Le chef de police fait classer une plainte contre son fils
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Bonjour,
Les réactions se sont multipliées, hier, après les révélations du « Parisien » - « Aujourd’hui en France », sur la protection présumée dont aurait bénéficié le fils du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard.
La direction de la police a tout d’abord confirmé que le jeune homme avait bien été interpellé sur les Champs-Elysées le 17 février 2009 alors qu’il conduisait ivre. La teneur des procès-verbaux ainsi que la note de service relatant le déroulement de la soirée (NDLR : nos éditions d’hier) ont également été confirmées. Le dépôt d’une plainte pour « outrage à agent » par un des gardiens de la paix a enfin été validé, même si le parquet de Paris n’en a jamais eu connaissance, aucune poursuite n’ayant donc été engagée. Les délits dont était apparemment passible le jeune homme sont, d’après la loi, punis de deux ans de prison 7 500 € d’amende.
Mais interrogé par le journal « le Monde », le grand patron des policiers français a nié être intervenu afin d’enterrer la procédure. De la même façon que son entourage l’avait expliqué au « Parisien » la veille, Frédéric Péchenard a déclaré : « Comme n’importe quel père, je suis allé le chercher au commissariat. J’étais évidemment navré, je me suis excusé. Cette affaire qui sort dix-huit mois après les faits dans le contexte actuel n’a qu’un but : me salir. » Une allusion à l’enquête des services secrets sur les fuites dans la presse dans le cadre de l’affaire Bettencourt, que Péchenard aurait ordonnée.
Ce sont toutefois les syndicats de police qui ont le plus vigoureusement pris la défense de leur chef. « Frédéric Péchenard n’est pas homme à vouloir de passe-droit », a déclaré Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance, qui comme tous les syndicats de police a soutenu le DGPN. Le secrétaire général d’Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens), Nicolas Comte, s’est également dit « surpris » que cette « affaire sorte maintenant ». Il a laissé entendre que ces pratiques, même si elles sont taboues, sont courantes quand elles concernent un « fils de ».
Ces déclarations ont provoqué une vive réaction de Christophe Régnard, le président de l’Union syndicale des magistrats (syndicat majoritaire). « Il me semblait qu’en 1789 les privilèges avaient été abolis, a répliqué le magistrat. Le fait que des syndicats de policiers tiennent ce genre de propos est inquiétant. Rappelons que l’outrage à agent et la conduite en état d’ivresse sont combattus avec force! » Il ne comprend pas non plus pourquoi le parquet n’a jamais été averti. « Ce n’est pas aux policiers de décider s’ils doivent ou non classer une affaire. Le président de la République lui-même, dans un de ses discours, avait demandé que les parquets soient systématiquement prévenus et des poursuites engagées en cas d’atteinte aux services de police. S’il avait porté un autre nom, ce jeune homme aurait donc dû être placé en garde à vue puis être convoqué devant un tribunal. Peut-être n’aurait-il eu qu’un rappel à loi, mais, au moins, il aurait été traité comme tous les citoyens. » En théorie, le jeune homme pourrait encore recevoir cette convocation. Car les trois ans nécessaires à la prescription du délit ne se sont pas encore écoulés. Le parquet n’a pas souhaité s’exprimer.
A plus tard,
Les réactions se sont multipliées, hier, après les révélations du « Parisien » - « Aujourd’hui en France », sur la protection présumée dont aurait bénéficié le fils du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard.
La direction de la police a tout d’abord confirmé que le jeune homme avait bien été interpellé sur les Champs-Elysées le 17 février 2009 alors qu’il conduisait ivre. La teneur des procès-verbaux ainsi que la note de service relatant le déroulement de la soirée (NDLR : nos éditions d’hier) ont également été confirmées. Le dépôt d’une plainte pour « outrage à agent » par un des gardiens de la paix a enfin été validé, même si le parquet de Paris n’en a jamais eu connaissance, aucune poursuite n’ayant donc été engagée. Les délits dont était apparemment passible le jeune homme sont, d’après la loi, punis de deux ans de prison 7 500 € d’amende.
Mais interrogé par le journal « le Monde », le grand patron des policiers français a nié être intervenu afin d’enterrer la procédure. De la même façon que son entourage l’avait expliqué au « Parisien » la veille, Frédéric Péchenard a déclaré : « Comme n’importe quel père, je suis allé le chercher au commissariat. J’étais évidemment navré, je me suis excusé. Cette affaire qui sort dix-huit mois après les faits dans le contexte actuel n’a qu’un but : me salir. » Une allusion à l’enquête des services secrets sur les fuites dans la presse dans le cadre de l’affaire Bettencourt, que Péchenard aurait ordonnée.
Ce sont toutefois les syndicats de police qui ont le plus vigoureusement pris la défense de leur chef. « Frédéric Péchenard n’est pas homme à vouloir de passe-droit », a déclaré Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance, qui comme tous les syndicats de police a soutenu le DGPN. Le secrétaire général d’Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens), Nicolas Comte, s’est également dit « surpris » que cette « affaire sorte maintenant ». Il a laissé entendre que ces pratiques, même si elles sont taboues, sont courantes quand elles concernent un « fils de ».
Ces déclarations ont provoqué une vive réaction de Christophe Régnard, le président de l’Union syndicale des magistrats (syndicat majoritaire). « Il me semblait qu’en 1789 les privilèges avaient été abolis, a répliqué le magistrat. Le fait que des syndicats de policiers tiennent ce genre de propos est inquiétant. Rappelons que l’outrage à agent et la conduite en état d’ivresse sont combattus avec force! » Il ne comprend pas non plus pourquoi le parquet n’a jamais été averti. « Ce n’est pas aux policiers de décider s’ils doivent ou non classer une affaire. Le président de la République lui-même, dans un de ses discours, avait demandé que les parquets soient systématiquement prévenus et des poursuites engagées en cas d’atteinte aux services de police. S’il avait porté un autre nom, ce jeune homme aurait donc dû être placé en garde à vue puis être convoqué devant un tribunal. Peut-être n’aurait-il eu qu’un rappel à loi, mais, au moins, il aurait été traité comme tous les citoyens. » En théorie, le jeune homme pourrait encore recevoir cette convocation. Car les trois ans nécessaires à la prescription du délit ne se sont pas encore écoulés. Le parquet n’a pas souhaité s’exprimer.
A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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- Nombrilist
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Tout est au début : "ami d'enfance de Nicolas Sarkozy". Si après cela vous n'avez pas compris icon_evil
Parce qu'il n'y a même pas d'affaire : tout père irait chercher son fils, s'inquièterait des préventions, et tenterait par ses excuses de mettre un peu de vaseline dans l'incident.
Parce qu'il n'y a même pas d'affaire : tout père irait chercher son fils, s'inquièterait des préventions, et tenterait par ses excuses de mettre un peu de vaseline dans l'incident.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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Bonjour,
Enfin Mps la loi est pour tout le monde la même, que le père soit ami ou non de Nicolas Sarkozy, je pense qu'avec sa fonction il a influencé la décision.
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Il est bien précisé que le flic a "reçu consigne" de ne pas placer le sauvageon en GAV ni de consigner l'infraction. Consigne = ordre de la hiérarchie. Je doute que tout le monde aurait pu bénéficier de la même mansuétude vue la gravité des infractions, quand bien même il s'en serait tiré avec un simple rappel à la loi.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
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Nombrilist a écrit :Bah, faut bien équilibrer. Le Figaro à droite (Dassaut), le Point (Pinault) au centre et Le Monde à gauche (le moindre qu'ils pouvaient faire après avoir colporté la propagande sarkozyste pendant la campagne présidentielle).
Politicien, je te pose la question: trouverais-tu normal qu'un journaliste n'en parle pas alors qu'il est au courant ?
Parce que c'est une info qui ne mérité pas tripette.
- avatabanana
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Nombrilist a écrit :Bah, faut bien équilibrer. Le Figaro à droite (Dassaut), le Point (Pinault) au centre et Le Monde à gauche (le moindre qu'ils pouvaient faire après avoir colporté la propagande sarkozyste pendant la campagne présidentielle).
Politicien, je te pose la question: trouverais-tu normal qu'un journaliste n'en parle pas alors qu'il est au courant ?
Et Libération, et l'Express et le Nouvel Obs, et Marianne....
Il y a une sacré marge pour que la droite parvienne à concurrencer la gauche au niveau de la presse.
- avatabanana
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politicien a écrit :Bonjour,
Enfin Mps la loi est pour tout le monde la même, que le père soit ami ou non de Nicolas Sarkozy, je pense qu'avec sa fonction il a influencé la décision.
Et pour moi comment t'explique alors ???
Pace que ce genre d'affaire est typique des truc "remue me..." qui ne valent la peine d'en parler.
Y a rien ! c'est creux, sauf ! que le père à une fonction qui le met à la merci du moindre pisse-vinaigre à la recherche soit d'un scoop soit d'une reconnaissance dans le monde des remue-me....
C'est d'ailleurs assez marrant de constater que l'idée de passe-droit soit si bien ancré chez certains français. C'est tellement répandu que ça en devient "normal" et, selon ces derniers, ça ne vaut même pas la peine d'être relevé.
La question de la probité en politique et dans la fonction publique sera peut-être une petite composante de la prochaine campagne présidentielle - si les thèmes de l'insécurité et de la xénophobie lui laissent un peu de place - mais j'ai peu d'espoir que les choses changent dans les faits.
La question de la probité en politique et dans la fonction publique sera peut-être une petite composante de la prochaine campagne présidentielle - si les thèmes de l'insécurité et de la xénophobie lui laissent un peu de place - mais j'ai peu d'espoir que les choses changent dans les faits.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
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