Pour ou contre l'allocation universelle ?
- Nombrilist
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En effet, on donne 400 € par mois à l'Etat, et on en récupère 700 au titre de l'AU. Soit un solde net positif de 300 €.Nombrilist a écrit : Oui, ça fait même plus de 300 milliards par an. J'avais compté par mois et j'avais oublié de multiplier par 12.
Un taux d'imposition à 40% ? ça veut dire que tu gagnes 1000 euros par mois et t'en donnes 400 par mois à l'état ?
J'ai l'impression que vous n'avez pas lu mon post précédent. Ce qui compte, c'est le solde net, après ajout de l'AU et déduction de l'impôt.Golgoth a écrit :C'est bien en cela que la mesure est inflationniste. Le couple qui bossent avec 2 enfants va se pointer chez le banquier et demander tout de suite un crédit de 300 000 euros pour se payer un pavillon dans un de ces superbes lotissements dont on a parlé ailleurs. L'immobilier va grimper aussi sec.Et pour un couple avec 2 enfants, ça donnerait 1500 euros par mois
Plus généralement, cela dégagerait un gros revenu supplémentaire pour les classes moyennes, celle qui dépensent donc, et qui ne touche que les allocations familiales pour l'instant. Cette manne financière finirait rapidement dans une augmentation des prix, cela me paraît évident. La nature a horreur du vide icon_mrgreen
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Si, plus exactement elle serait incluse dans le revenu fiscalisé. A l'heure actuelle les prestations sociales ne le sont pas, ce qui fait qu'on relance régulièrement le débat sur les conditions de ressources pour les allocations familiales. Avec une réforme AU+fiscalité ce problème disparaît.
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Pour info, 2500 CHF = 1955 €. Par personne. Et 52000 CHF = 40664 €.Un revenu de base pour tous? Pas si utopique que cela!
SUISSE - Un ouvrage collectif de l'association BIEN-Suisse dévoile plusieurs modèles de financement pour mettre en oeuvre un revenu garanti inconditionnel en Suisse. Décryptage.
Garantir à tous un revenu de base d'un bout à l'autre de l'existence, c'est l'idée promue depuis trente ans par le Basic Income Earth Network (BIEN), un réseau associatif actif au plan mondial. «Le revenu de base est une sorte de rente à vie, payée à chaque individu, sans condition ni contrepartie, d'un montant suffisant pour vivre dignement», résume Albert Jörimann, président de la section suisse. L'ambition de cette association, qui se veut apolitique, est de proposer un modèle adapté aux conditions de l'économie globalisée, caractérisée, entre autres, par une flexibilité et une fragilité accrues des conditions de travail. BIEN voit dans cette allocation, outre la sécurité matérielle et existentielle qu'elle conférerait, le socle d'une émancipation sociétale, permise notamment par une plus grande liberté de choix dans les parcours socio-professionnels. Elle offrirait en outre une alternative à l'aide sociale.
Ce «droit civique économique» que constituerait le revenu de base doit cependant être pensé en fonction des réalités propres à chaque pays. En ce qu'il suppose un véritable choix de société, un tel objectif ne peut non plus se résumer à des énoncés de principes. Il convenait donc d'imaginer des leviers financiers concrets. Aussi ses promoteurs romands et alémaniques ont-ils planché sur l'élaboration des modèles à même de se couler dans le moule helvétique.
Dans un livre qui vient de paraître1, trois propositions sont mises en avant. Lors de sa présentation à Lausanne, les membres de BIEN-Suisse ont affirmé leur conviction que l'introduction effective d'un revenu de base est avant tout affaire de volonté politique. «Si nous parvenons à faire accepter ces principes, sa réalisation ne serait plus aussi utopique que certains prétendent», assure Albert Jörimann.
Le modèle de compensation
Le modèle dit de compensation imaginé par Albert Jörimann postule une opération financièrement neutre pour la collectivité. Il s'agit d'abord de réaffecter dans une large mesure les dépenses sociales actuelles, qui représentent un quart du PIB suisse (environ 135 milliards de francs). Assurance-vieillesse et invalidité, prestations complémentaires, allocations familiales et aide sociale seraient unifiées au sein d'une caisse AVS élargie, qui intégrerait aussi les coûts de l'assurance-maladie de base. Cette caisse ne se substituerait cependant pas à tous les régimes existants; ainsi assurance-chômage et deuxième pilier seraient maintenus.
Alimenté par un prélèvement forfaitaire en lieu et place des actuelles cotisations salariales, ce système unifié permettrait d'affecter chaque année près de 90 milliards au revenu de base (RB). Mais pour assurer à chacun 2500 francs de rente mensuelle (la moitié pour un enfant), il faut 120 milliards supplémentaires. C'est là qu'intervient le mécanisme de compensation à proprement parler, qui s'articule avec le revenu du travail. Le principe est simple: si chacun a droit au RB, tout le monde n'en a pas matériellement besoin. Passé un certain seuil de salaire, fixé ici à 4000 francs nets, l'équivalent du RB est donc remboursé à la caisse de compensation. Dans ce cas de figure, le revenu disponible du salarié est inchangé. En dessous de ce plafond, une partie seulement du salaire est reversée, calculée en fonction d'un taux de compensation progressif.
«Si nous admettons un revenu de base de 2500 francs par mois et par personne (30 000 francs annuels), il n'est pas question d'exiger le plein remboursement dès le premier franc de revenu normal, écrit Albert Jörimann. Il s'agit au contraire de motiver et de récompenser l'activité rémunérée, même si cette incitation reste dans un cadre modeste.» Pour l'auteur, cette redistribution amènerait environ 110 milliards au RB. Resterait alors à combler un déficit de financement entre 10 et 20 milliards, selon les calculs. Albert Jörimann expose notamment l'idée d'affecter une partie des cotisations aux caisses de pension.
Le «modèle bâlois»
Dans le «modèle bâlois» élaboré par Daniel Häni et Enno Schmidt, le principe de compensation repose sur l'effet de substitution qu'aurait le revenu de base par rapport aux revenus du travail. Les 2250 francs que toucherait chaque salarié au titre du RB entraîneraient une baisse du coût du travail. L'équivalent de cette baisse serait ensuite reversé à l'Etat par l'employeur ou l'entreprise, à travers un prélèvement, qui servirait à financer le RB.
Pour les salaires modestes, le RB ne peut remplacer entièrement les revenus du travail. Un employé qui gagnait auparavant 3000 francs ne peut accepter, une fois nanti des 2250 francs du RB, de travailler pour seulement 750 francs par mois. Des ajustements seraient donc nécessaires. Les auteurs voient là une aubaine pour revaloriser les emplois mal rémunérés: «Le revenu de base crée une nouvelle base de négociation. Il entraîne une renégociation des revenus du travail – surtout pour les bas salaires.»
Pour les hauts revenus en revanche, l'effet de substitution jouerait à plein. MM. Häni et Schmidt estiment qu'au-delà d'un salaire supérieur à 52 000 francs par an, la baisse des coûts du travail induite par le RB serait au moins équivalente à celui-ci. Globalement, avec 4,3 millions d'actifs en Suisse, 105 milliards de francs pourraient être dégagés pour le financement du RB. Cinquante autres milliards proviendraient de la refonte des principales prestations sociales. Ce modèle exclut cependant de remplacer l'assurance-maladie obligatoire ainsi que les subventions aux hôpitaux. Pour boucler le financement de ce modèle, 24 milliards seraient encore nécessaires. Les auteurs plaident ici pour une augmentation de la TVA.
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Complètement partagé sans autre commentairelogan a écrit : seulement tu pars d'une idée fausse qui consiste à croire qu'il y a du chomage parce que les gens ne veulent pas travailler
tu pars d'une idée encore plus fausse qui consiste à croire qu'on peut vivre avec si peu d'argent et que des gens préfèrent vivre avec si peu d'argent que de travailler
enfin tu es atteints d'une obsession maladive qui consiste à vouloir faire la chasse aux "fraudeurs" aux aides sociales dont tu ignores le nombre comme s'ils étaient la première plaie en france et bien entendu deux poids deux mesure oblige on ne t'entendra jamais gémir contre les "fraudeurs" qui eux fraudent des disaines de milliers voir des millions d'euros, tu préfères t'attaquer aux faibles c'est tellement plus facile
ce dont tu parles ce n'est même pas de libéralisme, là on est en plein dans la bonne vieille droite conservatrice qui cherche a plumer encore plus les plus pauvres au profit de sa petite classe sociale de privilégiés
à vomir tout simplement
Le silence est un ami qui ne trahit jamais
Cher Ge0rges tu oublies quand même de rappeler qu'à cette époque l'inflation était galopante et que sans rattraper les prix, les salaires augmentaient régulièrement et fortement tandis que les loyers étaient bloqués et qu'une partie des prix aussi. (je parle des années 1970 à 1980) Les crédits étaient rapidement mangés par l'inflation. Ce n'est plus le cas maintenant .Georges a écrit :Je ne suis pas d'accord à l'époque, il y avait une assurance chômage comme l'ASSEDIC, et un complément que l'on appelé l'aide public fourni par le département, et contrairement à ce que l'on veut nous faire croire ces aides permettaient de vivre, car à l'époque on pouvait vivre avec un SMIC ce qui n'est plus le cas.lucifer a écrit :
Georges, à ton époques, les aides etaient moins nombreuses, et si tu bossais pas, tu bouffais pas. Il faudrait un juste millieu entre ton époque et l'époque d'assistanat dans laquelle nous vivons.
Je vais te donnais un exemple: je gagnais un peu plus que le SMIC soit 900 francs, ce qui devait faire 50 euros et mon loyer était de 300 francs, chauffage compris (un F3 dans un immeuble correct) et je touchais 150 Francs d'allocation logement. Nous étions deux sur mon salaire, nous avions le confort et on faisait des économies. Tu crois que maintenant un couple qui vit avec le SMIC peut faire des économies et vivre normalement ?
Sur le fond, jour ma part je suis complètement opposé à ce salaire universel de base qui me semble inspiré des plus mauvais films du collectivisme soviétique ou chinois.
je suis pour un accompagnement social avec droit à un minimum de revenus. Je ne suis pour une redistribution qui englobe tous les revenus (travail et capital) avec un seuil maximum de fourchette. Je suis contre les alignements égalitaristes démagogiques .
GIBET
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c'est drôle que tout le monde pense déjà à se partager une galette qui est encore dans le livre de cuisine
la redistribution c'est génial surtout lorsqu'il y a quelque chose à distribuer, non !
l'égalité des allocations pour l'appartement, les enfants, l'handicap, le boulot qu'on n'a pas, etc..... ce n'est pas la justice il faut donc bien prendre des critères injustes
la justice serait d'aider ceux qui travaillent en s'occupant des cantines et des garderies pour leurs gosses, leur donner un salaire plus important
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la redistribution c'est génial surtout lorsqu'il y a quelque chose à distribuer, non !
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