@Papibilou @les orteils
Je n'ai pas dit qu'on n'était plus bon à rien après 62 ans, mais qu'être salarié dans le monde d'aujourd'hui est peu motivant quand on approche de l'âge de la retraite. Je doute que Louis Pasteur restait en activité pour cotiser, cumuler assez de trimestres, financer les caisses de retraite et qu'il était lié à un contrat de travail en bonne et due forme.
Pour le reste, comme je suis peu friande d'anecdotes contrairement à certains, je cite encore et toujours la même source en ce qui concerne les retraites, à savoir ce
rapport de France Stratégie, pages 114 à 117.
La conclusion :
Les effets de substitution (vers le chômage, la maladie et l’inactivité)
s’avèrent donc in fine significatifs, ce qui atténue l’efficacité globale de ce type de
mesure. En effet, le relèvement de l’âge d’ouverture des droits de 60 à 62 ans en
France se serait ainsi traduit par une progression de l’emploi pour la moitié
seulement des personnes concernées. Si l’impact reste positif en termes de
finances publiques, la baisse des dépenses de retraite est ainsi amoindrie par les
surcoûts liés à d’autres prestations sociales. Du point de vue macroéconomique, les
effets positifs liés à l’augmentation de l’offre de travail des seniors sont également
diminués.
Ce n'est que la troisième fois que je cite le même passage. Mais c'est pas grave, je le citerais autant de fois que nécessaire, à chaque fois qu'on me soutiendra que c'est
utile de maintenir des salariés jusqu'à 67 ans, pour une entreprise, pour la société, pour le salarié concerné ou même pour les finances publiques. D'ailleurs j'ai l'impression à vous lire que le bien-être du salarié vient bien loin derrière les autres variables que j'ai citées, mais ça ne m'étonne pas vraiment.
Quant aux comparaisons avec les autres pays européens, il faut distinguer ceux qui reposent au moins partiellement sur de la capitalisation et ceux qui sont entièrement basés sur la répartition. Notre système est pernicieux car il repose sur une durée minimale d'affiliation exprimée en trimestres. Autrement dit, il pousse à maintenir à temps plein des actifs âgés qui sont les moins à même à travailler à temps plein, au lieu de confier le poste à un actif plus jeune et ainsi assurer l'avenir d'une entreprise...