Oui, nous sommes d'accord. En 2017, il y avait quelque chose. Mais ce quelque chose a été perdu en route. Aujourd'hui, il n'y a plus de projet politique autre que "faire barrage aux extrêmes". En 2027, le bilan sera probablement très mince.Kadavre a écrit : ↑06 oct. 2022, 14:27:04Macron aussi avait un projet politique en 2017, tu l'as dit toi-même plus haut. Mais il ne l'a pas appliqué, comme Hollande n'a pas appliqué le sien. Macron a quand même des excuses : les GJ et la covid, alors que Hollande a juste échoué au point de ne plus pouvoir se représenter.johanono a écrit : ↑06 oct. 2022, 14:04:31Hollande en 2012 avait un projet politique. C'était en quelque sorte la social-démocratie bon teint, qui prétend corriger les effets du libéralisme, mais sans vraiment remettre en cause les grands choix politiques qui permettent au libéralisme de prospérer (accords de libre-échange, traités de l'UE...). Pour moi, ce projet politique était ambigu, un peu flou, et j'avais deviné son échec à venir. Mais il y avait quand même quelque chose.
C'est la logique centriste. En théorie, l'idée est assez séduisante, mais comment la traduire concrètement ?les orteils a écrit : ↑06 oct. 2022, 14:11:42Je pensais que Macron pouvait constituer le juste équilibre entre le réalisme nécessaire en termes de gestion et la justice sociale
J'avais jadis analysé le concept de centrisme et je maintiens ce que j'avais dit à l'époque, à savoir que les belles déclarations d'intentions, si jolies soient-elles, ne suffisent pas à faire un programme concret.
Sur l'éthique, c'est compliqué. Par définition, un président doit s'entourer de personnes qualifiées, qui ont, précédemment, exercé des responsabilités, soit dans des administrations, soit dans des entreprises. Et quand on exerce de telles responsabilités, le risque d'être judiciairement mis en cause, ne serait-ce que pour des histoires de conflits d'intérêts, est forcément assez grand.et je suis donc très déçu mais j'attends toujours que quelqu'un fasse mieux. J'espérais aussi davantage d'éthique mais sur ce point, il n'est peut-être pas responsable : si tous les politiques sont plus ou moins malhonnêtes ou harceleurs sexuels, il ne peut pas tous les virer.
Il a quand même fait sauter quelques verrous.
Sur les affaires de mœurs, je pense que beaucoup d'hommes qui exercent le pouvoir, en politique ou ailleurs, ont tendance à se sentir tout puissants sexuellement et à exercer des pressions ou des menaces sur les femmes qui sont l'objet de leurs désirs.
Un président soucieux de morale et d'éthique devrait être capable de dégager ses proches qui sont mis en cause, à condition toutefois de ne pas céder aux procès médiatiques. L'équilibre est délicat à trouver.