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par Baltorupec » 23 juin 2019, 13:51:54
@Nolimits J'en sais rien. Pour les plus jeunes générations, cela me semble plus compliqué. J'ai l'impression qu'à ma génération, les hommes et les femmes sont plus distants, il y a moins de relations amoureuses, et plus de relation purement sexuelles.
Dans les deux cas, l'investissement émotionnel semble faire peur, et j'ai l'impression que c'est du à une forme de méfiance.
Bien évidemment, des personnes continue à se mettre en couple, se marier, mais j'ai l'impression qu'il y a une vraie dégradation.
Il y a des raisons purement philosophiques, je pense que de moins en moins d'homme voie leur utilité dans le couple, et il y a aussi une chose assez simple.
Beaucoup d'hommes préfèrent passer 10 heure sur le dernier jeu vidéo à la mode plutôt qu'à rechercher une nouvelle partenaire.
Là, je m'avance complètement, mais j'ai l'impression que les jeunes hommes commencent à se diviser en trois catégories : les hyper séducteurs qui ont beaucoup de relations courtes, purement sexuelle, les hommes en couple (part qui me semble se réduire) et les herbivores (pour reprendre un terme utilisé par les japonais).
Là où des hommes "herbivores" me semblait être une exception encore il y a 30 ans, des hommes assez marginaux, il me semble aujourd'hui devenir un phénomène de masse. C'est le cas au japon aujourd'hui où ils représenteraient la majorité des jeunes hommes.
Chez ces hommes "herbivores", je pense qu'on peut voir deux grandes tendances, les frustrés et les moines. Les frustrés, je pense que c'est pas la peine d'expliquer, c'est des hommes qui souhaiteraient être en couple, essaient, mais n'y arrive pas, sans parler d'être en couple, qui essaient d'intégrer "le marché du sexe".
Chez les moines, une nouvelle fois, il y aurait plusieurs profils, sans être des hommes qui ne souhaitent pas être en relation, il y a ceux qui soit préfèrent faire autre chose (les jeux vidéos) à se consacrer à rechercher une partenaire, voir ceux qui n'ont ni le temps, ni l'argent à consacrer à rechercher une partenaire.
Enfin, il faut mentionner un dernier aspect : la pornographie. La pornographie est clairement devenue un phénomène de masse. Une université américaine a du annulé une étude sur l'effet de la pornographie sur les hommes car ils n'ont pas trouvé d'hommes qui n'en regardait pas.
Résultat, on a une génération d'hommes qui se vident tous les soir sur youporn, forcément, cela a une influence sur leur recherche de partenaire. Un homme vide va clairement faire moins pour rechercher une partenaire qu'un qui est "en chien" comme on le dit familièrement.
Chez les femmes, j'ai l'impression que la misère sexuelle/affective fait des ravages autrement.
On a en bref les femmes complètement exclues du "marché sexuel", je sais que ce terme peut marcher, mais quelque part ça marche, comme cela, il y a une offre (les hommes) et une demande (les femmes). Souvent ce sont les femmes les moins attirantes sexuellement, ou les moins séductrices. J'ai lu quelque part que cela fait des ravages particulièrement chez les femmes noires aux USA.
Les femmes "baisées mais pas aimées", désolé pour le terme cru, mais je ne vois pas d'autre façon d'appeler ça. Des femmes qui attire des hommes mais qui n'arrivent pas à les retenir. J'ai l'impression que la frustration n'est pas la même chez les hommes et les femmes (globalement). Là où les hommes ont plus de mal d'avoir accès aux relations sexuelles mais une fois qu'ils ont ces relations, les relations émotionnelles sont là, il me semble que chez les femmes, il y a une part croissante de jeunes femmes, qui n'arrivent pas à avoir de relations amoureuses et affectueuses, et autant rappeler que la solitude affective fait des dégâts monstres chez les hommes comme les femmes, on a aussi le cas de femmes qui enchainent les relations courtes;
Enfin, dernière catégories, les femmes en couples, pas besoin de beaucoup de commentaire.
Mon impression est globalement que la misère affective va augmenter, j'avais lu un article en anglais qu'apparemment les "millenial" (ceux nés dans les années 90) apparemment avaient moins de relations sexuelles que leurs ainés au même âge.
Est-ce que le féminisme est à blâmer ?
Dur à dire, mais il y a clairement des facteurs très importants qui n'ont rien à voir avec le féminisme.
Le plus important est l'état de notre système de récompense. Les sensations de plaisir sont gérés par la dopamine, or notre système dopaminique est fatigué. Internet, les réseaux sociaux, les jeux vidéos, tout cela sollicite ce système qui est probablement fatigué, d'où une perte de plaisir et de goût. Les jeunes et très jeunes hommes particulièrement exposés aux jeux vidéo et à la pornographie sont particulièrement ravagés de ce côté là.
Les "likes" d'un réseau social sollicite aussi ce système. Bref, cela explique des phénomènes d'addiction aux "likes" de tweeter ou facebook, de ce côté là je pense que les jeunes femmes sont plus vulnérables.
Où je veux en venir ? Si votre système de récompense à dopamine est surstimulé par des jeux vidéos ou des réseaux sociaux, il est moins disponible pour la séduction.
Enfin, les réseaux de séduction tel "tinder" créer un nouveau marché affectif/sexuel. Là où les offres de partenaires étaient avant limitées au travail, aux amis, maintenant d'un clic quelqu'un peut avoir accès à des dizaines de partenaires différent. Bref, la compétition sexuelle et affective s'est énormément accrue et ceux qui ne sont pas assez aptes à séduire et garder des partenaires restent sur le bas côté de la route.
Tout cela, le féminisme n'y a rien à voir.
Il faut aussi constater qu'une part croissante de personnes ont été élevées sans père. L'absence de repère masculin a été mesurée, elle affecte grandement, les suicides, la prise de drogue, l'instabilité émotionnelle. Evidemment, les jeunes garçons élevés sans pères sont plus impactés, mais les jeunes filles aussi.
Par contre, clairement, aujourd'hui, les hommes n'ont plus de repères moraux. Dans un systèmes qui répètent sans cesse que les femmes sont "formidables" et ne parle de masculinité que quand elle est "toxique" ou "dominatrice", il n'y a pas de place pour les hommes.
@signora Non, le mouvement des droits des hommes n'arrive clairement pas à décoller. On assiste déjà, et il y a un risque que cela augmente à la démission des hommes. C'est à dire un accroissement du nombres d'hommes avec des comportements associaux.
Je ne pense pas que l'histoire se répétera en miroir.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin