johanono a écrit : ↑23 sept. 2018, 20:05:20Non, il n'y a pas de fatalité, mais on aborde alors une autre question que celles du végétalisme et de l'antispécisme.asterix a écrit :Il n'y a pas plus de fatalité à une agriculture blindée de pesticides qu'à un élevage gavé d'antibiotiques .
Si tout le monde devient végétalien sans que l'on change notre modèle agricole, alors le remède risque d'être écologiquement et sanitairement pire que le mal que vous dénoncez.
Végétalisme + changement de modèle agricole : pourquoi pas, mais à voir si c'est possible techniquement.
Ce n'est pas moi qui ait dit cela, bien que ce soit assez juste.Il n'y a pas plus de fatalité à une agriculture blindée de pesticides qu'à un élevage gavé d'antibiotiques
Et il faut faire attention aux termes employés, pour ne pas tout confondre.
Le végétarisme comprend la consommation de sous produits animal: lait, produits laitiers, œuf. La motivation des végétariens est souvent en tout premier lieu, la santé l'écologie et l'écoresponsabilité. C'est rarement religieux ou idéologique. Jamais antispéciste ni militant.
Le végétalisme c'est un régime 100% végétal. Le macrobiotisme limite encore le nombre de végétaux, et est surtout basé sur les graminées ( épautre millet blé et orge) et légumineuses (soja, haricot, lentille). Toujours pas vraiment d'antispécisme, mais déjà plus sectaire et intolérant.
Le veganisme, on sait ce que c'est puisque la musique médiatique nous le rabâche. C'est un végétalien antispéciste qui veut que l'homme cesse de tuer des animaux pour quelque raison que ce soit. C'est là que la pensée autour du régime carné est la plus extrême, la plus militante, la plus intolérante, la moins démocratique.
Moi encore une fois, en tant que végétarien, je ne milite pas, parce que le végétarisme, c'est une affaire personnelle qui ne s'impose pas aux autres. Par contre, mon souhait, est que le végétarisme se développe, sans pour autant complètement supprimer la production de viande. J'estime que, pour le peu de viande dont on a besoin (1 ou 2 repas carné par mois), l'élevage artisanal qualitatif et respectueux de l'animal est largement suffisant pour fournir les besoins. J'ai conscience aussi que la gastronomie sans viande, c'est une gastronomie unijambiste. Pourquoi se priver de ces rares plaisirs? Même en tant que végétarien. C'est aussi une démarche de convivialité. Parce que dans ma jeunesse, les végétariens étaient considérés comme des farfelus et moqués. Il a fallut que je me défende d'une part, mais aussi que je montre ma tolérance et mon non sectarisme. Manger de la viande avec les copains, c'était leur dire: "vous voyez, je ne suis pas végétarien pour me démarquer socialement: je suis comme vous, et je partage le même repas, le même plaisir". J'ai même chassé, à l'occasion...