Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Venez discuter des problèmes du travail dans notre pays, mais aussi des problèmes sociaux ( retraites, chomage...)
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asterix
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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par asterix » 18 janv. 2018, 18:05:22

hérisson a écrit :
16 janv. 2018, 11:57:59
Ces syndromes révèlent une certaine désorganisation du monde du travail. Pour des millions de Français, l'activité professionnelle ressemble plus aux travaux forcés plutôt qu'à une vocation. Rester assis huit heures tous les jours devant un ordinateur provoque des syndromes. quelle surprise ! :mur: :mur:
Pour ma part, je pense que sous prétexte de supprimer la pénibilité (physique), la technologie nous prive des activités qui nous plaisaient le plus.
Notre corps a un cerveau et des membres. Sans compter que nos membre ont leur propre cerveau. Donc nous sommes, globalement, des chefs d'oeuvre de psychomotricité. Notre satisfaction ne peut pas venir uniquement de la contemplation (il y a bien des exceptions), nous avons absolument besoin de "faire", penser ne suffit pas.
Or, la machine nous prive de tant de choses qui nous donnaient une image positive de nous même, qui nous donnaient gloire fierté et estime de soi. Maintenant, nous sommes humiliés par la machine: elle nous bat à plate couture. Nous avons du mal à justifier nos mains, nos jambes, nos muscles et squelettes: on se met donc à courir, courir après rien. Nous allons connaitre l'ennui des monarques.
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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par stephie » 25 sept. 2018, 10:39:11

la satisfaction au travail est fonction de nombreux facteurs sur lesquels la gestion des ressources humaines peut agir : La multitude d'expérimentations et de pratiques empiriques en entreprise, s'accordent pour conclure que la satisfaction au travail est basée sur toute une série de conditions de travail favorables : http://www.officiel-prevention.com/form ... dossid=464

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Jean
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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par Jean » 25 sept. 2018, 18:17:53

asterix a écrit :
18 janv. 2018, 18:05:22
hérisson a écrit :
16 janv. 2018, 11:57:59
Ces syndromes révèlent une certaine désorganisation du monde du travail. Pour des millions de Français, l'activité professionnelle ressemble plus aux travaux forcés plutôt qu'à une vocation. Rester assis huit heures tous les jours devant un ordinateur provoque des syndromes. quelle surprise ! :mur: :mur:
Pour ma part, je pense que sous prétexte de supprimer la pénibilité (physique), la technologie nous prive des activités qui nous plaisaient le plus.
Notre corps a un cerveau et des membres. Sans compter que nos membre ont leur propre cerveau. Donc nous sommes, globalement, des chefs d'oeuvre de psychomotricité. Notre satisfaction ne peut pas venir uniquement de la contemplation (il y a bien des exceptions), nous avons absolument besoin de "faire", penser ne suffit pas.
Or, la machine nous prive de tant de choses qui nous donnaient une image positive de nous même, qui nous donnaient gloire fierté et estime de soi. Maintenant, nous sommes humiliés par la machine: elle nous bat à plate couture. Nous avons du mal à justifier nos mains, nos jambes, nos muscles et squelettes: on se met donc à courir, courir après rien. Nous allons connaitre l'ennui des monarques.
Je suis assez d'accord avec cette approche.

Et je pense que cela ne s'arrangera pas avec le temps. Les robots (déjà très présents pour certaines tâches dont les plus pénibles) vont peu à peu (quoique ça s'accélère) se substituer aux hommes dans la plupart des tâches qui apparaissaient, il y encore peu, inaccessibles aux machines (médecine générale, conseils divers,...)
La création d'activité inutile de substitution existe depuis longtemps déjà au sein des grandes entreprises ou des fonctions publiques où la gestion du social prend le pas la rentabilité économique

La plus ancienne activité inutile de substitution est le sport. Il est clair qu'au début du XXème siècle le paysan qui rentrait au coucher du soleil après une journée dans les champs ou le mineurs qui rentrait de la mine ou l'ouvrier... n'enfilait pas un short pour aller courir et faire bouger son corps...

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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par asterix » 25 sept. 2018, 20:12:44

stephie a écrit :
25 sept. 2018, 10:39:11
la satisfaction au travail est fonction de nombreux facteurs sur lesquels la gestion des ressources humaines peut agir : La multitude d'expérimentations et de pratiques empiriques en entreprise, s'accordent pour conclure que la satisfaction au travail est basée sur toute une série de conditions de travail favorables : http://www.officiel-prevention.com/form ... dossid=464
oups! c'est technocratique. Donc c'est pénible. :D
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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par asterix » 25 sept. 2018, 21:02:27

Si je regarde le film de ma vie, que je me rappelle ce que nous étions il y a 30/40 ans, que je me rappelle ce qu'étaient nos "vieux" et comment il nous jugeaient mais aussi comment ils parlaient de leurs propres parents, je me rends compte que la société est devenue hyper sensible, fragile, peu résistante, avec une tendance à hystériser les situations, à se positionner en victime, à faire des "concours" de souffrance, à tout "psychologiser"...
Je crois que ce qui nous arrive est relatif à l'ultra rapidité de l'évolution. Je ne crois pas qu'une génération ait déjà été soumise à de tels bouleversements, de telles remises en question, de telles prises de conscience, de tels enjeux, et d'une interconnexion mondiale anxiogène.

Donc, globalement, j'aurai tendance à penser qu'on s'en tire assez bien, mais bien mal quand même. Car si je prends des critères psychiatriques d'il y a 50 ans, nous sommes tout de même une sacré bande de paranos, névrosés, schizophrènes<; <notre consommation en drogues et médicament est édifiante.

Mais est ce vraiment le travail? Je n'en suis pas sur. En tout cas il n'est pas responsable de tout. Je crois que ce que nous sommes les uns vis à vis des autres, que ce soit au travail comme ailleurs, est assez violent et assez peu bienveillant, l'animal est en train de devenir plus sympathique que nos propre enfants. Cette passion pour l'animal traduit un désamour de l'Homme par lui même, une sorte de misanthropie. Nous savons que nous avons perdu 40% de l’empathie naturelle de l'être humain depuis 1960. Nous savons aussi que l'individualisme atteint un niveau sans doute jamais connu, que la famille part en éclat, et avec, l'état nation. Nous sommes passé d'humain créatif acteur et producteur, à humain spectateur et consommateur. Nous avons multiplié par 10 nos occasions de frustration.

Nous avons entamé le transhumanisme. C'est une mutation, une crise majeure, la naissance d'un nouveau type.
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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par asterix » 25 sept. 2018, 22:36:25

Jean a écrit :
25 sept. 2018, 18:17:53
La plus ancienne activité inutile de substitution est le sport. Il est clair qu'au début du XXème siècle le paysan qui rentrait au coucher du soleil après une journée dans les champs ou le mineurs qui rentrait de la mine ou l'ouvrier... n'enfilait pas un short pour aller courir et faire bouger son corps...
C'est sur. On explique pas mal de chose en partant de ça.

Le pire, c'est que l'on est persuadé que ce paysan ou ce mineur était malheureux. Peut être que dans 100 ans, les contemporains d'alors diront de nous: "qu'est ce qu'il ont du se faire chier". Et ce recul historique nous mettra sans doute à leur yeux, dans une position moins souhaitable que nos parents et grand parents.

J'ai un métier difficile, qui utilise le corps et l'esprit. Il ne m'est jamais venu à l'idée d'aller courir. Et le seul stress, ce qui me mine, ce qui me ruine, ne vient pas de mon métier, mais bel et bien du rapport humain que nous avons aujourd'hui, dépourvu de toute admiration, de toute empathie. Il y a seulement 20 ans, mes clients me payaient avec le sourire et avec moultes compliment pour mon travail, des remerciements d'avoir été propre et rapide, d'avoir conçut avec exactitude leur désir, d'avoir compris leur besoin. Maintenant, il me balancent un chèque négligemment, négocient jusqu'au dernier moment, et n'exprime que des regrets de ne pas avoir pu modifier en cours de route ce qui était prévu. Les gens pulvérisent les records de versatilité, ne respecte plus leur paroles, ni même leur signature, vous inondent de mails et de sms vous faisant part de leur dernier changement d'avis, sans même effleurer l'idée qu'il sont en train de vous pourrir la vie. Qui aujourd'hui, quand il téléphone, demande à son interlocuteur s'il le dérange? absolument personne ou presque. Moi je le fais, et les gens en sont presque étonnés, voir décontenancés. C'est tout de même curieux. Il n'y a pas si longtemps, c'était la règle. C'était dans nos cours de morale scolaire de primaire: "lorsque vous vous exprimez, prenez la peine de vérifier si l'autre est à l'écoute". C'est l'essence même de la communication: l'écoute. Et non pas l'inverse. Que vaut une parole mal entendue ou mal reçue?

Cela suffit, même lorsque que l'on exerce le métier dont on a rêvé, à sentir la dépression, le burn out, le brown out, enfin toute ces saloperies, vous menacer. Souvent vous sentez son souffle, son haleine fétide... mais vous vous ressourcez, avec ce qu'il reste de gens à peu près normaux, structurés, adultes, posés, stables, fiables. Quand vous en trouvez.
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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par Jean » 26 sept. 2018, 12:27:48

asterix a écrit :
25 sept. 2018, 22:36:25
Jean a écrit :
25 sept. 2018, 18:17:53
La plus ancienne activité inutile de substitution est le sport. Il est clair qu'au début du XXème siècle le paysan qui rentrait au coucher du soleil après une journée dans les champs ou le mineurs qui rentrait de la mine ou l'ouvrier... n'enfilait pas un short pour aller courir et faire bouger son corps...
C'est sur. On explique pas mal de chose en partant de ça.

Le pire, c'est que l'on est persuadé que ce paysan ou ce mineur était malheureux. Peut être que dans 100 ans, les contemporains d'alors diront de nous: "qu'est ce qu'il ont du se faire chier". Et ce recul historique nous mettra sans doute à leur yeux, dans une position moins souhaitable que nos parents et grand parents.

J'ai un métier difficile, qui utilise le corps et l'esprit. Il ne m'est jamais venu à l'idée d'aller courir. Et le seul stress, ce qui me mine, ce qui me ruine, ne vient pas de mon métier, mais bel et bien du rapport humain que nous avons aujourd'hui, dépourvu de toute admiration, de toute empathie. Il y a seulement 20 ans, mes clients me payaient avec le sourire et avec moultes compliment pour mon travail, des remerciements d'avoir été propre et rapide, d'avoir conçut avec exactitude leur désir, d'avoir compris leur besoin. Maintenant, il me balancent un chèque négligemment, négocient jusqu'au dernier moment, et n'exprime que des regrets de ne pas avoir pu modifier en cours de route ce qui était prévu. Les gens pulvérisent les records de versatilité, ne respecte plus leur paroles, ni même leur signature, vous inondent de mails et de sms vous faisant part de leur dernier changement d'avis, sans même effleurer l'idée qu'il sont en train de vous pourrir la vie. Qui aujourd'hui, quand il téléphone, demande à son interlocuteur s'il le dérange? absolument personne ou presque. Moi je le fais, et les gens en sont presque étonnés, voir décontenancés. C'est tout de même curieux. Il n'y a pas si longtemps, c'était la règle. C'était dans nos cours de morale scolaire de primaire: "lorsque vous vous exprimez, prenez la peine de vérifier si l'autre est à l'écoute". C'est l'essence même de la communication: l'écoute. Et non pas l'inverse. Que vaut une parole mal entendue ou mal reçue?

Cela suffit, même lorsque que l'on exerce le métier dont on a rêvé, à sentir la dépression, le burn out, le brown out, enfin toute ces saloperies, vous menacer. Souvent vous sentez son souffle, son haleine fétide... mais vous vous ressourcez, avec ce qu'il reste de gens à peu près normaux, structurés, adultes, posés, stables, fiables. Quand vous en trouvez.
Je demande encore si je dérange quand je téléphone et j'évite de modifier mes demandes lorsque que je passe une commande... et je remercie toujours (cela dit je ne suis pas jeune...)

Je suis tout à fait d'accord avec vous. Les rapports humains ont considérablement changé.

A force de répéter que le client est roi on a oublié que même le roi se plie à des règles supérieures à tout : celles de la bienséance.

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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par asterix » 26 sept. 2018, 19:54:14

Jean a écrit :
26 sept. 2018, 12:27:48
asterix a écrit :
25 sept. 2018, 22:36:25
Jean a écrit :
25 sept. 2018, 18:17:53
La plus ancienne activité inutile de substitution est le sport. Il est clair qu'au début du XXème siècle le paysan qui rentrait au coucher du soleil après une journée dans les champs ou le mineurs qui rentrait de la mine ou l'ouvrier... n'enfilait pas un short pour aller courir et faire bouger son corps...
C'est sur. On explique pas mal de chose en partant de ça.

Le pire, c'est que l'on est persuadé que ce paysan ou ce mineur était malheureux. Peut être que dans 100 ans, les contemporains d'alors diront de nous: "qu'est ce qu'il ont du se faire chier". Et ce recul historique nous mettra sans doute à leur yeux, dans une position moins souhaitable que nos parents et grand parents.

J'ai un métier difficile, qui utilise le corps et l'esprit. Il ne m'est jamais venu à l'idée d'aller courir. Et le seul stress, ce qui me mine, ce qui me ruine, ne vient pas de mon métier, mais bel et bien du rapport humain que nous avons aujourd'hui, dépourvu de toute admiration, de toute empathie. Il y a seulement 20 ans, mes clients me payaient avec le sourire et avec moultes compliment pour mon travail, des remerciements d'avoir été propre et rapide, d'avoir conçut avec exactitude leur désir, d'avoir compris leur besoin. Maintenant, il me balancent un chèque négligemment, négocient jusqu'au dernier moment, et n'exprime que des regrets de ne pas avoir pu modifier en cours de route ce qui était prévu. Les gens pulvérisent les records de versatilité, ne respecte plus leur paroles, ni même leur signature, vous inondent de mails et de sms vous faisant part de leur dernier changement d'avis, sans même effleurer l'idée qu'il sont en train de vous pourrir la vie. Qui aujourd'hui, quand il téléphone, demande à son interlocuteur s'il le dérange? absolument personne ou presque. Moi je le fais, et les gens en sont presque étonnés, voir décontenancés. C'est tout de même curieux. Il n'y a pas si longtemps, c'était la règle. C'était dans nos cours de morale scolaire de primaire: "lorsque vous vous exprimez, prenez la peine de vérifier si l'autre est à l'écoute". C'est l'essence même de la communication: l'écoute. Et non pas l'inverse. Que vaut une parole mal entendue ou mal reçue?

Cela suffit, même lorsque que l'on exerce le métier dont on a rêvé, à sentir la dépression, le burn out, le brown out, enfin toute ces saloperies, vous menacer. Souvent vous sentez son souffle, son haleine fétide... mais vous vous ressourcez, avec ce qu'il reste de gens à peu près normaux, structurés, adultes, posés, stables, fiables. Quand vous en trouvez.
Je demande encore si je dérange quand je téléphone et j'évite de modifier mes demandes lorsque que je passe une commande... et je remercie toujours (cela dit je ne suis pas jeune...)

Je suis tout à fait d'accord avec vous. Les rapports humains ont considérablement changé.

A force de répéter que le client est roi on a oublié que même le roi se plie à des règles supérieures à tout : celles de la bienséance.
Vous êtes de ceux qui ont eu une éducation, et qui ont compris l'intérêt de la courtoisie et de ce que les américains appelle le "care", c'est à dire la bonne perception de l'autre, et le soucis de sa disposition ou de sa disponibilité.
Les plus jeunes, mais pas que, sont parfois pénibles sans malice et sans préméditation: leur insouciance et leur désorganisation sont un poison social. C'est pour cela que je parle de manque d'éducation. Je suis sur que l'on se comprend.
Mais parfois c'est voulu, et même calculé, parce que ça, dans certaines écoles, on leur apprend a être infect, à pratiquer l'impunité, intraitable et tyrannique. Le hard business. C'est d'ailleurs la principale forme de harcèlement passif, et une source importante des dégâts humains dont on parle dans les entreprises.
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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par stephie » 30 sept. 2018, 11:02:01

certains employeurs agissent exprès pour obtenir une démission en sous-chargeant une personne abusivement, quantitativement ou qualitativement : il s’agit d’ne manœuvre assimilée à un harcèlement moral et peut être poursuivie comme telle : voir La prévention du harcèlement moral au travail : http://www.officiel-prevention.com/prot ... dossid=403

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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par karoline » 30 sept. 2018, 23:24:11

asterix a écrit :
25 sept. 2018, 22:36:25

Il y a seulement 20 ans, mes clients me payaient avec le sourire et avec moultes compliment pour mon travail, des remerciements d'avoir été propre et rapide, d'avoir conçut avec exactitude leur désir, d'avoir compris leur besoin. Maintenant, il me balancent un chèque négligemment, négocient jusqu'au dernier moment, et n'exprime que des regrets de ne pas avoir pu modifier en cours de route ce qui était prévu.
Je ne sais pas de quelle activité il s'agit, mais est-ce que la concurrence dans votre secteur professionnel a beaucoup augmentée?

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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par karoline » 30 sept. 2018, 23:39:07

asterix a écrit :
25 sept. 2018, 21:02:27
Nous savons que nous avons perdu 40% de l’empathie naturelle de l'être humain depuis 1960.
Oui, je pense que tu as raison, mais est-ce une situation propre à la France?
asterix a écrit :
25 sept. 2018, 21:02:27
Nous savons aussi que l'individualisme atteint un niveau sans doute jamais connu, que la famille part en éclat........

Au même temps les réseaux sociaux se multiplient.
En se qui concerne la famille, je me demande quand viendra le jour que les enfants seront abandonnés dès la naissance à une institution pour que les parents pourront se consacrer à 100 % à leur carrière, qui fera en sorte que les salaires baisseront de plus en plus, étant donné que tout est basé sur le rapport offre/demande.

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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par Jean » 01 oct. 2018, 13:31:04

Je pense que les réseaux sociaux par l'anonymat qu'ils permettent (dans une certaine mesure...) nous libèrent de toutes les réserves que nous imposait l'éducation en présentielle.

Hier on connaissait déjà le phénomène en observant ce qui se passait dans les voitures. Là couper du monde extérieur beaucoup déjà faisaient preuve d'une grande agressivité.
Il semble que l'homme soit un animal violent que seules l'éducation pour ceux qui en compris l'intérêt ou la religion par la peur qu'elle suscite parvenaient à dompter en public.


Le danger c'est que les jeunes d’aujourd’hui en particulier ceux qui n'ont pas reçu une éducation relative à la civilité ou alors pas envers tous, ne font plus la différence entre un comportement virtuel ou semi-virtuel (par l'anonymat) et un comportent en présentielle.

L'effacement des parents pris par d'autres tâches (le travail, les loisirs...) et l'explosion des relations semi-virtuelles par les réseaux ne peuvent qu’accroître ce comportement.

Il est illusoire de penser que l'école pourrait influer les choses à moins que soit auprès des très jeunes (2 ,3 ou 4 ans). Après c'est trop tard, l'exemple des plus grands prend le pas sur tout...

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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par asterix » 01 oct. 2018, 21:39:03

karoline a écrit :
30 sept. 2018, 23:24:11
asterix a écrit :
25 sept. 2018, 22:36:25

Il y a seulement 20 ans, mes clients me payaient avec le sourire et avec moultes compliment pour mon travail, des remerciements d'avoir été propre et rapide, d'avoir conçut avec exactitude leur désir, d'avoir compris leur besoin. Maintenant, il me balancent un chèque négligemment, négocient jusqu'au dernier moment, et n'exprime que des regrets de ne pas avoir pu modifier en cours de route ce qui était prévu.
Je ne sais pas de quelle activité il s'agit, mais est-ce que la concurrence dans votre secteur professionnel a beaucoup augmentée?
Et non justement, je suis plutôt le dernier des mohicans, dans une activité de grande technicité, qui est condamnée à l'excellence, dans une clientèle de plus en plus riche, tant le prix des prestations prive la masse de mes services. Mon activité est industrialisée par ailleurs. Mais justement, le fait qu'elle soit industrialisée ne fait pas concurrence, et renforce plutôt la valeur de mon savoir faire. Mais même les gens aisés ne sont pas toujours prêt à donner le véritable prix de ce que mes salariés et moi produisons.
Mon métier est tellement rare que si je le dévoile je perds mon anonymat. Dans mon département, nous sommes à peine une dizaine.
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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par asterix » 01 oct. 2018, 21:46:02

Jean a écrit :
01 oct. 2018, 13:31:04
Je pense que les réseaux sociaux par l'anonymat qu'ils permettent (dans une certaine mesure...) nous libèrent de toutes les réserves que nous imposait l'éducation en présentielle.

Hier on connaissait déjà le phénomène en observant ce qui se passait dans les voitures. Là couper du monde extérieur beaucoup déjà faisaient preuve d'une grande agressivité.
Il semble que l'homme soit un animal violent que seules l'éducation pour ceux qui en compris l'intérêt ou la religion par la peur qu'elle suscite parvenaient à dompter en public.


Le danger c'est que les jeunes d’aujourd’hui en particulier ceux qui n'ont pas reçu une éducation relative à la civilité ou alors pas envers tous, ne font plus la différence entre un comportement virtuel ou semi-virtuel (par l'anonymat) et un comportent en présentielle.

L'effacement des parents pris par d'autres tâches (le travail, les loisirs...) et l'explosion des relations semi-virtuelles par les réseaux ne peuvent qu’accroître ce comportement.

Il est illusoire de penser que l'école pourrait influer les choses à moins que soit auprès des très jeunes (2 ,3 ou 4 ans). Après c'est trop tard, l'exemple des plus grands prend le pas sur tout...
Je partage complètement. Les réseaux sociaux sont un défouloir de toute la frustration que les gens accumulent. Dans le même style, autrefois, les hommes battaient leur femmes en rentrant du boulot, simplement parce qu'ils se sentaient humiliés par leur contremaître à l'usine. En gros, "à l'usine on me prend pour une lopette, mais Dieu merci, à la maison je suis un homme et c'est moi le chef". Alors comme cela devient peu politiquement correct de battre femmes et enfants, il est de meilleure augure d'aller vomir sur facebook.
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Re: Le brown-out, le nouveau syndrome de souffrance au travail

Message non lu par asterix » 01 oct. 2018, 22:18:24

karoline a écrit :
30 sept. 2018, 23:39:07
asterix a écrit :
25 sept. 2018, 21:02:27
Nous savons que nous avons perdu 40% de l’empathie naturelle de l'être humain depuis 1960.
Oui, je pense que tu as raison, mais est-ce une situation propre à la France?
asterix a écrit :
25 sept. 2018, 21:02:27
Nous savons aussi que l'individualisme atteint un niveau sans doute jamais connu, que la famille part en éclat........

Au même temps les réseaux sociaux se multiplient.
En se qui concerne la famille, je me demande quand viendra le jour que les enfants seront abandonnés dès la naissance à une institution pour que les parents pourront se consacrer à 100 % à leur carrière, qui fera en sorte que les salaires baisseront de plus en plus, étant donné que tout est basé sur le rapport offre/demande.
Ce n'est d'autant pas propre à la France, que l'étude sort de l'Université de Chicago, mais avec des calculs de probabilité qui établissent que le chiffre reste relativement valable dans toutes les démocraties occidentales, peut être à l’exception de pays assez peu peuplés comme la Finlande.
Quant au jour ou l'état prendra nos gosses à la sortie de la maternité, il m’apparaît proche. Mais je vois aussi que la nouvelle génération, dans sa partie la plus diplômée, ne fera pas du tout d'enfant, alors que les milieux populaires en font encore pas mal, et notamment les français de fraîche date.
Perso, loin d'être contre le travail des femmes (il n'y a aucune raison valable à cela), je considère que nous serions une société nettement plus sereine, si un seul dans le couple travaillait, notamment le mieux payé des deux. Il est donc particulièrement intéressant de voir les femmes recevoir les mêmes salaires que les hommes à activité égale. Si demain ma femme gagne plus que moi, c'est clair, je reste à la maison, je cuisine, j’entretiens, et je m'engage dans des actions associatives. Il m'arrive d'en rêver... mais... :D je suis son patron :gratte: pour encore une poignée d'année.
Depuis que les femmes travaillent en masse, nous avons de gros problèmes de divorce (donc de logement), d'éducation, de trame sociale, de chômage, de crèche, de santé... Donc plutôt que d'accuser stupidement les femmes de tous ces maux, comme certains osent encore, pourquoi ne pas promouvoir simplement l'idée d'un seul travailleur par famille. Le deuxième salaire passe presque entièrement à financer l'absence au foyer d'un des parents. C'est ce qui s'appelle brasser de l'air tout en le rendant irrespirable. A moins que de gagner vraiment beaucoup d'argent, je ne vois pas bien l'intérêt. Il faut tuer l'idée qu'il est indigne de ne pas travailler, et que c'est un facteur de de-sociabilisation, car bien au contraire, cela rendrait nos villes et nos villages plus vivants, moins "dortoirs. Nos commerces pourrait faire leur chiffre d'affaire toute la journée, et non pas de 18 à 20 heures, les services publics seraient atteignables sans prendre une journée de congé, la communication parents professeurs serait permanente, la société civile reprendrait en charge de nombreuses choses pour soulager l'état, le problème de la malbouffe retournerait à un stade anecdotique... bref, c'est ce que j'ai connu dans mon enfance, et vu disparaître peu à peu dès 1970.
Qu'en penses tu?
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