Affaire de Karachi : un rapport implique Balladur et Sarkozy

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Message non lu par Nombrilist » 27 nov. 2010, 12:51:00

Sauf qu'il aurait pu répondre aux questions, vu que des documents attestent qu'il était bien au courant de l'affaire en 1993.

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mps
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Message non lu par mps » 27 nov. 2010, 16:29:00

icon_question
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 27 nov. 2010, 17:22:00

Ah, on dirait que t'es pas vraiment au courant de l'affaire. Je te suggère de t'informer avant d'en parler.

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politicien
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Message non lu par politicien » 28 nov. 2010, 17:04:00

Bonjour,

Le 28 avril 2010, Édouard Balladur accepte pour la première fois de s’expliquer devant les membres de la mission parlementaire qui enquête sur les circonstances de l’attentat de Karachi. Ce jour-là, l’ancien Premier ministre se défend d’avoir financé sa campagne présidentielle "de façon illégale par des rétrocommissions". Extraits d’un document secret que le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, refuse de transmettre à la justice mais que le JDD s’est procuré.

"Sur les causes de l’attentat qui a coûté la vie à onze de nos compatriotes, je ne suis pas en mesure d’éclairer la mission autrement que par les questions que je me pose […]. Quant à l’hypothèse avancée par quelques-uns, tenant au fait que des commissions qui auraient été promises à l’occasion de la signature, en 1994, du contrat prévoyant la fourniture de trois sous-marins au Pakistan n’auraient pas été intégralement versées à leurs bénéficiaires en raison de leur annulation par le gouvernement français en 1996, elle laisse perplexe : en 1996, si j’en crois ce qu’écrit la presse, la quasi-totalité de ces commissions aurait déjà été versée, ce qui limitait le préjudice subi par leurs bénéficiaires ; de surcroît, on a du mal à s’expliquer qu’un motif de cet ordre puisse entraîner, six ans après, en 2002, et par mesure de rétorsion, l’assassinat de onze Français. Je rappelle que je n’ai jamais été informé de l’octroi de commissions, que je n’avais pas à l’être car ce n’étaient pas des sujets qui étaient traités à Matignon […].
Si […] ma campagne avait bénéficié de rétrocommissions à hauteur de 10 millions de francs, cela constituerait un abus de biens sociaux au détriment de la DCN, délit imprescriptible, alors que le Conseil constitutionnel en a validé le financement par une décision du 12 octobre 1995[…]. Dans la période des années 1980-1990, le financement des activités politiques a connu de nombreux incidents judiciaires affectant tous les partis. C’est à cette situation que j’ai entendu porter remède en demandant au Parlement de voter la loi du 19 janvier 1995 relative à la transparence financière de la vie politique.

"Les sommes en espèces provenaient des collectes"
Elle prévoyait tout d’abord l’interdiction des dons aux candidats par des personnes morales autres que les partis politiques, c’est-à-dire par les entreprises; elle [réduisait] de 120 millions de francs à 90 millions de francs le plafond des dépenses autorisées. Cette disposition, introduite à ma demande, avait pour objectif de limiter les dépenses électorales pour éviter les débordements.
Tout cela est invraisemblable. La vérité est claire et simple : j’avais le droit d’utiliser un financement en espèces à hauteur de 18 millions de francs. Les sommes déposées au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle ont représenté 10 millions de francs, puis 3 millions de francs, soit un total de 13 millions de francs à comparer aux 18 autorisés […].
La réalité, c’est que le financement par espèces n’a nullement été inventé par moi, qu’il est autorisé à concurrence de 20% du total des dépenses, bien avant l’intervention de la loi de 1995, et que n’ont été utilisés par moi que les deux tiers de cette possibilité. Reste une question: ces espèces, d’où venaient-elles? […]. La vérité est claire et simple: les sommes déposées en espèces provenaient des collectes effectuées dans les centaines de réunions publiques et de la contribution personnelle de tous ceux qui soutenaient ma campagne […]."

A plus tard,
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johanono
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Message non lu par johanono » 28 nov. 2010, 17:40:00

Dans cette affaire, il y a trois problèmes différents : la question des commissions versées aux intermédiaires pakistanais (pratique tout à fait légale à l'époque), la question de rétrocommissions qui auraient servi à financer la campagne de Balladur (pratique illégale, mais rien n'est prouvé à ce jour), et le lien de causalité éventuel entre l'arrêt du versement des commissions (en 1995) et l'attentat (en 2002). Là encore, rien de prouvé. 

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 28 nov. 2010, 18:08:00

johanono a écrit :Dans cette affaire, il y a trois problèmes différents : la question des commissions versées aux intermédiaires pakistanais (pratique tout à fait légale à l'époque), la question de rétrocommissions qui auraient servi à financer la campagne de Balladur (pratique illégale, mais rien n'est prouvé à ce jour), et le lien de causalité éventuel entre l'arrêt du versement des commissions (en 1995) et l'attentat (en 2002). Là encore, rien de prouvé. 

Tu peux reprendre depuis le début je ne comprends pas ce que tu dis ? merci.

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Message non lu par politicien » 28 nov. 2010, 18:18:00

Bonjour,

Cobalt tu vas pas commencer à pourrir tous les sujets du forum, car ça commence légèrement à être pénible, soit tu débats, ou soit tu n'interviens pas. Les prochaines intervention de ce genre seront supprimés.
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 28 nov. 2010, 18:19:00

Je ne comprends pas c'est un comble et je ne peux pas le dire ?

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racaille
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Message non lu par racaille » 30 nov. 2010, 13:14:00

mps a écrit :On voit bien Racaille parler de la "colère" de Sarkozy, alors qu'on le voit parfaitement détendu et souriant, s'musant à une petite démonstration par l'absurde ...
Ce qui montre bien le côté répugnant du bonhomme, pour sa démonstration par la débilité il n'a pas pu s'empêcher de trouver une image qui blesse en parlant de pédophilie. Il avait le choix pourtant, mais il a fallu qu'il ait recours à l'infamie suprême.
Les services secrets américains l'ont confirmé il y a deux jours, Sarko est bien un petit agité hargneux et susceptible :)
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Golgoth
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Message non lu par Golgoth » 14 déc. 2010, 21:50:00

Affaire Karachi : une partie du dossier échappe au juge Van Ruymbeke
France Info - 12:30


Dans le dossier Karachi, une nouvelle décision du parquet de Paris qui devrait mettre en colère le juge Renaud Van Ruymbeke : le parquet devrait confier aujourd’hui à un autre magistrat une nouvelle information judiciaire. Elle vise Sawari 2, un marché d’armement passé avec l’Arabie Saoudite lorsqu’Edouard Balladur était Premier ministre.
Un marché conclu en même temps que le contrat de sous-marins avec le Pakistan. Pour le juge Van Ruymbeke, il y a un rapport entre ces deux contrats, il avait donc demandé à pouvoir étendre son enquête au marché saoudien. Mais le procureur de la République de Paris estimerait que ces deux affaires sont distinctes.

Le juge Van Ruymbeke avait demandé d’étendre le champ de ses investigations car il a découvert un certain nombre de similitudes entre les deux marchés d’armement.
D’abord, ces contrats avec le Pakistan et l’Arabie Saoudite ont été conclus au même moment, en 1994, François Léotard était alors ministre de la Défense. Ensuite, ces contrats ont donné lieu à des commissions véhiculées semble-t-il par les mêmes intermédiaires, deux hommes d’affaires libanais.

Et ces contrats, selon plusieurs témoins entendus par le juge (Charles Millon, Dominique de Villepin), auraient pu tous les deux donner lieu à des rétrocommissions illicites, des pots-de-vin dont auraient bénéficié des hommes ou des partis politiques français.
Le juge estimait donc légitime de pouvoir enquêter sur ce second contrat d’armement avec l’Arabie Saoudite. Mais pour le parquet, il n’y aurait pas de lien entre les faits.

L’information judiciaire qui devrait être ouverte pour abus de biens sociaux et recel sera normalement confiée à un autre magistrat.
Les parties civiles du dossier Karachi dénoncent un "saucissonnage", un "dépeçage judiciaire". Pour l’un des avocats du dossier, "le parquet de Paris est dans cette logique d’essayer d’éteindre l’incendie Karachi, par tous les moyens dont il dispose".

Dans cette affaire Karachi, le juge van Ruymbeke n’est actuellement saisi que des délits d’entrave à la justice et de faux témoignage. Il s’est déclaré compétent pour enquêter sur les faits présumés de corruption et d’abus de biens sociaux sur le marché pakistanais.
Mais le parquet a fait appel. La chambre de l’instruction devra trancher le 10 janvier.

Elodie Gueguen
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racaille
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Message non lu par racaille » 15 déc. 2010, 17:39:00

J'ai lu y'a deux jours un long article de Mediapart à ce sujet. Ca prouve surtout que lorsque la volonté politique est forte, les choses bougent vite^^

J'ai lu que l'avocat des parties civiles avait promis de foutre le bordel si une telle chose devait arriver. Rdv le 10 janvier :)
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El Fredo
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Affaire Karachi : l’incroyable confession d’un trésorier pol

Message non lu par El Fredo » 06 mars 2011, 21:25:00

http://www.leparisien.fr/faits-divers/a ... e-confessi…
Affaire Karachi : l’incroyable confession d’un trésorier politique

EXCLUSIF. Alexandre Galdin, qui travaillait à la campagne électorale d’Edouard Balladur en 1995, raconte comment il transportait de grosses sommes d’argent liquide. Il a été entendu comme témoin dans l’enquête sur l’affaire Karachi.

Lors de la campagne présidentielle de 1995, il fut le « porteur de valises » de l’Association de financement de la campagne d’Edouard Balladur (Aficeb). Alexandre Galdin, 43 ans, a été entendu le 25 février comme témoin par le juge Renaud Van Ruymbeke, tout comme l’avait été, quelques jours auparavant, l’ex-trésorier de l’Aficeb, René Galy-Dejean. Devant le magistrat du pôle financier, les deux hommes ont chacun fait part de leurs doutes sur la provenance des fonds utilisés durant la campagne. Leurs auditions, capitales, viennent contredire l’assurance affichée jusqu’à présent par les proches d’Edouard Balladur. Elles jettent une lumière crue sur le financement d’une candidature que l’on disait « gagnée d’avance ».

Dans le cadre de son enquête sur l’attentat de Karachi, le juge Van Ruymbeke veut savoir si la campagne d’Edouard Balladur a pu être financée par des rétrocommissions liées aux contrats d’armement Agosta (Pakistan) et Sawari II (Arabie saoudite). Avec, en ligne de mire, cette obsédante question : l’arrêt brutal du versement des commissions, ordonné par Jacques Chirac au lendemain de sa victoire, peut-il être à l’origine de l’attentat de Karachi qui, le 8 mai 2002, a coûté la vie à onze ingénieurs français de la direction des constructions navales?

Dans quelles circonstances avez-vous été amené à travailler pour l’Aficeb?
ALEXANDRE GALDIN. René Galy-Dejean, dont j’avais été l’assistant parlementaire, m’a demandé en janvier 1995 de le rejoindre à l’Aficeb, qui venait d’être créée pour les besoins de la campagne et dont il avait été nommé trésorier. Il souhaitait que j’étoffe son équipe, installée au dernier étage du quartier général de la campagne, au 84, rue de Grenelle. La cellule de trésorerie était alors composée de deux personnes, un homme et une femme, déjà en place avant son arrivée. Débarquant de mon service militaire, je suis allé les rejoindre. Nous étions les « petites mains » de la campagne.

En quoi consistait votre travail?
Nous faisions des copies de chèques, nous tenions des registres, c’était un travail très paperassier. Et puis, tous les trois jours environ, j’allais déposer de l’argent en liquide, dans une mallette, au Crédit du Nord.

Comment cela se passait-il?
C’était toujours le matin. On me confiait une mallette. Je la portais à pied jusqu’à la banque, où j’en déposais le contenu. L’argent était compté. On me faisait signer un bordereau. Et je rentrais au siège de la campagne. En tout, entre le 13 mars et le 24 avril, j’ai dû procéder à vingt-deux dépôts.

De quelles sommes s’agissait-il? Sous quelles coupures?
Cela pouvait aller de 100 000 à 500 000 F maximum (NDLR : environ de 15 000 à 75 000 €), car la mallette ne pouvait pas contenir plus. L’essentiel des coupures était constitué de billets de 500 F (75€). Mais il y avait aussi, en proportion très faible, des coupures plus petites, de 10 F ou 50 F (de 1,50 à 7,50 €). Ce mélange répondait sûrement à une volonté de dissimulation.

Connaissiez-vous la provenance de ces fonds?
Non. On ne me le disait pas et personne ne posait vraiment la question. En mon for intérieur, je pensais alors qu’il s’agissait de fonds secrets de Matignon. Tout le monde, au QG, le subodorait.

Etiez-vous toujours seul lors des dépôts?
Oui. Sauf la dernière fois. Ce jour-là, le 26 avril, René Galy-Dejean m’accompagnait. Il faut dire que le volume de ce dépôt était particulier.

Pourquoi?
Ce matin-là, quand je suis arrivé au siège de l’association à 9 heures, nos bureaux étaient recouverts de dizaines de hautes piles de billets de 500 F. Un spectacle incroyable. J’étais stupéfait. « Qu’est-ce que c’est? », ai-je demandé. La réponse qu’on m’a faite, en substance, c’était : « Ne pose pas de questions. » Et je n’en ai pas posé.

Et à la banque?
Cette fois, le volume d’argent était tel que ce n’est pas une mallette mais une valise en faux cuir marron, de très mauvais goût, que j’ai apportée à la banque. Sans doute pour la même raison, René Galy-Dejean m’accompagnait. A la banque, ils ont tout compté. Je me souviens de leurs regards effarés devant le volume qu’ils avaient en face d’eux.

Cela représentait combien?
Je ne m’en souviens pas exactement. Peut-être trois millions de francs, soit l’équivalent de six mallettes.

A part René Galy-Dejean, qui fréquentait le 84, rue de Grenelle?
Tous les ministres du gouvernement Balladur y disposaient d’un bureau, le plus souvent occupé par un homme de confiance. On croisait Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire, Brice Hortefeux, Frédéric Lefebvre, Michel Barnier, François Fillon, François Léotard, Michel Giraud…

Avez-vous évoqué, avec eux, la question de la provenance de ces fonds?
Jamais.

Cet argent pouvait-il provenir des meetings ou des quêtes, comme l’a ensuite affirmé Edouard Balladur?
Non. C’était impossible. Les explications d’Edouard Balladur, à cet égard, sont évidemment mensongères.

Le 12 octobre, les comptes de la campagne d’Edouard Balladur ont été validés.
Oui. Et j’ai été très soulagé quand j’ai appris qu’Edouard Balladur avait désigné un autre mandataire que René Galy-Dejean pour les défendre devant le Conseil constitutionnel. Je savais que les explications officielles ne tenaient pas la route.

Que pensiez-vous de ces méthodes de financement?
C’était politiquement inavouable et moralement condamnable, mais je ne me sentais pas, alors, dans l’illégalité.

Croyez-vous toujours qu’il s’agisse des fonds secrets de Matignon?
Pour partie, peut-être. Mais pas seulement. Même si nous n’en parlions pas à l’époque, la thèse selon laquelle cet argent liquide pourrait provenir de rétrocommissions liées aux contrats d’armement me paraît également plausible. En tout cas, elle doit être explorée. Ma seule certitude, dans cette affaire, c’est que l’Aficeb et son trésorier, René Galy-Dejean, ont été instrumentalisés.
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Re: Affaire de Karachi : un rapport implique Balladur et Sar

Message non lu par politicien » 14 sept. 2011, 18:28:57

Bonjour,

L'homme d'affaire franco-libanais, intermédiaire présumé dans le contrat des sous-marins vendus par la France au Pakistan, est soupçonné de malversations financières.

C'est encore une histoire de mallettes. Le juge Renaud van Ruymbeke a mis en examen mercredi l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine dans le volet financier de l'enquête sur l'attentat de Karachi. Takieddine est soupçonné d'abus de biens sociaux et interdit de quitter le territoire.

(...)

Ziad Takieddine a été interrogé sur son rôle présumé dans le versement de commissions dans le cadre du contrat des sous-marins Agosta 90B vendus par la France à Islamabad. L'histoire commence en 1994, alors qu'Édouard Balladur dirige le gouvernement de cohabitation, et se prépare à se présenter aux présidentielles de 1995 contre son ancien ami, Jacques Chirac. Le gouvernement a accepté de vendre des sous-marins et le contrat est sur le point d'être signé. Le montant des commissions à verser aux responsables pakistanais autorisées à cette époque- a déjà été négocié, et doit atteindre 6,25% du contrat global.

(...)

Un intermédiaire imposé par le pouvoir politique
C'est ce point précis qui intéresse les enquêteurs : pourquoi proposer une deuxième enveloppe alors que les deux parties s'étaient déjà mises d'accord sur une première commission ? Le rapport parlementaire souligne que la situation politique au Pakistan avait changé fin 1993, avec le retour de Benazir Bhutto au pouvoir. Un versement supplémentaire pourrait s'expliquer par la volonté de donner un gage au nouveau pouvoir.

Une autre théorie explique qu'il pourrait en fait s'agir d'un moyen d'obtenir des rétro-commissions : en vue de la campagne électorale, le gouvernement Balladur aurait donné de l'argent en plus au pouvoir pakistanais, qui lui en aurait rendu une partie en liquide. Selon le témoignage d'un proche de l'affaire dévoilé par Mediapart, Takieddine se serait rendu à plusieurs reprises en Suisse en compagnie de Thierry Gaubert pour ramener des mallettes d'argent liquide. Thierry Gaubert est un proche de Nicolas Sarkozy, avec qui il a travaillé à la mairie de Neuilly. En 1994, Sarkozy est ministre du Budget et prépare la campagne de Balladur. Un versement de 10 millions de francs en liquide sur un compte de campagne d'Édouard Balladur accrédite cette thèse, défendue par les familles des victimes.

En 1995, le premier ministre est battu et Jacques Chirac arrive à l'Élysée. Les balladuriens sont ostracisés, et le gouvernement d'Alain Juppé, alors premier ministre, exige dès 1996 de suspendre le versement de commission au Pakistan et à l'Arabie Saoudite, à laquelle la France a vendu des frégates. Jacques Chirac aurait voulu empêcher les proches de Balladur d'engranger grâce à des rétro-commissions un trésor de guerre. La suspension des commissions aurait fâché les responsables pakistanais, qui se seraient vengé en organisant en 2002 l'attentat contre les ingénieurs français. Une théorie que les parlementaires ont mise en doute : au moins 80% des commissions ont été versées aux intermédiaires pakistanais. De plus, le laps de 6 ans entre la fin des commissions et l'attentat laisse planer un doute sur le lien entre les deux affaires.

Takieddine, homme d'affaires en vue et en plein divorce
Ziad Takieddine a reconnu son rôle dans la négociation du contrat des frégates saoudienne, mais a nié avoir participé à celles concernant les sous-marins pakistanais. P

(...)

Il a commencé sa carrière en 1979 comme gérant de la station de ski d'Isola 2000, où il y a rencontré son épouse britannique Nicola Johnson. Cette dernière a été entendue par les enquêteurs français : actuellement en pleine procédure de divorce avec Takieddine, elle aurait fourni à la justice des documents intéressants sur les activités de son mari.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... examen.php

Qu'en pensez vous ?
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Golgoth
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Re: Affaire de Karachi : un rapport implique Balladur et Sar

Message non lu par Golgoth » 14 sept. 2011, 21:23:28

Karrachi, Clearstream, les valises de Bongo, les enveloppes de tati Bettencourt... Quel parti politique est le point commun de ces affaires ? :mrgreen:
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

un artisan
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Re: Affaire de Karachi : un rapport implique Balladur et Sar

Message non lu par un artisan » 14 sept. 2011, 22:16:22

Les faits ne peuvent être prescrits car la plainte des 14 familles ,la plupart Cherbourgeoises ont porté plainte en 2003...
Parlons de Van ruybecke ,bien connu à Caen ,il n'était qu'un obscur jugeaillon d'instruction ,qui d'un seul coup s'est élevé ,grâce à quoi et bien l'affaire Boulin , comme chacun sait non résolue , un suicide noyé dans un verre d'eau ...et des terrains à Ramatuelle et des fonds obscures ,bref insoluble...Nous assistons ici au même scandale....
Démocratie :le pouvoir pour les poux de manger les lions Clémenceau

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