Suite des réformettes non financées et de la politique de l'offre, mais sans baisses de dépenses annoncées. Le déficit va donc s'aggraver et la dette continuer d'augmenter. L'écologie est au pouvoir.Edouard Philippe prononçait ce mercredi 12 juin sa deuxième déclaration de politique générale, point de départ souhaité d’un “acte II” du quinquennat Macron, après plus de sept mois de césure entre “gilets jaunes”, grand débat national et élections européennes.
Le chef du gouvernement, en position de force, a commencé par promettre “un profond changement de méthode” dans le reste du quinquennat. Les urgences ”économique”, “sociale”, ”écologique”, enfin “politique” avec le succès électoral de l’extrême droite déterminent la nécessité de “tenir le cap fixé pour libérer les forces de notre pays et protéger ses citoyens”, a-t-il ajouté.
Ecologie, impôts, chômage... le Premier ministre a ensuite précisé les différentes annonces que le président avait laissé entrevoir.
Ecologie et gaspillage
Edouard Philippe a multiplié les gages de sa propre conversion écologique. Une manière de mettre en musique la promesse du président Macron de répondre à “l’urgence écologique” tout en permettant le redressement économique du pays et en respectant la justice sociale.
“Les douze prochains mois seront ceux de l’accélération écologique”, a affirmé le chef du gouvernement dans son discours de politique générale de mi-mandat à l’Assemblée nationale. Il a souhaité que les projets de loi sur la mobilité et l’énergie-climat soient adoptés “avant l’été” et que “les aides existantes à la rénovation énergétique” soient remises “totalement à plat”. Il a aussi affirmé que “tous les produits en plastique jetables seraient bannis” de l’administration à compter de 2020.
Le projet de loi de lutte contre le gaspillage sera inscrit dans les trois “priorités” de l’Assemblée nationale pour la rentrée en septembre, a annoncé mercredi Edouard Philippe lors de sa déclaration de politique générale de mi-mandat.
Insistant sur “l’urgence écologique”, le Premier ministre a indiqué par ailleurs que les propositions “les plus puissantes” de la convention citoyenne pour la transition écologique, voulue à l’issue du grand débat, pourraient être soumises ”à référendum”.
Assurance chômage
La future réforme de l’assurance-chômage comprendra un bonus malus qui s’appliquera “dans les 5 à 10 secteurs” d’activité utilisant le plus de contrats courts, a annoncé Philippe.
La réforme, qui sera annoncée le 18 juin, inclura aussi “une dégressivité de l’indemnisation sur les salariés qui perçoivent les salaires les plus élevés”, a-t-il encore précisé.
Baisses d’impôts
Les impôts des ménages baisseront de 27 milliards d’euros sur le quinquennat, avec un gain en moyenne de 350 euros par foyer pour la première tranche de l’impôt sur le revenu, a annoncé Edouard Philippe.
“Au total, les impôts des ménages baisseront durant ce quinquennat de 27 milliards d’euros”, a affirmé le Premier ministre.
Age de la retraite
Le Premier ministre a également déclaré que la future réforme des retraites maintiendra “la possibilité d’un départ à 62 ans” mais que l’exécutif définira “un âge d’équilibre”.
“Nous définirons un âge d’équilibre et des incitations à travailler plus longtemps”, a indiqué le Premier ministre, mais “en ne bougeant pas l’âge légal”, a-t-il pris soin de préciser. “Ainsi, chacun pourra faire son choix, en liberté et en responsabilité”, a-t-il ajouté.
Classes d’école réduites
Pour “renouer avec l’égalité des chances”, Philippe a annoncé que l’école serait rendue obligatoire dès 3 ans et que les classes de CP et de CE1 seraient limitées à 24 élèves sur tout le territoire. Il y aura aussi un effort de réduction des élèves par classe en Grande section de maternelle dans les zones les moins favorisées.
Cher Emmanuel, nous réglerons nos comptes en 2022 ...
La réforme institutionnelle est courageusement reportée à l'automne 2020, une fois que les LaREM, Modem et autres Agir auront remplacé les sénateurs LR.