Cette histoire est un peu ridicule quand même...
Les institutions européennes sont si compliquées que même leurs principaux représentants ne s'y retrouvent pas. Et dire qu'on a reproché ça aux Turcs dans un premier temps...
Toujours est-il que ça ressemble fort à une guerre d'égo surtout, mais à mon avis le Conseil européen a bien la préséance sur la Commission européenne, les commissaires sont nommés sur proposition du Conseil européen et pas l'inverse.
Le Conseil européen représente la présidence de l'UE (ne pas confondre non plus avec la présidence du Conseil de l'UE, qui n'a rien à voir...) et la Commission européenne représente le gouvernement de l'UE. Or dans tous les pays du monde, y compris lorsque le rôle du chef de l'état est mineur, la présidence a la préséance sur le gouvernement.
20 Minutes a écrit :
Ursula von der Leyen met en garde Charles Michel lors d'une réunion après le « Sofagate »
SEXISME
La présidente de la Commission européenne a précisé au président du Conseil européen qu'elle ne permettrait pas qu'une telle situation se reproduise
20 Minutes avec AFP
Publié le 12/04/21 à 20h23 — Mis à jour le 12/04/21 à 20h29
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a reçu lundi le président du Conseil européen Charles Michel pour la première fois depuis l'incident protocolaire du «Sofagate» à Ankara et l’a averti qu’elle « ne permettra pas qu’une telle situation se reproduise ».
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Les services du Conseil assurent que Charles Michel a la préséance pour le protocole international. La Commission conteste cette lecture et réclame le même rang protocolaire pour les deux dirigeants.
Ursula von der Leyen a demandé à ses services de contacter leurs homologues au Conseil pour « trouver un "modus vivendi" afin d’éviter de telles situations à l’avenir », avait expliqué plus tôt dans la journée son porte-parole Eric Mamer. Un memorandum qui expose en cinq points les demandes de la présidente de la Commission sur la base de « l’interprétation des règles en vigueur », a été transmis par e-mail aux collaborateurs de Charles Michel, a-t-il précisé.
Bisbille entre Commission et Conseil
Le texte est analysé comme « une série de conditions » imposées par la Commission avec la volonté « d’affaiblir le Conseil européen », a affirmé à l’AFP un représentant du Conseil, l’organe représentant les 27 Etats membres. « La Commission profite de l’incident pour remettre en cause les traités, notamment l’article 15 » qui détaille les responsabilités de chacun, soutient-il.
L’exécutif européen s’est défendu d’avoir une telle intention : « Nous ne revendiquons rien de plus que ce qui est dans les traités », a assuré Eric Mamer. « Il ne s’agit absolument pas pour Mme von der Leyen de vouloir parler à la place du président du Conseil sur les questions de politique étrangère et de sécurité commune », a-t-il souligné.
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https://www.20minutes.fr/monde/3019627- ... rs-reunion