Mon idée est la suivante. Je pars du principe que le financement de l'assurance-maladie, principalement assis sur les cotisations sociales payées par les actifs et les entreprises (et pour une partie sur la CSG), pèse sur le coût du travail et pénalise donc notre économie. En outre, l'existence de multiples caisses d'assurance-maladie entraîne des frais de gestions plus élevés que s'il y avait une seule caisse, et génère des tracasseries administratives importantes en cas de changement de situation professionnelle.Historiquement, le système d’assurance maladie français a été organisé selon une logique professionnelle. En 1946, les droits à la Sécurité sociale sont attachés au droit du travail, les cotisations sociales conçues comme un salaire différé et gérées par des organismes spécifiques. La solidarité s’exerce entre salariés (régime de base), mais aussi entre agriculteurs, entre indépendants, entre notaires, entre agents de la SNCF, etc. (régimes spéciaux).
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Si on unifiait les différentes caisses, avec un financement par l'impôt, on réduirait les frais de gestion, on réduirait les tracasseries administratives en cas de changement de situation professionnelle, et on réduirait le coût du travail.
Concrètement, une partie du financement de l'assurance-maladie serait assuré par l'impôt sur le revenu, et une partie par l'impôt sur les sociétés (on fera abstraction ici du débat sur la TVA sociale). Pour les ménages, il faudrait moduler le barème de l'impôt sur le revenu, bien sûr, en faisant en sorte que le changement soit le plus neutre possible pour les ménages les moins aisés. Pour les entreprises, un transfert du financement des cotisations patronales vers l'impôt sur les sociétés aurait pour effet d'avantager les entreprises qui emploient beaucoup de main-d’œuvre mais réalisent peu de chiffre d'affaires, et pénaliserait peut-être les entreprises ayant un gros chiffre d'affaires mais peu de main-d’œuvre.