Certains crieront à l'inconscience mais personnellement j'ai toujours adoré les aventuriers qui risquent leur vie pour ces choses à la fois si futile et si importante.Ardèche : le spéléologue est vivant
Enfin un signe de vie ! Après six jours de recherches, les deux plongeurs britanniques, descendus dans la grotte de la Dragonnière pour sonder l'éboulis qui aurait bloqué Eric Establie, ont en effet entendu des sons provoqués par le spéléologue français, à quelque 200 mètres de l'endroit de sa disparition. «Des sons frappés ont été perçus à l'endroit de la rivière» souterraine où a disparu le spéléologue, a déclaré Eric Zipper, du Spéléo Secours.
«Il ne peut pas s'agir d'écho», a-t-il ajouté.
«Il taperait sur une roche», réfugié dans une poche d'air depuis l'autre côté de l'éboulis qui l'a fait prisonnier sous terre, a précisé le sous-préfet de Largentière, Jean Rampon, après le debriefing en fin de journée de deux plongeurs britanniques partis sonder l'éboulis dans l'après-midi.
Bloqué à 780 mètre de l'entrée du gouffre
Auparavant, le dégagement d'une cheminée naturelle avait, selon la préfecture, «renforcé la détermination» des secours. Mais des jours d'efforts sans aboutir avaient commencé à entamer leur moral. Ils n'excluaient plus l'hypothèse qu'Eric Establie, spécialiste de réputation internationale, soit mort enseveli sous l'éboulis dans lequel on a retrouvé son propulseur, à 780 m de l'entrée du gouffre.
Dimanche, des plongeurs britanniques équipé sd'une «perche» sont donc descendus pour «sonder le gravier de l'éboulis, afin de détecter une zone de résistance anormale», qui aurait pu être le corps du plongeur, comme l'avait expliqué le sous-préfet de Largentière, Jean Rampon. Ce sont eux qui ont perçu les précieux signes de vie.
Descendu pour réaliser un relevé topographique de la grotte
La veille, deux spéléologues, un Italien et un Suisse, avaient plongé en fin de matinée dans le gouffre pour examiner l'éboulis obstruant le siphon dans lequel Eric Establie s'était engagé. C'est à cet endroit, à 780 m de l'entrée du gouffre, que les sauveteurs avaient retrouvé dimanche dernier, dans la nuit, le propulseur du spéléologue, «le nez pointé» vers eux, comme pour dire "je suis parti me réfugier" plus loin, dans une poche d'air.
Parti dimanche matin explorer cette grotte plongeant dans le lit de la source de la Dragonnière, à Labastide-de-Virac, pour réaliser un nouveau relevé topographique, Eric Establie a été bloqué à son retour par un éboulement «à 780 mètres de l'entrée et 46 mètres de profondeur».
Selon l'organisation Spéléo Secours, si Eric Establie, équipé d'une combinaison étanche et disposant d'eau, a trouvé une poche d'air, ses «limites physiologiques sont de 15 jours, voire trois semaines».
Le Parisien.fr
Ca va être chaud pour le sauver...