Ce n’est pas parce que les besoins évoluent mais parce que le travail nécessaire pour satisfaire ces besoins pourra de plus en plus être effectué par des machines.pierre30 » Ven 05 Fév 2016, 08:27:51 a écrit :Rien ne prouve qu'il y aura moins d'emplois simplement parce que les besoins évoluent : quand les gens ont pu se nourrir pour pas cher, ils ont eu subitement besoin d'une tablette ou d'un Iphone ! J'ai toute confiance dans le caractère humain en permanence insatisfait pour résoudre ce problème.albert » Ven 5 Fév 2016 - 08:50 a écrit :Si un travail inintéressant peut être effectué par un robot, tant mieux. Avec la révolution numérique en cours, encore plus d’emplois vont disparaître ainsi et pas seulement des tâches répétitives. La question qui se pose est donc de savoir comment on fait pour remplacer les salaires qui disparaissent et ne soutiennent plus la demande. L’allocation universelle peut être la réponse (en théorie) si on la prend comme un revenu de remplacement et non comme une part de salaire prise en charge par l’état pour soulager les employeurs.pierre30 » Jeu 04 Fév 2016, 20:30:59 a écrit :Les emplois peu qualifiés sur les chaines de montage sont mal payés et n'attirent pas grand monde : les robots arrangent tout le monde en requalifiant les ouvriers. Si certains emplois sous-qualifiés sont partis en asie il y a 10 ou 15 ans, ce n'est pas seulement à cause du coût; c'est également parce que là bas les employés acceptent de faire le travail du robot au tarif proposé. Eux ne roulent pas en Nissan; par contre les ouvriers français, si ! On ne peut pas souhaiter réduire les inégalités et vouloir des emplois au rabais.
Pour l'allocation universelle, on a amplement le temps d'y réfléchir. Je crois que c'est vraiment une solution de dernier ressort qui relève de la science fiction. Et j'espère vraiment avoir raison.
Il ne faut pas se baser sur les révolutions techniques passées car la révolution numérique est très différente : elle détruit des emplois sans en créer d’autres. A terme l’ordinateur pourra effectuer n’importe quelle tâche. Déjà après l’industrie, les services sont touchés (caisses automatiques dans les supermarchés, demain véhicules sans chauffeur, etc.)
Bien sûr, les économistes libéraux vous répondront qu’il sera toujours possible de trouver une reconversion pour ces chômeurs technologiques si on libère le marché du travail, si l’on supprime les allocations chômage et si l’on accepte des salaires au-dessous du seuil de pauvreté… Dans cette hypothèse, le revenu universel servirait de béquille pour rendre la situation supportable.