taux d'intérêts pratiqués par les créanciers : la preuve en est que la France bénéficie de taux d'intérêts très faibles alors même que sa note a été dégradée il y a quelques années ;
La France bénéficie de taux bas grâce à la politique de la banque centrale.
johanono a écrit :
19 juil. 2018, 11:56:58
- tant que l’État reste actionnaire majoritaire, et même exclusif de la SNCF, il continuera à garantir, de fait, la dette de la SNCF, ce qui sera de nature à rassurer les créanciers éventuels
Cet argument ne semble pas avoir convaincu Fitch, sans doute parce qu'il anticipe que le changement de statut annonce un désengagement de l'état.
johanono a écrit :
19 juil. 2018, 11:56:58
- la dette de la SNCF sera (en grande partie) reprise par l’État, ce qui allègera d'autant la charge financière pesant actuellement sur la SNCF.
Cette reprise de la dette, c'est le contribuable qui finance la future privatisation de la SNCF. Contribuables et usagers seront donc les grands perdants de la réforme.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Hector

Re: SNCF : un rapport préconise la fin du statut de cheminot

Message non lu par Hector » 20 juil. 2018, 21:03:30

790 millions d'euros, le coût abyssal des grèves pour la SNCF

20 juil. 2018, 13:23:28

Le chiffre est tombé aujourd'hui : le coût total de la grève perlée qui a touché la SNCF ces trois derniers mois est estimé à 790 millions d'euros, soit presque 100 millions de plus que le bénéfice de…

Image



Image La grève aura eu un coût sans précédent, supérieur au bénéfice annuel de la compagnie. Sébastien SORIANO/Le Figaro


Le chiffre est tombé aujourd'hui : le coût total de la grève perlée qui a touché la SNCF ces trois derniers mois est estimé à 790 millions d'euros, soit presque 100 millions de plus que le bénéfice de la société sur l'exercice 2017.



Une perte abyssale: comment qualifier autrement les conséquences financières de la grève perlée des cheminots qui a affecté la SNCF de mars à juin? La compagnie aura de fait perdu 790 millions d'euros en trois mois de fonctionnement perturbé deux jours sur cinq, d'après un document interne consulté par l'AFP. Les 37 journées de grève perlée, dont l'impact sur la fréquentation du réseau n'est plus à démontrer, auront ainsi coûté chacune 21 millions d'euros. Un chiffre à comparer avec le bénéfice net du groupe SNCF en 2017, qui s'élevait à 679 millions d'euros...


L'ordre de grandeur de ce coût fut d'ailleurs correctement estimé par le groupe, Guillaume Pepy évoquant début avril une perte «de l'ordre de 20 millions d'euros par jour».


» LIRE AUSSI - SNCF: les autocaristes s'interrogent sur l'après-grève


Cette perte se décompose en trois montants.


● La perte de chiffre d'affaires


Le principal de celle-ci est dû à la perte de chiffre d'affaires, qui s'élève à 770 millions: 600 millions ont été perdus au titre des activités voyageurs, soit le fait que nombre de personnes ont renoncé à prendre le train sur la période. 60 millions supplémentaires sont dus au manque à gagner dans le transport de fret, les entreprises comme les voyageurs ayant préféré se reporter sur d'autres modes de transport. Le reste, soit 110 millions, trouve son origine dans la diminution des recettes de péage de SNCF réseaux.


● Les mesures commerciales


À ceci s'ajoutent 160 millions d'euros dépensés dans la mise en place de mesures commerciales par la SNCF pour tenter d'atténuer le préjudice subi par les clients: 120 millions de remises, de billets à prix réduits, de covoiturage iDVroom gratuit les jours de grève, de remboursement d'abonnements TGV Max... Les bus de substitution auront grevé le budget des 40 millions restants.


● Des économies


Maigre consolation toutefois, grève signifie également retenues sur salaires et moindres frais d'exploitation: des économies qui se chiffrent tout de même à 140 millions d'euros: 100 millions de rémunérations qui n'auront pas été versées plus 40 millions d'économies de toutes sortes, notamment d'électricité pour les trains qui n'auront pas roulé.


Contactée par l'AFP, la SNCF a confirmé ces chiffres, «qui reflètent à la fois les pertes de chiffre d'affaires mais aussi le montant sans précédent des mesures» de compensation.


» LIRE AUSSI - Droit de grève à la SNCF: ce qui est légal... et ce qui ne l'est pas!


La grève, qui avait démarré lundi 30 avril, était organisée de manière «cadencée», soit deux jours d'arrêt de travail tous les cinq jours jusqu'au 28 juin. Cette désorganisation du fonctionnement de la société de chemins de fer, maximale car arrivant à des jours différents chaque semaine, avait été suivie par les syndicats face à la réforme du statut de la SNCF, et de celui de cheminot, portée par le gouvernement d'Édouard Philippe. Elle a connu un essoufflement progressif jusqu'à son terme, bien que la CGT-cheminots et SUD-rail appellent à de nouvelles grèves durant l'été.





Article complet sur http://www.lefigaro.fr/societes/2018/07 ... a-sncf.php
Le kon tribuable va payer, comme d'habitude.

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Jeff Van Planet
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Re: SNCF : un rapport préconise la fin du statut de cheminot

Message non lu par Jeff Van Planet » 21 juil. 2018, 17:06:23

je suis sûr qu'ils sont contents à la CGT ils ont réussit à faire perdre des tunes au patron, c'est ça la lute des classes.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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