johanono a écrit :"Et je rejoins racaille sur la question éthique concernant la peine de mort, on peut s'y opposer sans pour autant évoquer des arguments religieux."
Certes, mais dire qu'on est contre la peine de mort parce que ce n'est pas bien d'institutionnaliser une forme de meurtre constitue un argument très influencé par la morale religieuse. La morale, même prétendument laïque, n'est jamais totalement coupée de la religion.
Et si on s'éloigne de ces considérations morales ou religieuses, il ne reste qu'un seul argument contre la peine de mort : le risque d'erreur judiciaire, qui ne peut pas être réparé en cas de condamnation à mort. Perso, si je suis réservé sur la peine de mort, c'est uniquement en raison de cet argument. Mais il s'agit là d'un argument très pragmatique. Car je persiste à penser que le fait d'épargner Guy Georges, Francis Heaulme ou Youssouf Fofana n'a rien d'un progrès social.
La morale laïque n'interdit pas la religion u contraire c'est une loi qui protège la liberté de tous les cultes et qui a même obligation de veiller à ce que toutes les religions puissent s'organiser librement dans le respect de la loi, sous contrôle du Conseil d'Etat.
Seule exigence c'est l'existence de deux sphères:
* une sphère publique qui est totalement laïque
* une sphère privée où s'exerce les religions de son choix
Un laïque à droit de croire en Dieu et d'être un catholique , un juif ou un musulman
Si vous voulez lire un excellent rapport s pour bien connaître la laïcité allez sur ce site et téléchargez le rapport
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/ ... ndex.shtml
Je suis moi aussi interpellé par certains criminels et je me dis que maintenir en vie de tels gens est intellectuellement difficile à gérer: Mais je me dis aussi
1 - qu'aucune justice des hommes, si lente et si complexe, n'est assez certaine de ne pas tuer un jour un innocent et que si un seul innocent est tué c'est le principe même de la justice des hommes qu'on tue. Alors je sais que la police criminelle est de plus en plus savante pour assurer que le risque d'erreur diminue. il n'est pas égal à zéro et ne le sera jamais. Quand à la justice son manque de moyens est criant et elle s'étiole en qualité. je ne confierai jamais la responsabilité de la peine de mort à une telle justice qui a été piétinée et méprisée.
2 - qu'il faut qu'aucun criminel ne soit relâché sur le simple avis d'un expert psychiatre. Relâcher un assassin en risque de récidive c'est aussi grave que de condamner à mort un innocent. Or on ne peut pas améliorer le cas d'un innocent tuer mais on peut améliorer le processus de libération d'un criminel. Les peines doivent être faites entièrement et la remise de peine est, pour les grands criminels une anomalie juridique.mais la décision de relâcher une homme dangereux doit être une décision d'exception.
Je suis pour que l'on approfondisse les conditions sécuritaires de la détention à vie et le travail obligatoire de ces criminels en prison.
GIBET