Yakiv a écrit : ↑07 juin 2019, 22:00:57
asterix a écrit : ↑07 juin 2019, 20:57:57
Les hommes, soit disant dominants, je pense que tu l'oublie, ont longtemps été, n'en déplaise à ton imaginaire, eux même des dominés. Pas par les femmes certes. Mais que penses tu de 150 ans de lutte syndicale, pour sortir d'un système ou les salariés hommes, étaient traités avec sans aucun doute beaucoup plus de condéscendance , par un mépris de classe ahurissant, que leur femmes alors au foyer. C'est d'ailleurs toute la cause d'un alcoolisme systématique et contagieux, pour noyer cette humiliation, et qui se traduisait parfois, par des violences sur femmes et enfants, alcool aidant, au prétexte idiot que puisqu'on est brimé et humiliés au boulot, au moins, on va voir qui est le maître à la maison. Donc il est, sous cet angle, assez délicat de définir ce sac fourre tout que fut le "patriarcat", d'évaluer sa vraie nature, et d'en accuser toute la gente masculine. Responsables mais pas coupables. Premier point.
C'est une argumentation assez décevante, parce qu'elle est fondée sur la "whataboutism".
Autrement dit, ce n'est pas parce que des hommes ont dominé d'autres hommes qu'il faut changer de sujet et se mettre à balayer d'un revers de main la domination des hommes sur les femmes à travers les époques.
asterix a écrit : ↑07 juin 2019, 20:57:57
J'ai écouté 2 fois Finkielkraut dans "C à vous". Je n'ai décelé aucune condescendance. Aucune. Ce monsieur respectable est juste géné par un aspect qu'il juge inesthétique ou disgracieux, parce qu'il attribue aux femmes, à tort ou à raison, une position plus esthétique qu'à l'homme.
Tu reconnais entre les lignes que Finkielkraut considère les footballeuses comme inélégantes, disgracieuses, etc.
Alors question : si tu étais toi-même une footballeuse (essaie d'imaginer
), tu le prendrais comment ?
Si ce n'est pas du mépris et de la condescendance, je ne vois vraiment pas ce que ça peut être.
asterix a écrit : ↑07 juin 2019, 20:57:57
Et du reste il n'a pas tort: même les plus féministes des femmes, consacrent beaucoup plus d'énergie et de temps, à leur image et leur esthétique que les hommes. Oseraient elles se plaindre à ce titre de l'image que les hommes ont d'elles, alors qu'elle dépensent une énergie folle à donner cette image aux hommes?
Perso, je me fiche pas mal que les femmes se saucissonnent dans des shorts et des maillots qui sont finalement une tenue de travail, à faire vomir Lagerfeld (déjà que les hommes ont l'air de ploucs habillés comme ça). Je partage la gène de Finkielkraut pour cette anti coquetterie, mais à la différence que, je passe outre plus facilement que lui. Dans notre époque, on n'est plus à une inélégance près, hommes et femmes confondus. On a des goûts de chiotte et un raffinement en berne, ça c'est sur.
C'est vers ce type de débat que j'avais souhaité qu'on arrive.
Du coup, je voulais te poser une question : as-tu le même regard vis-à-vis d'autres sports que pratiquent les filles ? (athlétisme, handball, etc) et d'autres professions ? (police, secouristes, etc).
asterix a écrit : ↑07 juin 2019, 20:57:57
Que ce soit des propos d'un autre temps? ??? c'est exactement sur ce genre de posture que se construit la pensée unique au pire, le politiquement correct bobo au mieux. Je pense exactement le contraire: nous devrions être au temps de tous les propos, si on s'en tient à notre prétendu niveau de démocratie avancé!
La démocratie, ça consiste aussi à pouvoir critiquer des prises de position et à ne pas tout relativiser et mettre sur un pied d'égalité.
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Argumentation décevante ou pas, c'est l'histoire, pas une diversion. Je n'ai rein dissimuler, rien à dévoyer.
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Si j'étais footballeuse, il est clair que je laisserai 70% de ma féminité au vestiaire, comme les hommes laissent 70% de leur QI.
Jouer à ce truc de baballe, il faut vraiment laisser quelque chose au vestiaire.
3
Oui j'avais cru comprendre que c'est le débat que tu voulais: voit on les filles de la même manière selon les sports? Et bien non. Comme on ne voit pas de la même manière les petits et les gros, les minces et les costauds. Voir Chabal en saut à la perche, ce n'est pas possible. Bref, tu vois ce que je veux dire: il y a une esthétique qui va avec tous les sports, et ce n'est pas toujours une histoire de sexe, mais plus globalement une histoire d'aspect physique cohérent avec le type de sport. Je trouve les handballeuses sublimes, plus que les hommes, par exemple.
Et donc mon avis perso, c'est que les femmes ne me choquent pas au foot, mais je m'ennuie. Oui, je sais que la beauté de leur jeu est dans l'extrême collectivité, sans tirage de maillot, sans la grosse comédie lamentable à la Neymar. Mais je m'ennuie terriblement, parce que ce que je peux aimer dans le foot, (à dose homéopathique parce que je suis un peu allergique à ce sport friqué de faux gentlemans), ce sont ces contres fulgurants, ces jeux aériens, ces longues passes d'une aile à l'autre, ces tirs d'une puissance inouïe. Franchement, le foot des femmes, c'est du canevas: c'est tout de même bête de retomber dans un cliché qu'elles détestent toutes. Alors qu'elles sont tellement plus intéressantes et captivantes dans tant de sports, ou vraiment la performance nous séduit. Le sport est une histoire de performance, ou je me trompe?
Mon avis ne tient, bien sur, que dans le "sport spectacle". Après, si c'est purement pour l'amour du sport, je suis profane. Je n'aime pas toute dépense d'énergie non productive, les sport en sont. Ils ne produisent rien: ils ponctionnent l'argent des productifs. Même lorsque j'exerce un loisir, je veux qu'il soit utile et qu'il améliore le quotidien, la condition humaine, le savoir, la connaissance. Pour moi le sport c'est foutre en l'air une énergie que l'on a en surplus, parce qu'on bouffe trop pour ce que l'on fait. Pour moi, toute la nourriture que je mange (le gasoil de mon corps) doit être brulé à des fins utiles et productives, même dans une notion de loisir, sinon, c'est pervers, pratique de gabegie, "suffisance" opulente purement occidentale, pendant que les peuples de petite condition rêvent de manger seulement un quart de notre ration quotidienne pour trimer 12 à 14 heures par jours.
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D'accord pour la démocratie. Mais je ne relativise rien: le féminisme a sa raison d'être, et une existence logique, justifiée, rationnelle. Mais il dérive, et n'arrête pas de marquer contre son camp, depuis l'avènement des petites lolitas devenues adultes sur le papier. Mais que sur le papier. Ces petites précieuses qui ont mené leurs parents au doigt et à l'œil, bouffies d'orgueil, expertes en réflexions blessantes et condescendantes pendant une adolescence qui n'en finit pas, au point que parler normalement leur est inconnu, puisque c'est du niveau des larves serviles parentales. Les parents voulaient des reines: ils sont servit plus qu'à souhait, ils ont obtenu la tyrannie. Et ils sont assez sado-mazo pour trouver ça jouissif, face à l'immense souffrance que cela leur procure chaque jour (au moins ma fille s'en est sortie). Tu vois, je relativise.