La France, grenier à blé de l'Europe
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Bonjour,
Le blé vaut de l’or, à 240 euros la tonne, son cours a bondi de 70% en un an. A l’origine de ce coup de chaud, les incendies et la sécheresse qui ont ravagé les champs de blé russes l’été dernier. Le 9 août, le Kremlin, troisième exportateur de grains derrière les Etats-Unis et l’Union européenne, imposait un embargo sur les exportations de céréales. C’est comme si les Emirats arabes unis fermaient le robinet à pétrole. Plus qu’un mois de stocks dans l’Hexagone Le marché s’est emballé sans retrouver d’accalmie, car les mauvaises nouvelles s’accumulent. En Australie, des pluies diluviennes menacent les récoltes prévues pour janvier. En Chine, on ignore l’état des stocks de céréales. L’été dernier, Pékin a envoyé
100.000 fonctionnaires inspecter les réserves du pays. Depuis, c’est silence radio. Or la consommation s’emballe en Chine, comme dans les autres pays émergents tels que l’Inde. "Les cours resteront à un niveau élevé, assure un courtier parisien. J’achète en ce moment 220 euros la tonne le blé qui sera récolté en France en 2011." Les céréaliers de la Beauce sont les grands gagnants. Selon les estimations de FranceAgriMer, le volume des exportations françaises devrait atteindre 11,6 millions de tonnes en juillet. Un record historique. Par rapport à l’année dernière, les ventes à l’étranger ont bondi de 25%. La France profite de la défaillance russe pour signer des contrats avec les pays du Maghreb, l’Egypte et la Syrie.
Courtiers et autres traders raclent les fonds de silos. Il ne reste qu’un mois de stocks en France! Les bonnes affaires des uns pénalisent les autres. Si les producteurs se frottent les mains, les éleveurs de volailles et de porcs s’inquiètent. Le prix de l’alimentation du bétail va ponctionner leurs marges. Les écarts se creusent au sein du monde agricole. Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, déplore cette situation. Pour y remédier, le syndicat tente de réactiver un système de partenariat: "On souhaite que céréaliers et éleveurs signent des contrats de livraison sur trois ans plutôt qu’un an. Cela permettrait de lisser les hausses de cours." En bout de chaîne, le consommateur sera-t-il lésé? Philippe Godard, porte-parole de la Fédération des entreprises de boulangerie et pâtisserie (Paul, Jacquet, Pasquier…), tire la sonnette d’alarme: "Depuis juillet, le prix de la farine a augmenté de 30 %. A ce rythme, nous changerons les étiquettes au printemps." Un grand classique. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
Le blé vaut de l’or, à 240 euros la tonne, son cours a bondi de 70% en un an. A l’origine de ce coup de chaud, les incendies et la sécheresse qui ont ravagé les champs de blé russes l’été dernier. Le 9 août, le Kremlin, troisième exportateur de grains derrière les Etats-Unis et l’Union européenne, imposait un embargo sur les exportations de céréales. C’est comme si les Emirats arabes unis fermaient le robinet à pétrole. Plus qu’un mois de stocks dans l’Hexagone Le marché s’est emballé sans retrouver d’accalmie, car les mauvaises nouvelles s’accumulent. En Australie, des pluies diluviennes menacent les récoltes prévues pour janvier. En Chine, on ignore l’état des stocks de céréales. L’été dernier, Pékin a envoyé
100.000 fonctionnaires inspecter les réserves du pays. Depuis, c’est silence radio. Or la consommation s’emballe en Chine, comme dans les autres pays émergents tels que l’Inde. "Les cours resteront à un niveau élevé, assure un courtier parisien. J’achète en ce moment 220 euros la tonne le blé qui sera récolté en France en 2011." Les céréaliers de la Beauce sont les grands gagnants. Selon les estimations de FranceAgriMer, le volume des exportations françaises devrait atteindre 11,6 millions de tonnes en juillet. Un record historique. Par rapport à l’année dernière, les ventes à l’étranger ont bondi de 25%. La France profite de la défaillance russe pour signer des contrats avec les pays du Maghreb, l’Egypte et la Syrie.
Courtiers et autres traders raclent les fonds de silos. Il ne reste qu’un mois de stocks en France! Les bonnes affaires des uns pénalisent les autres. Si les producteurs se frottent les mains, les éleveurs de volailles et de porcs s’inquiètent. Le prix de l’alimentation du bétail va ponctionner leurs marges. Les écarts se creusent au sein du monde agricole. Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, déplore cette situation. Pour y remédier, le syndicat tente de réactiver un système de partenariat: "On souhaite que céréaliers et éleveurs signent des contrats de livraison sur trois ans plutôt qu’un an. Cela permettrait de lisser les hausses de cours." En bout de chaîne, le consommateur sera-t-il lésé? Philippe Godard, porte-parole de la Fédération des entreprises de boulangerie et pâtisserie (Paul, Jacquet, Pasquier…), tire la sonnette d’alarme: "Depuis juillet, le prix de la farine a augmenté de 30 %. A ce rythme, nous changerons les étiquettes au printemps." Un grand classique. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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Le mythe du pétrole vert de la France a la vie dure. La France a donné une vocation exportatrice à son agriculture, pour ce faire, elle a ouvert son marché agricole aux quatre vents de la mondialisation, mais à y regarder de plus près, cette situation ne profite qu'à une minorité de privilégiés, et en plus, l'auto-suffisance alimentaire de la France n'est même pas assurée, contrairement à ce que beaucoup de gens croient.
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une minoritée d agriculeurs monopolises les aides européene.
surtout ceux qui font de la quantitée, a grand couts d angrais , et dautre me... qui pollues les napes freatiques.
par contre ceux qui font de la qualitée, eux non pratiquement rien.
de plus la surface agricole diminue de plus en plus , l imobiliers prime, dans quelques années nous seront dependant
surtout ceux qui font de la quantitée, a grand couts d angrais , et dautre me... qui pollues les napes freatiques.
par contre ceux qui font de la qualitée, eux non pratiquement rien.
de plus la surface agricole diminue de plus en plus , l imobiliers prime, dans quelques années nous seront dependant
la caravane passe et les chiens aboient
Les surfaces "cultivables" pour le blé diminuent.
Sans compter les intempéries qui s'en mêlent.
Le blé devient une denrée plus rare, donc plus chère qui intéressent au plus haut point les traders. C'est vrai aussi pour le café ou le cacao.
Les agriculteurs cessent leur activité qui n'était pas rentable : dommage, elle le devient à présent ! Mais, les terres agricoles vont manquer. Ils les ont vendues en terres constructibles. Alors ? Prendre des mesures pour garder les terres agricoles ? Certainement !
Sans compter les intempéries qui s'en mêlent.
Le blé devient une denrée plus rare, donc plus chère qui intéressent au plus haut point les traders. C'est vrai aussi pour le café ou le cacao.
Les agriculteurs cessent leur activité qui n'était pas rentable : dommage, elle le devient à présent ! Mais, les terres agricoles vont manquer. Ils les ont vendues en terres constructibles. Alors ? Prendre des mesures pour garder les terres agricoles ? Certainement !
- artragis
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en fait, en France on a une agriculture très exportatrice, bien qu'elle soit assez singulière.Les surfaces "cultivables" pour le blé diminuent.
Nos terres cultivables sont séparées entre quelques types de culture qui tendent à diminuer (le fameux coût du colsa etc.), cependant, on est resté très attaché à notre savoir faire dans le croisement des espèces (contrairement aux OGM américains), résultat, alors qu'on divisait par deux les types de cultures différents (blé, endive,colza...), on est passé (source : les cahiers de mon père qui est ingénieur agronome) d'une trentaine d'espèces différentes à environ 150, avec 45% partagés par 15 espèces (aux USA, c'est 75% pour 5 espèces).
Comme à l'époque des fortes croissances et de l'industrialisation massive, la France a décidé de prendre un chemin alternatif.
En vérité, les pays émergents cultivent de plus en plus de blé car ils veulent leur autosuffisance. Cependant, ils n'ont pas forcément des climats aussi stables que les nôtres et leur semence ne sont pas forcément de bonne qualité, voire parfois OGM. Résultat, quand c'est de l'OGM, ça augmente de facto les prix, et comme il y a les ennuis climatiques... la production est plus volatile, donc on a des cours qui sont capables de se diviser par 3 en deux mois pour se multiplier par 4 mes deux mois qui suivent.Le blé devient une denrée plus rare, donc plus chère qui intéressent au plus haut point les traders
Le café et le cacao ça devient vrai car maintenant les PMA sont moins nombreux alors que les pays émergents sont de plus en plus riches et peuvent consommer de ça.
Les terres agricoles sont loin de manquer, en France du moins, et la plupart sont sécurisées pour au moins 10 ans encore. Et ce sans compter les grands propriétaires terriens qui arrivent à se diversifier en plus de l'activité agricole et qui ne vont pas vendre pour un sous.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.
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"l'auto-suffisance alimentaire de la France n'est même pas assurée, contrairement à ce que beaucoup de gens croient."
Qu'appelles-tu auto-suffisance alimentaire ? Non parce qu'avec 8 millions de vaches et de porc (sans compter la volaille, les légumes et les céréales), y a de quoi manger, quand même.
Qu'appelles-tu auto-suffisance alimentaire ? Non parce qu'avec 8 millions de vaches et de porc (sans compter la volaille, les légumes et les céréales), y a de quoi manger, quand même.
Sauf que les animaux, il faut leur donner à manger, tu ne crois pas ? Classiquement, on considère que l'alimentation du bétail doit être équilibrée entre protéines et sucre (amidon). Depuis les années 70, la culture du maïs (plante riche en amidon) s'est considérablement développée en France. Le maïs est même devenu une des bases de l'alimentation animale en France. Mais la culture du maïs, en se développant, a remplacé la culture des plantes protéagineuses. A tel point que la France est obligée d'importer massivement des plantes protéagineuses (le soja, notamment) pour nourrir correctement son bétail. Autrement dit, la culture généralisée du maïs nous rend dépendants des importations de soja OGM américain. Si ces importations cessent, c'est tout notre élevage qui est en danger... J'ai même lu quelque part que l'Europe s'était engagée, dans le cadre des accords du GATT, à ne pas produire de soja et importer celui-ci...
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- artragis
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on a aussi le pois, les fèves et [effectivement] d'autres légumineuses.
J'ai, il y a quelques années "travaillé" (j'ai créé leur site web) avec des agriculteurs (céréales/élevage) qui n'avaient pas besoin d'importer pour leurs animaux.
J'ai, il y a quelques années "travaillé" (j'ai créé leur site web) avec des agriculteurs (céréales/élevage) qui n'avaient pas besoin d'importer pour leurs animaux.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.
Bien sûr que les alternatives existent ! On peut citer notamment la prairie temporaire à base de trèfle blanc, promue par André Pochon :
http://www.dirigeants-durables.com/le-b ... san-2.html
http://www.maison-des-paysans.org/spip.php?article88
Mais en attendant, notre système fourrager repose sur le duo maïs/soja, et ce faisant, notre autosuffisance n'est pas assurée. Sans même parler des problèmes environnementaux posés par le maïs...
http://www.dirigeants-durables.com/le-b ... san-2.html
http://www.maison-des-paysans.org/spip.php?article88
Mais en attendant, notre système fourrager repose sur le duo maïs/soja, et ce faisant, notre autosuffisance n'est pas assurée. Sans même parler des problèmes environnementaux posés par le maïs...
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Ce que tu dis, c'est que notre modèle est basé sur le soja, ce qui est vrai. Mais, si pour une raison ou pour une autre le soja n'arrivait plus, ce que je veux dire, c'est qu'on aurait des alternatives viables pour nous nourrir. Mais ces alternatives sont moins intéressantes d'un point de vue économique, pour le moment.
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